Bien qu'il n'est jamais été un réalisateur de grande envergure, Eric Red fut un scénariste presque légendaire! En effet, l'homme fut actif dans les années 80/90 pour offrir ces services sur The Hitcher (1984) et Near Dark. Pour autant, malgré ces deux classiques, Eric Red n'eut jamais la reconnaissance voulue et tomba dans les limbes de l'oubli! Pour autant, quand on épluche sa filmographie en tant que réalisateur, nous tombons sur des oeuvre palpitantes. Si on oubli mon fanatisme énorme pour Bad Moon avec Michael Paré, on se retrouve avec 100 Feet, mais également Body Parts, le sujet de cette critique. Autre film méconnu des années 90, Body Parts demeurait intéressant dans son sujet et sa manière de l'offrir!
Body Parts suit Bill Chrushank, un père de famille qui travaille comme psychiatre dans une prison. Un jour, en se rendent au travail, Bill est victime d'un accident de voiture sur la route. En ce rendent à l’hôpital, les médecins annoncent à sa femme qu'ils n'ont pas été capable de sauver son bras. Sans réels choix, elle accepte une transplantation d'un donneur. Après l’opération, Bill semble être compatible et sans effets secondaires. Reprennent sa vie normale, il s'avère que son bars répond bizarrement et Bill à des visions macabres. En se renseignent, il découvre que le bras appartient à un ancien prisonnier exécuté. Bien vite, le bras rendra Bill méchant et fou. Cherchent des réponses avec deux amis qui ont aussi eu des transplantations, Bill devra affronter un ennemi dangereux!
Même s'il n'atteint jamais plus que le seuil du « bon petit film sympathique », il faut concédé à Body Parts de très bonnes intentions! Tout d'abord, le concept, bien que rappellent The Hand de Oliver Stone, est intéressant et propose une structure sentent l'originalité. Le fait que Body Parts rappelle une légende urbaine connue ne lui fait jamais de tords puisque l'oeuvre de Eric Red va toujours plus loin que sa source initiale.C'est surtout le cas du fait qu'on invente le fait que d'autres personnes ont eu des transplantations ou qu'un tueur mystérieux s'arrange pour reprendre les membres!
Par contre, c'est lorsqu'il reprend la structure de ladite légende que Body Parts est à son meilleure, la fameuse séquence où la main dangereuse étrangle la femme de Bill pendant que celui-ci dort est bluffante de perfection! L'ingéniosité des séquences horrifiques est surtout attribuable au style de Eric Red qui, avec Body Parts, livre une réalisation impeccable et aux séquences parfaites. C'est surtout le cas lors de deux scènes clés sur l'autoroute où le suspense est dans le tapis. Le style de Eric Red n'est peut-être pas original, mais les plans aériens ou qui suivant les autos sur la route ont du charisme! Par exemple, les meilleures séquences horrifiques demeurent celles dans les hôpitaux où on ressent une tension palpable mélangée à une ambiance malsaine liée à des éléments étranges... comme des médecins qui tenant des armes à feu pendant la transplantation de Bill!
Autrement, Body Parts tient son ingéniosité grâce à son scénario complexe. Au départ une gimmick hyper simple sur un avocat possèdent un membre maléfique d'un donneur, le long-métrage de Eric Red s’accommode de plusieurs sous-intrigues intéressantes qui ajoutent de la viande autour de l'os! J'adore surtout que, pendant la première heure, Bill aille voir ces amis également victimes des sévisses de leur membre, et que ceux-ci ont les mêmes problèmes que lui. C'est surtout le cas du personnage de Brad Dourif (la saga Child's Play, Urban Legend) qui joue un peintre hyper excentrique qui profite des visions du détenu pour peindre des peintures macabres!
Mais, rien ne serait si bon sans le côté technique! Outre la réalisation, Body Parts possède une direction photo hyper macabre et avec un maximum de couleurs sombres. Sans offrir de l'originalité, Theo van de Sande offre un style visuel plutôt intéressant. La musique de Loek Dikker est plutôt stridente et nous met sans cesse sur le bout de nôtre siège! Peut-être est-ce une simple coïncidence, mais sa musique rappelle énormément l'excellente musique de Joseph Bishara (Indious 2, The Conjuring) sur Insidious de James Wan! Autrement, bien que parfois maladroit et imparfait, Anthony Redman livre un montage acceptable.
Par exemple, bien que la distribution soit ordinaire, il faut offrir à Jeff Fahey (que j'ai découvert dans Machete) une performance intéressante et qui, graduellement, devient fou et méchant! Autrement, on donnera à Brad Dourif d'offrir un acting intéressant et un personnage excentrique comme il sait le faire.
Bien que j'offre un certain mérite à Body Parts, il faut dire que l'oeuvre de Eric Red reste assez inoffensive! Tout d'abord, je trouve qu'on n'utilise pas assez d'intérêt à la menace que représente la main transplantée de Bill! Il est clair que d'offrir un traitement à la façon Brainscan ou The Hand aurait été plus intéressant. La finale est surtout la plus grande insultant, montrent un happy ending beaucoup trop à l'eau de rose! Puis, une fois le générique arrivé, on s’aperçoit que l'oeuvre se digère rapidement et l'oubli arrive vite.
Même s'il n'atteint jamais réellement plus qu'un divertissement acceptable, cette adaptation du livre Choice Cuts de Pierre Boileau et Thomas Narcejac demeure juste assez intéressante pour avoir nôtre attention! Même s'il possède bien des opportunités manquées et un traitement un peu trop léger, il faut offrir à Body Parts d'être un autre bon film d'horreur des années 90. Même si je préfère ces scénarios et Bad Moon, il demeure que Eric Red à fait un bon travail.
Note : 3/5