Helldriver (ヘルドライバー) est un petit bijou venant du pays au Soleil Levant réalisé Yoshihiro Nishimura. Celui-ci est une véritable star dans le maquillage au Japon. Au début de l’été de 2011, je ne savais pas quoi pensé de ce film qui est regorgé d’absurdité originale. Puis, j’ai décidé de le visionner une seconde fois pour ensuite être suivit d’une troisième et d’une quatrième séance. Bref, Helldriver est tout simplement devenu un film que j’adore de plus en plus.
Tout d’abord, ce film à une histoire vraiment déjanté! Ça commence avec une jeune étudiante japonaise nommée Kika (jouée par la belle Yumiko Hara) qui retourne chez elle. Malheureusement, elle et son papa fuyaient sa mère tyrannique (jouée par la magnifique Eihi Shiina) et son oncle psychotique qui était en train de manger les jambes de son père. Ce dernier hurle à sa fille de fuir alors qu’il se fait brûler vivant par son ex-femme.
La jeune Kika fuit et sa mère la poursuit en dansant joyeusement. Pendant ce temps une météorite s’approche de la terre et s’écrase en pleine poitrine de la méchante mère, la privant ainsi de cœur. Se disant que c’est sa fille, la folle arrache celui de son enfant. Mais en faisant ça, leurs corps se met à être recouvert d’une carapace de Crystal jaunâtre qui préserve leurs corps et celui de la mère libère un fléau de cendre qui infecte tous ceux qui le respire en zombies avec une corne sur le front (???!?). Le Japon est alors divisé en deux, le nord qui est infecté de ses morts-vivants déjantés et le sud par les vivants.
Plusieurs semaines après, le corps conservé de Kika est repêché par l’armée qui la transforme en cyborg doté d’un sabre-tronçonneuse japonais. Tandis que sa mère se libère et devient alors la reine des zombies. Avec une troupe de survivants, Kika ira reprendre son cœur et partira dans un voyage rempli d’absurdité, d’effets numériques et de centaines de litres de faux sang.
Helldriver est tout simplement un véritable bain d’hémoglobine, de plaisirs coupables, de satire nippon, de zombies déjantés et de japonaises. C’est ça qui détermine ce petit bijou explosif. On aime ou on n’aime pas. Pour ceux qui n’aime pas le cinéma ridicule et fou, passer votre chemin je vous prie parce que ce film risque fort de se retrouver sur votre liste noire.
Pour ceux qui adorent le genre, sachez que ce long-métrage est fait spécialement pour son audience. Si vous aimez au moins deux des sujets que j’ai mentionnés en haut, alors Helldriver a été tourné pour vous. Sinon, si vous êtes perplexes sur votre opinion sans avoir vu le film. Donnez-lui une chance en le visionnant sans le prendre au premier degré.
La force principale du film réside surtout dans son visuel. Yoshihiro Nishimura nous offre ici un véritable cocktail de couleurs et d’écran vert. D’ailleurs, sans prendre des allures de science-fiction. Plus de 40% du film est tourné sur un fond vert. Au début ça se voit énormément mais après sa passe et je dirais même que ça donne une identité au long-métrage. D’ailleurs, les idées de l’image tels que le bestiaire des zombies est originalement fou; une voiture-zombie, un zombie avec 8 bras tenant chacune des sabres, un immense avion zombie et surtout, la Reine.
Oh putain que Eihi Shiina est cool dans ce film. Son personnage est l’un des points fort du film. Certes, sa fille qui est l’héroïne est intéressante mais sa maman est vraiment une femme cruelle et machiavélique. C’est une sadique souriante, destructrice et complétement dérangée. En plus, cette dingue a une armée de zombies qu’elle commande télépathiquement et un parasite extraterrestre qui l’aide à la tâche. Pour certains, c’est une méchante bizarre ni plus ni moins. Mais pour moi, cette folle est l’une de mes antagonistes préférés dans le cinéma. Imaginez l’autre tarée des livres d’Harry Potter qui a le pouvoir de contrôler des morts-vivants via son esprit.
Connu pour faire de bons films remplis d’éléments qui font d’eux des univers à part entières (tel que Princesse Mononoke, Akira et Ghost In The Shell). Le Japon réussi une fois de plus avec Helldriver. Plus je le visionne, plus je remarque des détails que je n’avais pas remarqué, en continuant comme ça je pense même que je pourrais y écrire une encyclopédie. Mais il est sûr que toute l’originalité explosive et sa durée de deux heures (ainsi que tous ses courts-métrages reliés à l’univers, ce qui donne 3 heures) aide pour beaucoup.
Helldriver est l’un de mes films préférés. Mais je ne pense pas que ça soit le cas pour tout le monde. C’est un immense plaisir coupable (comme pour certains avec Moulin Rouge) dont j’adore de plus en plus à chaque visionnement. C’est un film qui possède un univers à lui-même et qui est original. Dans le cinéma déjanté, ce film est purement un classique.
5/5