Changeling de Clint Eastwood Synopsis: Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s'ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d'elle, elle sait qu'il n'est pas son fils.Depuis 2003 et son fameux
Mystic River,
Clint Eastwood fait partie des réalisateurs, les plus importants et populaires, de la décennie. Il le prouve encore une fois, avec son dernier long métrage,
Changeling. Certes, c’est une œuvre plus mineure que ses précédentes (
Flags of our Fathers,
Letters from Iwo Jima), mais qui ne vous laisse pas indifférent.
Ce drame en trois actes est inspiré d’un fait vécu, qui s’est déroulé à Los Angeles, dans les années 1920. Il a été scénarisé, par le créateur de la série
Babylon 5,
Joe Michael Straczynski. Ce dernier pond une histoire, qui est racontée avec une rigueur et un souci du détail. Avec un
Clint Eastwood, qui est en grande forme,
Changeling s’avère être un drame humain très poignant. Et, comme toujours,
Eastwood filme de manière très académique. Malgré tout, il réussit à nous offrir de superbes scènes mémorables, comme il l’a toujours si bien fait, dans ses précédents films. La photographie de
Changeling est superbe, tout les comme les costumes et les décors, qui recréent merveilleusement bien le Los Angeles des années 20. De plus, pour un quatrième film,
Clint Eastwood compose la trame sonore d’un de ses film. Dans le cas de
Changeling, ses compositions, sans trop en mettre, rendre certaines scènes plus émouvantes et/ou dures, à voir.
Mais, si côté technique, il n’y a rien à redire. Ce n’est pas du tout le cas, sur le plan des émotions, du moins dans le premier acte. Les 45 premières minutes tombent parfois trop, dans le gros mélodrame et en plus, il y a des longueurs. D’ailleurs, à aucun moment, dans ses 45 premières minutes, je me suis laisser émouvoir par l’histoire de Christine Collins. Mais, pour ce qui est du reste du film, c’est impeccable. J’ai embarqué à fond. Ça été 95 minutes vraiment sensas. En ce qui concerne la distribution, elle s’avère très solide.
Angelina Jolie offre une excellente prestation. Elle réussit à rendre son personnage crédible, avec une interprétation à la fois sobre et intense. Dans les rôles secondaires, il y a aussi de très bonnes performances, dont celle de
John Malkovich en Prête militant,
Michael Kelly en bon Détective,
Jeffrey Donovan en méchant Capitaine de Police et aussi
Colm Feore, en Chef de Police. Dommage, que ce dernier soit si peu présent.
Loin d’être aussi bon qu’un
Letters from Iwo Jima ou un
Mystic River,
Changeling bénéficie tout de même d’un scénario rigoureux, d’une reconstitution d’époque extrêmement soignée, d’une distribution très solide et d’une très bonne réalisation académique. Un film que vaut vraiment le visionnement! En tout cas, à 78 ans,
Clint Eastwood est toujours en grande forme.
Note: 4,25/5