Fatal Frame II (零 ~紅い蝶~) est un jeu d’horreur développé par Tecmo qui est sorti en 2003. À cet époque, au début des années 2000, le genre battait de ses ailes comme jamais avec des titres comme Silent Hill 2 ou encore Resident Evil 4. Si les deux franchises les plus populaires de l’horreur vidéolutique ont su se rivaliser. Ils n’ont pas pu prévoir l’arrivé d’une œuvre sombre et poétique qui allait rivaliser contre eux.
Ce jeu au sous-nom de Crimson Butterfly raconte l’histoire de Moi et Mayu, deux jolies jumelles nipponnes qui sont en train de parler dans les bois. Elles discutent du fait que Mayu à faillit mourir lors d’une chute et qu’elle est blessée à la jambe depuis ce temps.
Puis juste comme ça, la sœur cadette se lève et part poursuite de jolis petits papillons rouges dans la forêt. Sa sœur la suit en courant tout en hurlant son nom alors que la nuit prend le ciel d’un coup. Se retrouvant dans une forêt totalement lugubre, Mio retrouve ensuite sa sœur qui est face à un vieux village. Ce lieu hanté par les esprits prisonniers de la noirceur éternel, fera tout pour qu’ils fassent le rituel de la conjuration pour ainsi se libérer de leurs malédiction.
Le hic, c’est que pour chasser les ténèbres, il faut sacrifier la vie de deux jumelles. Aie-je besoin de dire que ça va mal aller pour nos deux filles?
Considéré comme étant l’un des jeux-vidéos les plus terrifiants jamais programmés. Fatal Frame II est tout simplement un grand jeu, ça possède une ambiance ainsi qu’une intrigue glauque, une jouabilité simple et un sentiment de terreur dès qu’on allume la console.
Je dois l’admettre, malgré que certaines techniques pour faire peur aient arrêtés de faire l’effet après 5 minutes de jeu. Les moments imprévisibles vont vous prendre au cœur et ça de manière forte. Je ne dirais pas certains exemples pour ne pas vous gâcher l’effet cauchemardesque (dans le bon sens) mais je peux vous dire que vous en aurez pour votre argent.
Le jeu possède d’autres qualités autres que son lot d’horreur. Son intrigue est intelligente et aussi intéressant. Au fil du jeu, on trouve des informations sur les villageois, l’histoire de son village et ainsi que ce qu’ils ont découverts. Les relations entre les familles et les futurs sacrifiés. Mais le pire de tous, ce sont les films qu’on retrouve. À certains endroits, il y des salles de projections à l’ancienne et on retrouve des négatifs de 16mm. Lorsqu’on les regarde, on comprend un peu mieux l’intrigue et ainsi que ce qu’il va arriver. Par contre, le sentiment qu’on ressent devant ses images muettes sont extrêmement terrifiants. Malheureusement pour nos rêves dans la réalité. Le jeu viendra aussi vous hanter là.
Mais de toutes les qualités que ce jeu possède, je pense que c’est la relation sœur à sœur entre Moi et Mayu. Ce sont les deux seules « humaines » du jeu et dont on peut s’identifier. En particulier Mio puisqu’on la contrôle pour environ 98% du jeu. Si le jeu nous empêche de vouloir le rejouer par l’absorption qu’il nous fait dans son univers de terreur glaciale. On décide quand même d’y aller pour ainsi aider l’adolescente à retrouver sa sœur. Aux fois qu’elles se retrouvent, on est content d’avoir accompli tout ce chemin pour ensuite être frustrés que les villageois fantômes viennent tout gâcher.
Fatal Frame II est un grand jeu. C’est une œuvre terrifiante qui est aussi une véritable fenêtre sur le folklore japonais dans le paranormal et leurs croyance religieuses. C’est une expérience émouvante, poétique et extrêmement immersive dans ce monde noire. Là où le village et ses fantômes vous attendent.
4,5/5