Push de Paul McGuigan Synopsis: Depuis quelques années, on assiste à l'apparition de pouvoirs psychiques chez certains adolescents. Télékinésie, prévision du futur ou contrôle mental, ces facultés deviennent un enjeu pour la sécurité nationale. Traqués par le gouvernement, quelques survivants se réfugient à Hong Kong et décident d'unir leurs forces, pour s'opposer définitivement aux militaires qui veulent exploiter leurs pouvoirs.Au vu de la bande-annonce,
Push m’a tout de suite conquis. Malheureusement, je n’ai pas pu aller le voir au cinéma. Mais, c’est avec impatience, que j’ai attendu sa sortie en DVD et que je me suis procuré, le jour même. Après quelques jours d’attentes, c’est avec un immense plaisir, que j’ai finalement vu
Push.
Tout d’abord, le gros point fort de
Push, c’est l’incroyable réalisation de
Paul McGuigan (
Lucky Number Slevin,
Gangster No.1). Une réalisation nerveuse, avec une photographie extrêmement bien soignée! Pour ceux qui ont aimés la réalisation de
Paul McGuigan dans
Gangster No.1, vous allez adorer celle de
Push. Il faut aussi dire, qu’avec un lieu comme Hong Kong,
McGuigan a bénéficié d’un endroit, où il pouvait nous offrir des scènes, qui s’avéraient être une véritable joie pour la rétine. Sinon, malgré que le film possède que très peu de scènes d’action, le rythme est tout de même très bon. Le réalisateur prend bien son temps, pour nous présenter chacun des nombreux personnages et rendre les enjeux, plus dramatiques et intenses. Mais, les quelques scènes d’action, qu’on a droit, sont tout de même spectaculaires et plutôt originales. La trame sonore fait bien le boulot, surtout quand il est temps de rendre certaines scènes plus rythmés et intenses. Pour ceux qui redouteraient la qualité des effets spéciaux, étant donné le plutôt maigre budget ($38 millions), pour un film de cette envergure, n’ayez crainte, les effets spéciaux de
Push sont très réussis. Il faut dire, que le film ne recherche pas la surenchère d’effets à tout prix. Les effets sont plutôt au service du film et non l’inverse. Certaines scènes sont vraiment sensas, comme celle du déplacement des armes. Aussi, l’humour permet au film de ne pas toujours se prendre au sérieux.
À part ça, niveau scénario, c’est le très peu connu ou même l’inconnu
David Bourla, qui s’en est occupé. Pour plusieurs,
Push vous fera penser à un croisement entre les films
X-Men et
Jumper, ainsi que la série
Heroes. Et, je dois avouer, qu’il y a certaines ressemblances. Mais, au lieu de reprendre tous les codes propres au genre des super-héros,
David Bourla a tenté d’innover. Sans être totalement réussi, le récit est suffisamment complexe, ambitieux et chargé en adrénaline, pour satisfaire les amateurs de sensations fortes. Oui, il y a quelques faiblesses scénaristiques, mais le scénario est suffisamment solide, pour devancer la concurrence. La quête tordue de nos héros est totalement imprévisible. Mais, ce qui est vraiment bien avec Push, c’est le fait que les personnages de ce film sont totalement inconnus, avec des pouvoirs (Pushers, Movers, Watchers, Stitches, Bleeders, Sniffers, Shadows, Wipers, Readers, Shifters), tous plus originaux les uns les autres. Cela apporte vraiment un souffle nouveau, sur l'univers des films de super-héros. Et, on ajoute à ça, la brillante d’idée de privilégier l’apport de plusieurs protagonistes et non d’un seul héros, qui s’attaque aux méchants. Un peu dans le même genre, que la série
Heroes! De plus, comme mentionner plus haut, sans avoir un budget astronomique, Push a su être très inventif, à comparer certaines grosses productions de super-héros.
Pour ce qui est du casting, c’est bien évidemment la jeune et talentueuse
Dakota Fanning, qui vole la vedette. La jeune actrice brise finalement son image de petite fille parfaite, avec beaucoup de vivacité. Elle est impeccable, dans son rôle de jeune voyante, une « watcher ». À ses côtés, il y a
Chris Evans, qui semble beaucoup plus inspiré, que dans les
Fantastic Four. Dans son cas, il a le pouvoir de manipuler les objets, un « mover ». Il y a aussi la charmante
Camilla Belle, qui n’aura jamais été aussi fade. Son pouvoir à elle, c’est celui de modifier, créer ou effacer des pensées, souvenirs ou émotions, un « pusher ». Et, avec le même genre de pouvoir,
Djimon Hounsou n’offre pas une très grande performance, en versant parfois dans la surenchère et dans les stéréotypes. On regrettera la sous-utilisation de certains personnages, tel les chinois, avec leurs incroyables pouvoirs d’émettre des hautes vibrations sonores, les « Bleeders ». Mais, dans l'ensemble, les acteurs jouent plutôt bien leur rôle, malgré quelques-uns qui peinent à convaincre.
Donc, au final,
Push est un film de super-héros très original, avec une superbe réalisation, un scénario élaboré, malgré quelques défauts, au casting inégale, mais sauver par l’incroyable
Dakota Fanning, à l’ambiance des plus unique et des personnages très attachants. Certes, ce n’est pas tout le monde qui vont adorer
Push, mais, il faut quand même avouer, que ce film est énormément sous-estimé et il mériterait d’être plus connu.
Note: 4,25/5