The Witch (2016, Robert Eggers)

Révelation 21:27

Rares sont les bons films d’épouvantes ayant comme sujet l’occulte. Une science tirée de rituels avec son lot de fantastiques et de ses multiples mythologies. Tels que les dieux cosmiques de Lovecraft (Dreams in the Witch House), une humaine à l’âge immortelle prenant l’âge de jeunes filles telle une vampire (Hausu ハウス) ou même une école de danseuses de ballets hanté par la sorcellerie pratiquée depuis des siècles (Suspiria). The Witch, film dirigé et écrit par Robert Eggers. Vient de se rajouter parmi ce panthéon cinématographique de sorcellerie.

1630, une famille puritaine du christianisme se font bannir de leur sol d’Angleterre. En raison d’un « crime » de déshonneur envers l’Église. Ils vont ainsi aux Amériques et deviennent de simples fermiers. Tout proche du rebord d’une forêt aux habitants qui auront vites faits de leurs raisons et ainsi que de leurs vies.

The Witch est un film d’horreur religieux. Par sa présence du Christianisme dans tous les aspects de la vie de cette famille isolée. Par une hantise qui est omniprésente partout ou que les personnages sont et par ses dialogues au vous envers chacun, père, mère, frère, sœur, ect.

Si je dois d’abord donner un carton d’or envers ce film, c’est par sa composition musicale. La musique est la langue des émotions. La peur, la terreur, l’horreur, la curiosité, la crainte et la suspections sont des sentiments. Mark Korven les a tous réunis ensemble dans une longue symphonie nous transportant dans un monde dépassé depuis longtemps. Dans une atmosphère lugubre et là où la sécurité n’y existe pas. Même dans la prière, baignée par la suspections d’un être supérieur est à notre écoute. Non seulement la musique de Korven nous jette un sort de terreur lors des scènes d’épouvantes. Mais en plus elle est magnifique à entendre lorsqu’elle l’est. Pareil à une sorcière qui nous ensorcelle de sa beauté et qui nous remplit d’horreur en montrant son véritable visage de démon. La dernière fois que j’ai entendu une telle composition. Ce fut lors de ma première expérience devant The Omen composé par Jerry Goldsmith. Mark Korven, tu as eu un de tes albums vinyles de vendus.

Un autre point positif que j’attribue à The Witch est sa cinématographie.  Jarin Blaschke a maîtrisé à la perfection ce que l’on voit de A à Z dans ce film. Nous sommes isolés comme cette famille dans leur cabane en bois. Avec cette forêt de sapin sombre qui expire une puanteur de peur juste à la regarder. Les paysages du Nouveau Monde est juste magnifique à voir. L’automne, remplie de vie verte qui meurent d’un orangée. N’a jamais été aussi beau depuis Trick 'r Treat de Michael Dougherty. The Witch n’est pas juste une perle dans sa musique terrifiante, mais elle l’est aussi par son visuel qui nous fait entrer dans sa profondeur.

Un troisième attribut que le film possède est les interprètes des personnages. Non seulement les membres de la famille se comportent comme de véritables êtres humains. Mais le jeu des comédiens solidifie tel un coup de marteau la présence humaine dans tout ce qui est sombre dans ce film. Ralph Ineson qui joue le père, nous montres un homme qui se fait briser de plus en plus. En raison de toute les responsabilités sur les épaules, parmi une situation que nul conscience ne peut s’en sortir indemne.
Anya Taylor-Joy, l’actrice principale, est toute aussi jolie que talentueuse. Son personnage que nous pouvons bien s’identifier avec. N’est que témoin parmi les événements. Malgré qu’elle en est la victime finale, son cheminement dans tout ce qu’elle traverse est ce qui rend l’écriture du film intéressante à voir.

Ce qui m’amène sur le seul point que je donne un carton rouge au film. Rouge pour sang saignée d’une blessure que le film porte sur sa santé cinématographique incroyable. L’histoire de The Witch est moyenne et simple. Si l’œuvre de Robert Eggers aurait été un livre, juste avec du texte et sans illustrations photographiques. Ça ne serait pas un art qui mériterait le temps libre de quiconque. Nous suivons une famille très religieuse, sans éducation ou conscience de réflexion dans une des pires situations qu’un humain peut vivre (et y mourir).

Vers l'épilogue du film, le moment le plus intéressant. Nous avons le droit à un renouveau qui aurait fait une excellente continuité, voire même une meilleure deuxième partie (tel que Audition de Takahi Miike, Under the Skin par Jonathan Glazer et même From Dusk Till Dawn de Robert Rodrigez). Mais le film se conclue là où tout le long, c’était une immense construction vers sa fin. Pareil à comme Star Wars I,II et III le furent envers Anakin Skywalker en tant que Darth Vader dans les chapitres IV, V et VI. Comme je l’ai dit, l’histoire du film (la farine qu’est fait le gâteau) est assez moyenne et très simple. Contrairement au reste des éléments du film qui sont excellents.

Au final, The Witch est un très bon film d’horreur satanique. Puisque le Christianisme porté par la famille, est en proie au Satanisme de la forêt et de la sorcellerie toxique qu’elle expire. En tant qu’art cinématographie, c’est au niveau du sommet d’Orson Welles. Mais son histoire laisse à désirer pour beaucoup. Ce n’est pas un film qui plaira à tout le monde puisque beaucoup risque de juste y trouver l’ennui parmi le monde de ce long-métrage. Puisque rares sont ceux dont la sorcellerie de film fonctionne sur.