Bien que j'aime mon style de cinéma avec une certaine zone à ne pas dépassé, ça ne me fait aucun mal, une fois de temps en temps, de sortir de ma zone de confort! C'est souvent le cas quand je vois des épisodes de Robot Chicken, South Park ou Team America. C'est le genre de visionnements aux critiques sociales et violentes qui me font rire. Par exemple, le cinéma à la Jackass m'ait plus difficile d'accès. Pas nécessairement à cause de ces tangentes à la violence gratuite ou un plaisir à faire de l'auto-mutilation... mais simplement un manque d'adhésion! Pendant que certains vont ce délecté devant la trilogie cinématographique de Jackass ou son spin-off, Bad Grandpa, j'en serais indifférent! C'est donc avec réticence que Cheap Thrills rentrait dans mon beau lecteur Blu-Ray.
La prémisse est assez simple, un bon jour, Craig, un père de famille sans histoires, reçoit une notice qui l'informe qu'il va perdre sa maison. Le même jour, Craig va perdre son emploie dû à une compression de personnels. Se rendent dans un bar pour fêter ces échecs, Craig tombera sur un ancien copain d'enfance, Vince, qui passera une belle soirée avec lui. La soirée même, Craig et Vince seront interpellés par Colin, un riche homme qui veut fêter l'anniversaire de sa femme, Violet, dans ledit bar. Bien vite, Colin donne des défis à Craig et Vince qui, innocents au départ, prendront une tournure graduellement plus violents au fur et à mesure qu'il augmente le prix. Si au début cela se résume à boire des drinks ou frapper un garde en premier, c'est dans la maison de Colin que Craig et Vince vont s'auto-mutiler et pire encore!
Bien que je suis toujours d'accord pour qu'un cinéaste accouche d'une idée farfelue un soir de beuverie pour en faire un long-métrage, il n'en demeure pas moins que cette tactique est risquée! Bien souvent, les longs-métrages qui se basent totalement sur le concept dit stupide n'arriveront absolument pas à tenir sur 1h30 ou vont perdre de leur saveur. C'est bien entendu le cas de Cheap Thrills qui, après seulement 20 minutes, n'arrive plus du tout à garder l'attention! Son principal problème sont les scénaristes David Chirchirillo et Trent Haaga qui ne se renouvellent jamais et remettent la même idée en poussent toujours trop loin! Reprennent essentiellement les stupidités de Johnny Knoxville et sa bande pendant 1h30... Cheap Thrills se plante la face dans le béton jusqu'en chine!
Faire en sorte de mettre le concept de Jackass dans un contexte de comédie d'horreur n'est pas mauvais et avec de meilleurs scénaristes Cheap Thills aurait probablement été acceptable, mais sous la tutelle de nos deux scénaristes, la pellicule de E.L. Katz prend une tournure désagréable dans le mauvais sens et tente trop de choquer avec des bêtises que j'aurais vu dans Project X! D'un autre côté, le budget et les décors restreint n'aident pas la cause, rendent Cheap Thrills beaucoup trop minimaliste et indépendant quand son but est justement d'en mettre plein la vue.
Autrement, la réalisation de E.L. Katz (The ABC's of Death 2) est inadéquate, dégeulasse visuellement et tentent autant des plans saccadés que langoureux. Même s'il s'agit de sa première réalisation, on sent qu'il a été accepter sur la chaise de réalisateur que parce qu'il est ami avec Adam Wingard! Parce que, en tant que tel, son style de réalisation s’apparente bien plus à une comédie écervelée ou pour un long-métrage sur Jackass.
Pour autant, E.L. Katz n'est pas tellement le pire dans cette galère! La musique de Mads Heldtberg est médiocre et sans cesse inadéquate avec le visuel. Andrew Wheeler et Sebastian Winterø livrant une direction photo désuète et qui semble inexistante. Pour autant, c'est le montage de Brody Gusar qui m’écœure autant. On dirait que même avec simplement 1h27 de durée, Cheap Thrills est long, s'éternise et semble n'avoir eu aucune coupure dans le montage final! Des séquences comme le réveil de Craig dans une chambre ou la finale auraient bénéficié à être raccourcies.
Je suis méchant envers Cheap Thrills, mais il serait difficile d'offrir que des défauts! Il faut avouer qu'à force de mettre du gore partout vers sa finale, il parvient à rendre inconfortable et dans un malaise énorme! La fameuse scène où nos deux anti-héros négocient une baisse de prix pour se faire couper le doigt est dégeulasse. Tout comme le moment dégoûtant où ils mangeant un chien ou que Craig mange son propre doigt! C'est aussi en offrent une prémisse de départ intéressante que Cheap Thrills donnait l'eau à la bouche. Il faut avouer également que la séquence finale est drôle, surtout avec la réaction de Amanda Fuller!
La plupart des membres de la distribution sont aussi une qualité! Pat Healy (The Innkeepers) donne une performance impeccable et émouvante qui donne une grande dimension à son personnage. Ethan Embry (Can't Hardly Wait) est aussi excellent, montrent un pétage de plombs graduel qui laisse bouche bée! Sara Paxton (The Innkeepers, The Last House on The Left (2009), Enter Nowhere, Shark Night 3-D) à beau offrir des performances excellentes d'habitude, elle est très ordinaire ici. Pour autant, elle n'arrive pas à la cheville de David Koechner (Final Destination 5, Piranha 3-DD, A Haunted House) qui livre comme à son habitude une performance exécrable et qui dépasse l'entendement... serait-il un avertissement pour les comédies minables ou les mauvais films comme les avertissements sur les paquets de cigarettes ?!?
Quand j'ai débuté Cheap Thrills, une seule pensée m'ait venue "Tiens, un autre film qui va perdre de son intérêt après 20 minutes", ironiquement c'est réellement ce qui est arrivé et ce fut un calvaire énorme de venir à bout d'un projet aussi amateur et minable! On n'est bien loin de la médiocrité de Jackass lui-même, mais avec son potentiel certains et sa façon de s'assumer dans son concept, on était en droit d'avoir plus qu'un film indépendant qui frise l'amateurisme. Fort heureusement, au vu de son manque de visibilité, ce n'est certainement pas demain la veille qu'un long-métrage avec aussi peu d'ambitions sortira sur les tablettes de dvd!
Note : 1.5/5