The Wrestler de Darren Aronofsky Synopsis: Faisant le bilan de sa carrière, un lutteur professionnel constate avec amertume que sa vie personnelle est un échec. Pour échapper à sa solitude, au prix de sa vie, il participe à un combat ultime.Ayant été beaucoup déçu par le précédent film de
Darren Aronofsky,
The Fountain, j’avais quelques craintes envers
The Wrestler. De plus, je n’ai jamais été un grand fan de
Mickey Rourke. Mais bon, cela ne m’a pas empêché de découvrir le nouveau film d’
Aronofsky. Et, après visionnement, je ne regrette pas de l’avoir vu,
The Wrestler est un super film, qui prend aux tripes, surtout dans sa seconde partie.
Par le biais d’une histoire de rédemption ultra classique, racontée sobrement et sans excès dramatiques,
Darren Aronofsky brosse un portrait, à la fois cruel et touchant, de ces sportifs has-been éternellement accrochés à leurs vieilles années de gloire. Le tableau, qu’il peint du milieu de la lutte professionnelle, est aussi drôle que pathétique. On y découvre une compétition absurde et ridicule, où les combats sont arrangés et où les lutteurs se dopent de médicaments, pour grossir leurs muscles et cachent des lames de rasoir sous leur costume, pour se blesser eux-mêmes sur le ring, afin de satisfaire la foule. Mais, à travers ses combats de lutte, un des lutteurs, Randy 'The Ram' Robinson, icône des petits et des grands dans les années 80, tente de donner un sens à son existence. Pour y arriver, il reprend l'entraînement et les affrontements malgré un cœur défaillant, et désire du même coup, se rapprocher de sa fille, mais aussi d’une stripteaseuse qui désire ardemment changer de peau.
Et, contrairement aux précédents essais du cinéaste, avec
The Wrestler, il s'éloigne des exercices de style, du montage apocalyptique et des plans léchés qui ont fait la marque de commerce d'
Aronofsky. Il y va plutôt d’un traitement plus naturaliste, avec cette omniprésence du grain et cette caméra tremblante, qui se colle sur la sueur du protagoniste. Le réalisme est de tous les instants, chavirant l'estomac lors de séquences difficiles, où le sang et la douleur se mélangent. Avec une caméra à l’épaule,
Darren Aronofsky nous plonge dans l’univers de la lutte, comme si c’était notre sport préféré depuis toujours. A ce titre, non content d’offrir une humanité aussi surprenante qu’exaltante à ses brutes,
Aronofsky signe instantanément les séquences de référence sur la manière de filmer ce sport si spectaculaire. Et ceci, en toute simplicité, comme si tout était d’une évidence confondante.
Il faut l’avouer, le réalisateur,
Darren Aronofsky, a eu beaucoup de flair et de génie, en confiant le rôle principal à
Mickey Rourke. Cet acteur n’avait pas eu un rôle si important, depuis belle lurette. On dirait que ce rôle de vieux lutteur essouffler, qui s’accroche au ring, a été carrément fait sur mesure, pour cet acteur. Dans
The Wrestler, on a droit, à un
Mickey Rourke meurtri, démoli et usé par la vie. Il semble avoir puisé dans sa vie et sa propre histoire, pour livrer une performance aussi puissante et d’une profonde et émouvante sincérité. D’ailleurs,
The Wrestler repose sur le jeu remarquable et impeccable de
Mickey Rourke. Il aurait dû gagner l’Oscar du meilleur acteur. Certes,
Sean Penn, gagnant de l’Oscar, était vraiment excellent dans
Milk. Mais,
Mickey Rourke le méritait encore plus. Mais bon, outre
Mickey Rourke, il y a
Marisa Tomei, qui joue les stripteaseuse belle, touchante, sensible et troublante. Elle est tout à fait crédible, dans ce rôle. Et, il y a aussi
Evan Rachel Wood, qui joue le rôle de la fille de Randy 'The Ram' Robinson. Même si elle apparaît très peu dans le film, sa performance est extrêmement touchante et excellente. Bref, un trio d’acteur vraiment sensationnel!
Ne m’attendant vraiment pas à apprécier le nouveau métrage
Darren Aronofsky,
The Wrestler a été une énorme surprise, pour moi. J’ai adoré du début à la fin. Donc, je ne peux que conseiller le visionnement de ce film, à tout le monde.
Note: 4,5/5