Show me Love (1998,Lukas Moodysson)

Show me Love (Fucking Åmål) est un film suédois qui m’a attiré l’attention pour une bonne raison; son placement comme deuxième film à absolument voir avant l’âge de 14 ans selon BFI (British Film Institute). J’ai regardé ce film qui est injustement méconnu du grand public et qui nous montre vraiment ce qu’est la société adolescente et ainsi que leurs visions de ceux qui sont vus comme étant différents.

L’histoire est celle d’Elin et Agnes, une belle adolescente de 16 ans et une jeune du même âge qui vivent dans la petite ville d’Amal. L’une est extravertie et trouve sa vie insatisfaisante et plate. Agnes n’a pas de vraie amie et est constamment en dépression. Oh et un autre gros hic, c’est que Agnes est amoureuse d’Elin, mais elle ne sait pas comment lui exprimer.
À cela, Elin veut faire une blague au party d’anniversaire d’Agnes dont personne ne vient. En allant dans sa chambre incognito, elle découvre sur son ordinateur qu’elle est lesbienne et lui fait la blague de l’embrasser pour ensuite partir en riant. L’autre hic, c’est qu’à ce moment-là, Elin commencera à se sentir mal et à avoir des émotions pour Agnes.

La première chose que je donne à Show me Love est son accomplissement d’avoir faits de vrai personnage adolescents. Comme ceux dont nous avons été à l’école alors qu’ils étaient intelligents, imparfaits, parfois cruels confus, bon cœur et insécurisés par leurs manques d’expérience de vie. On ressent alors le réalisme et nous ne voyons pas de la fiction (même si s’en est une) contrairement aux adolescents d’Hollywood (t’as bien compris Twilight!). Très rares sont les œuvres qui capturent la vraie vie des adolescents et Show me Love en fait partie. Juste à ça, ce film devrait être montré comme Virgin Suicide et Juno dans les écoles d’art comme modèle à suivre.

Il y a un élément que j’aime bien avec ce film réel, c’est l’absence de musique. La seule qu’on entend est celle qui joue dans les radios que les ados utilisent. Comme je l’ai dit souvent, ça aide beaucoup que tous les éléments de l’intrigue et ceux qui en sont les participants nous soient vrais et ça nous en est le cas. Après un seul visionnement, je peux dire le nom des gens. Comme n’importe quel individu après avoir passé un bon temps avec.  Sérieux, je comprends bien pourquoi le BFI a choisi ce film juste avant E.T pour leurs choix et le voir avant 14 devrait être encore plus instructif. Je regrette de ne pas avoir vu cette œuvre voilà quelques années. Ça m’aurait consolé que des ados comme tels ne soient pas juste dans la réalité (rires).

Tous les interprètes sont excellents, on croit…non, on voit les gens qui sont dans l’action des intrigues. Désolé, mais j’ai du mal à croire que c’était du monde qui faisait semblant devant une caméra ce que je voyais là. Lorsqu’un niveau de jeu d’acteur est à ce point-là bon et que l’intrigue est vraiment intéressante et dont on peut s’identifier. Tu sais alors que le film est méconnu du grand public et s’en est juste trop frustrant!

Show me Love est un film vrai et amusant. Rares sont les œuvres traitant d’une manière réelle sur les adolescents et je comprends pourquoi les jeunes aiment voir ses films. C’est parce qu’au moins, ils ont quelque chose à pouvoir s’identifier avec, tels que ce fut le cas pour les filles avec Juno et les garçons avec American Pie. Espérons maintenant que Show me Love pourrait l’être autant que ces deux films-là combinés ensemble et envers les deux sexes.