Colic: dek hen pee (2006, Patchanon Thammajira)

Colic est le nom attribué au symptôme lorsqu’un bébé se met soudainement à avoir mal sans raison chez les bébés. Chez certaines personnes, on pense que la cause serait paranormale. Peut-être qu’un mauvais esprit veut faire du mal au bébé ou tout simplement le posséder. Ce qui est le cas dans ce film.

L’histoire est celle de Pongpob et Phraeploy, deux jeunes nouvellement mariés qui attendent un enfant. L’homme achète une maison dispendieuse dans les bois proche du domicile de sa mère et d’une voisine un peu folle folle. Cette dernière a perdu son mari dû à ce que celui-ci est mort brulé vivant et bien sûr, elle meurt brûlée vivante aussi.
Le bébé naît et depuis sa naissance, il n’arrête pas de pleurer (ses cris font littéralement 70% des dialogues du film, croyez-moi). D’étranges phénomènes se sont et la maman commence à s’inquiéter alors que le papa est toujours au boulot pour terminer de payer le loyer.

Colic est vraiment un film moyen. L’idée d’un esprit qui veut le corps du bébé pour vivre une nouvelle vie est intéressante mais mal exploité. Mis à part cela on a le droit à des conversations longues et des build-up de scènes horrifiques qui n’aboutissent à rien. Les personnages sont bien écrits et vraiment bien joués mais la logique sociale ne marche pas. Je vous donne comme exemple ceci, le père n’arrête pas de travailler pour terminer de payer la grosse maison qu’il s’est acheté. Le problème est qu’il ne voit pas du tout sa famille et sa femme se plaint à propos de ça. Je la comprends, un vrai père doit être capable d’être une bonne source de revenu et de sécurité monétaire pour sa famille mais il doit aussi être présent avec celle-ci. Mais merde, pourquoi t’as besoin d’une grosse baraque!?! D’ailleurs le gars essaye de se défendre sur son point alors qu’il sait très bien que sa femme à raison.


Un autre truc avec le film est les théories du pourquoi que le bébé n’arrête pas de pleurer comme tel. La grand-mère pense parce qu’il n’a pas été baptisé par le moine du coin, le père pense que c’est un problème médicale et rien d’autre et la maman pense ce qu’elle sait ce qui se passe. Y’a un esprit malveillant après l’enfant. Mais elle n’est pas la seule à y croire, le psychologue qui examine le bébé la croit aussi.

Et c’est là que j’ai complétement lâché le film et qu’il ne possède aucune excuse valable pour que j’aille à le visionner une autre fois. Ce qui se passe est que le psychologue amène la maman et le bébé dans le secteur des autistes. Un trouble de développement social et de communications dont la plupart des symptômes chez les bébés atteints est de pleurer sans arrêter. Ce qui pourrait très bien être la cause visible chez l’enfant. Mais là le psychologue die que les autistes sont des gens qui ont étés hantées par des esprits depuis l’enfance (le film nous le « prouve » en montrant que dans les crises, on peut y entendre les esprits) et que les morts veulent communiquer avec le monde physique au travers de ses gens. Ce qui expliquerait selon le psychologue pourquoi les autistes ne peuvent communiquer, c’est parce qu’ils n’ont pas personne d’autre que les esprits pour parler, ce qui les rendraient stupides selon lui…

Ok le film, premièrement va te faire enculer. Deuxièmement, oui les autistes ont la renommée d’avoir de la difficulté à être social et à voir des choses que les autres ne voient pas. Moi je le suis et oui je vois souvent des gens qui continuent d’exister après être décédés. Mais là à dire qu’on est stupide parce que on n’est pas capable d’être social (ce qui est faux, c’est juste 10 000% plus difficile) t’es en train que Marie Curie, Thomas Jefferson, Socrates,  Stanley Kubrick, Tim Burton,  Howard Lovecraft, Lewis Caroll, Mozart, Michelangelo, Albert Einstein, Nicolas Telsa, Bill Gates, Steve Jobs et J.R.R Tolkien sont stupides…


Tout de suite j’ai lâché ce film qui parle de quelque chose dont il ne sait même pas de quoi ça traite. En faisant ça, l’œuvre m’a enlevé toute trace de respect envers ce qu’il est. Au final, Colic est un film d’horreur qui malgré le fait de ne pas emprunter les clichés du J-Horror, ce retrouve à être très moyen, pas épeurant et extrêmement insultant envers tout ce qui touche l’autisme.

0/5