Tales of Halloween (2015, réalisateurs multiple)

Il sera présenté au Festival Fantasia cet été, je serais curieux d'aller le voir.

D'ailleurs, la critique écrite dans mon guide du Festival Fantasia donne l'eau à la bouche!

Je ne suis pas fan de films a sketchs (la plupart du temps y en a un de bon/correct pour trois médiocres), mais bon, j'aime les films se déroulant en période d'Halloween, donc je lui laisserai sa chance. Après tout on est pas a l'abri d'une bonne surprise.

Bonsoir.
Personnellement, c'est surtout le casting de réalisateurs qui m’inquiète. Si l'on met de côté Neil Marshall, certains autres n'ont jamais vraiment fait preuve d'une grande qualité dans leur travail. Darren Lynn Bousman porte bien son nom, Les trois films d'Adam Giersash que j'ai pu voir ("Night of the demons", "Autopsy" et "Fertile ground") ne m'ont pas vraiment fait très bonne impression, même chose pour Dave Parker (les mauvais "The hills run red" et "Les morts haïssent les vivants"), Le "Abominable" de Ryan Schifrin était correctement mis en scène mais pas bien futé ni intéressant. Enfin, le cinéma de Lucky McKee ne me plait beaucoup non plus (un réalisateur diablement surestimé, à mon avis).
J'accorde le bénéfice du doute à Axelle Carolyn et Paul Sollet, dont j'ai apprécié "Soulmate" et surtout "Grace". Je suis curieuse de savoir ce que l'insolent Mike Mendez ("Le couvent", "Une sale grosse araignée !") aura à proposer, cependant.
Mais dans son ensemble, j'ai peur d'un patchwork sans queue ni tête bien pénible à regarder comme le furent les affreux "Abcs of death" ou la majorité des sketchs de la série des "V/H/S".

crazy babysitter a écrit:

Personnellement, c'est surtout le casting de réalisateurs qui m’inquiète.

Je pense au contraire que c'est la grande force de cette anthologie.
S'il est encore tôt pour les considérer comme des "maîtres de l'horreur", Neil Marshall et Lucky Mc Kee sont d'ores et déjà des valeurs sûres, tandis que les autres réalisateurs impliqués restent très compétents ou, à l'image de Paul Solet, laissent entrevoir de grosses capacités, comme le démontre son excellent Grace, hélas passé inaperçu ou presque. Après, il est vrai que l'on retrouve Mike Mendez et Darren Lynn Bousman, mais ces deux cinéastes peuvent toujours nous surprendre.

Devant la caméra les grands noms vont également se succéder, avec la présence au casting de vieilles "routardes" comme Lin Shaye, Barbara Crampton ou Adrienne Barbeau, mais aussi avec les caméos de John Landis, Joe Dante, Stuart Gordon et Adam Green!

Véritable ode au cinéma de genre, Tales Of Halloween pourrait bien être l'anthologie horrifique de l'année et peut-être même plus que ça...

On aurait presque envie de s'amuser d'un double sens en vous conseillant de ranger vos V/H/S au placard!

Le Mother's Day de Bousman était plutôt sympa. Sans êtres de bons films, Saw 2 et 3 se regardaient aussi. Bon après il y a eu Saw 4 et 11/11/11, et son segment de Feat Itself qui etaient vraiment médiocres... Mais bon, il peut nous surprendre !

Par contre Gierash c'est plus délicat, il a un style particulier. Ses films ne dépassent pas, au mieu, le stade du "divertissement sans prise de tête". Night on the Demons étant ce qu'il a fait de mieux... C'est dire.

Pour McKee, j'adore May, mais The Woman m'avait laisser de marbre (et visuellement, c'était moche!). Par contre son The Woods je ne m'en souviens plus.
Mendez, je n'ai vu de lui que The Gravedancers. Dans mes souvenirs c'était pas trop mal...

Et puis bon, Marshall, après The Descent on peut lui faire confiance sans soucis.

Jérémie a écrit:

Pour McKee, j'adore May, mais The Woman m'avait laisser de marbre (et visuellement, c'était moche!). Par contre son The Woods je ne m'en souviens plus.

Vois All Cheerleaders Die!


Tales of Halloween aura sa première mondiale vendredi soir à Montréal.

Jérémie a écrit:

Par contre Gierash c'est plus délicat, il a un style particulier. Ses films ne dépassent pas, au mieu, le stade du "divertissement sans prise de tête". Night on the Demons étant ce qu'il a fait de mieux... C'est dire.

J'ai beaucoup aimé son Fertile Ground, un film descendu par la critique malgré ses qualités évidentes, et puis Gierasch a notamment écrit le scénario du très bon remake de Toolbox Murders. Bref, en plus d'Autopsy, il est vrai que le cinéaste possède un style particulier, mais j'aurais tendance à lui allouer un certain crédit car il maîtrise son sujet lorsqu'il s'agit d'envoyer ses personnages dans un lieu hostile.

Bob Boyle a écrit:

Jérémie a écrit:

Pour McKee, j'adore May, mais The Woman m'avait laisser de marbre (et visuellement, c'était moche!). Par contre son The Woods je ne m'en souviens plus.

Vois All Cheerleaders Die!

Je ne me souvenais plus qu'il l'avait co-réalisé ! Ça fait pas mal de temps que ce film est sur ma liste des films à voir, faudra que je m'y penche assez rapidement !

Gregg a écrit:

Jérémie a écrit:

Par contre Gierash c'est plus délicat, il a un style particulier. Ses films ne dépassent pas, au mieu, le stade du "divertissement sans prise de tête". Night on the Demons étant ce qu'il a fait de mieux... C'est dire.

J'ai beaucoup aimé son Fertile Ground, un film descendu par la critique malgré ses qualités évidentes, et puis Gierasch a notamment écrit le scénario du très bon remake de Toolbox Murders. Bref, en plus d'Autopsy, il est vrai que le cinéaste possède un style particulier, mais j'aurais tendance à lui allouer un certain crédit car il maîtrise son sujet lorsqu'il s'agit d'envoyer ses personnages dans un lieu hostile.  

C'est vrai que Toolbox Murders était sympatoche. Il avait aussi écrit le scénar du Crocodile de Hooper, qui malgré ses CGI dégueulasses, était un divertissement rigolo. Si on sent qu'il aime le genre, Gierash n'a pas toujours bon gout lorsqu'il s'agit de mettre en scène (Autopsy sentait parfois l'amateurisme quand même).


Certains ici assisteront à la première du film à Fantasia vendredi soir ?

Gierasch a aussi a son crédit le singe de Mothers of Tears!

J'ai plusieurs connaissances qui verront le film. Personnellement, je suis en Europe depuis deux mois, alors je manque le festival une énième fois.

Bob Boyle a écrit:

Gierasch a aussi a son crédit le singe de Mothers of Tears!

J'ai plusieurs connaissances qui verront le film. Personnellement, je suis en Europe depuis deux mois, alors je manque le festival une énième fois.

Pas de chance... Ça doit vraiment être quelque chose ce festival !

Jérémie a écrit:

Bob Boyle a écrit:

J'ai plusieurs connaissances qui verront le film. Personnellement, je suis en Europe depuis deux mois, alors je manque le festival une énième fois.

Pas de chance... Ça doit vraiment être quelque chose ce festival !

Séance de rattrapage possible lors de sa première européenne pour la clôture du London FrightFest Festival. Ce sera le 31 août, avant donc sa sortie nord-américaine du 16 octobre.

"Tales of Halloween" nous propose une anthologie sur le thème du trente-et-un Octobre, avec aux commandes une poignée de jeunes réalisateurs spécialisés dans le cinéma de genre. Alors que les ratages des récents "V/H/S", "The ABCs of death" et leurs suite ainsi que du médiocre "A christmas horror story" laissaient à penser que le long-métrage à sketchs fantastiques était mort de sa belle mort après "Trick r treat", ce film nous offre une véritable bouffée d'air frais en choisissant l'angle pas forcément évident de la comédie. Un pari assez risqué et remporté haut la main tant la grande majorité des histoires racontées ici se valent en qualité et en plaisir.

«Sweet tooth».
Réalisé par Dave Parker, Sweet tooth met en scène de manière classique la mésaventure d'un garçonnet dont la babysitter et son petit copain lui racontent l'histoire terrifiante de Timmy, un enfant qui tua ses parents car ils le privaient des bonbons récoltés à Halloween. Bien-sûr, la légende dit vrai et l'esprit démoniaque de Timmy rôde à la recherche de sucreries la nuit du trente-et-un Octobre.
Un peu de gore, un maquillage assez réussi et la courte durée du sketch fait qu'on ne s'ennuie pas. Hélas, le tout est un peu entaché par un trop-plein de références ("La nuit des morts-vivants" à la télévision, une maquette de la voiture du film «Enfer mécanique», une barre chocolatée de marque Carpenter). En bon fanboy, Parker abuse un peu des clins d’œil, Néanmoins, c'est une introduction plutôt correcte.

«The night Billy raised hell».
Darren Lynn Bousman conte l'histoire du petit Billy qui se voit contraint par l'amoureux de sa sœur de jeter un œuf sur la maison d'un vieil aigri qui déteste Halloween. Mais ce monsieur n'est autre que le diable et il va emmener le garçon dans un virée démoniaque.
C'est court, rythmé et franchement très amusant. Les diableries commises par Billy sont cruelles mais souvent drôles, Barry Bostwick prend plaisir à jouer les Satan de fête foraine et le tout se conclut sur un rebondissement sympathique. Du bon travail de la part du réalisateur de «Saw 2».

«Trick».
Deux jeunes couples papotent en regardant un classique du film de zombies à la télévision lorsqu'on sonne à la porte. Très vite, ils vont être confrontés à un groupe d'enfants tueurs bien décidés à leur faire un sort plutôt qu'à prendre les bonbons.
Une petite réussite. En moins de dix minutes,Adam Gierarsh nous plonge dans une atmosphère vraiment inquiétante et la conclusion de son histoire est glaçante à souhaits. La réalisation est carrée, les tonalités rougeâtres bien adaptées. Seul bémol, l'utilisation répétée d'images du film de George Romero pour alterner le propos. On a déjà du droit à «La nuit des morts-vivants» dans le premier segment, ce n'était pas la peine d'en rajouter.

«The weak and the wicked».
Dans les bas-fonds d'une ville sans soi ni loi, trois adolescents responsables quand ils étaient enfants de la mort des parents d'un malheureux vont apprendre à leur dépend que la vengeance n'attend pas le nombre des années.
Encore une fois, c'est une histoire excellente. Paul Solet dépeint en quelques minutes un monde violent, presque post-apocalyptique dans sa représentation et fait de la figure de l'enfance un symbole du mal vaincu par le mal lui-même. Lorgnant vers «Les guerriers de la nuit» pour l'ambiance et un peu de «The crow» pour les fondements du sketch, «The weak and the wicked» est une jolie surprise.

«Grim grinning ghost».
Une jeune femme rentre chez elle après une soirée d'Halloween chez sa mère au cours de laquelle celle-ci a raconté à ses invités l'histoire maudite de Mary Bailey. Au retour, la voiture tombe en panne et notre protagoniste doit retourner à pied jusqu'à sa maison. Le chemin ne sera pas de tout repos.
Axelle Carolyn parvient elle-aussi à nous faire peur avec un segment assez court mais bien monté et réalisé. Le choix des décors est excellent, notamment cette ruelle sombre et embrumée, et l'on est tenu en haleine durant ces quelques minutes d'angoisse. Ici, point de «Nuit des morts-vivants» mais c'est «Carnival of souls» qui pointe le bout de son noir et blanc au détour d'un écran de télévision. La conclusion, évidente, provoque cependant son agréable petit sursaut.

«Ding-Dong».
Bobbie et Jack ne peuvent avoir d'enfants. Jack fait ce qu'il peut pour consoler son épouse mais celle-ci se montre particulièrement violente avec lui. Le jour d'Halloween, tandis que les bambins sonnent aux portes, l'occasion se présente pour la jeune femme de réaliser son rêve.
Et un de plus ! Lucky McKee nous a concocté un vrai chef-d’œuvre de sept minutes. Relecture particulièrement perverse de «Hansel et Gretel», son sketch est un savoureux moment d'humour très noir vraiment savoureux entrecoupé de plans assez effrayants mettant en scène la géniale Pollyanna McIntosh en sorcière névrosée. C'est concis, capable de passer d'une tonalité à une autre en une seconde, cruel et parfois même émouvant. Formidable !

«This means war».
Deux voisins situés l'un en face de l'autre décorent leur maison pour la célébration d'Halloween. Cela tourne très vite à la compétition puis à la guerre ouverte.
Petite merveille d'humour, on doit «This means war» aux duettistes Andrew Kasch et John Skipp. Rien d'angoissant ici mais un très drôle jeu de massacre jouissif où chacun a sa vision de l'esprit de la fête. Il y a une économie de dialogues franchement bienvenue dans la première partie et la progression dans la débauche de violences mesquines est amenée avec brio au son d'une version hard-rock de «Une nuit sur le mont chauve».

«Friday the 31st».
Une jeune fille court vêtue fuit à travers la foret afin d'échapper à un tueur massif et masqué, Elle se réfugie dans son antre, il la retrouve et la tue alors qu'elle tentait de s'échapper. Notre psychopathe lorgnant du côté de Jason Voorhees croit avoir terminé sa soirée quand soudain...
Avec Mike Mendez, l'auteur du «Couvent», il fallait s'attendre à un spectacle assez déjanté. Et c'est le cas. Ouvertement comique, son sketch s'inspire du principe de l'arroseur arrosé et mélange les genres avec adresse et plaisir. C'est volontairement bête mais finalement plutôt bien vu et dans la continuité de la plupart des histoires de cette anthologie. Et il y a même de l'animation image par image en pâte à modeler ! Un bon petit moment.

«The ransom of Rusty Rex».
Deux brigands décident de kidnapper le fils d'un milliardaire tandis que le gamin s'en va à la chasse aux bonbons. Ils parviennent à leurs fins sans encombre et le ramène dans leur repaire. Ils vont regretter leur mauvaise action.
Ryan Schifrin emprunte une fois encore l'angle de la comédie. On peut y voir une sorte d'hommage au slapstick, ici. Les deux gangsters en prennent plein la figure à la manière des trois corniauds, L'enfant se montre particulièrement turbulent et les gags cruels s’enchainent. En plus, John Landis lui-même vient faire un petit coucou alors que demander de plus ?

«Bad seed».
Pas très contente d'avoir été vidée et sculptée pour finir une bougie dans le ventre sur le porche d'une maison par une nuit de trente-et-un Octobre, une grosse citrouille tue son bourreau avant de s'enfuir en ville où elle va commettre un carnage. Seule une femme-flic peut l'arrêter.
Neil Marshall lui-même conclut «Tales of Halloween» avec un segment toujours drôlatique et rythmé. Ici, pas d'image de synthèse car la citrouille cannibale est en bon vieux latex. «Bad seed» en profite pour relier entre elles les différentes histoires avec d'amusantes références aux évènements qui se sont déroulés ce soir dans cette ville maudite. Il ne s'agit pas fondamentalement du meilleur sketch de l'anthologie mais c'est toujours très distrayant et sans aucune espèce de prétention. Et Joe Dante joue dedans !

On retrouve vraiment dans "Tales of Halloween" les sensations éprouvées devant le petit chef-d’œuvre de Michael Dougherty sorti en 2008.  En plus, les réalisateurs se sont mis d'accord pour respecter une sorte de continuité entre les histoires, en s'envoyant clins d’œil et apparitions de personnages d'un sketch à un autre. On retrouve au casting des pointures du genre comme Adrienne Barbeau (dans le rôle d'une animatrice radio !), Lyn Shaye, Barbara Crampton, John Savage, Pat Healy, Kristina Klebe et d'autres...enfin, la tenue visuelle de l'ensemble est réussie et les segments ne dépareillent pas les uns des autres. Probablement un futur classique du film d'halloween !

crazy babysitter a écrit:

"Tales of Halloween" nous propose une anthologie sur le thème du trente-et-un Octobre, avec aux commandes une poignée de jeunes réalisateurs spécialisés dans le cinéma de genre. Alors que les ratages des récents "V/H/S", "The ABCs of death" et leurs suite ainsi que du médiocre "A christmas horror story" laissaient à penser que le long-métrage à sketchs fantastiques était mort de sa belle mort après "Trick r treat", ce film nous offre une véritable bouffée d'air frais en choisissant l'angle pas forcément évident de la comédie. Un pari assez risqué et remporté haut la main tant la grande majorité des histoires racontées ici se valent en qualité et en plaisir.

S'il est aussi bon que Trick'R treat, j'achète

Tu peux laissé ton argent de côté car malheureusement non, ce film est très loin d'être au niveau de Trick r treat. Mais quand je dis loin c'est plutôt à des années lumières.
C'est vraiment mauvais, aucune histoire ne relève la suivante. J'ai passé mon temps à regarder ma montre en espérant voir la fin arrivé au plus vite. Mon veux a été exaucé au bout d'1h35 non sans mal. Alors si je peux vous donner un conseil, fuyez!!!!
1/10 pour l'esprit.

Tales of Halloween de Darren Lynn Bousman, Axelle Carolyn, Adam Gierasch, Andrew Kasch, Neil Marshall, Lucky Mckee, Mike Mendez, Dave Parker, Ryan Schifrin, John Skipp & Paul Solet - 3,5/5

Meilleur que le très moyen Holidays, Tales of Halloween n’est pas pour autant exempt de défauts et aussi mémorable que Trick ‘r Treat. 10 court-métrages et 11 réalisateurs! Le tout se regarde avec un certain plaisir, mais à la fin, on est quand même plutôt déçu. Les sketchs sont assez inégaux. Certains sont amusants, d’autres ennuyeux et quelques-uns, vraiment nice, surtout Trick d’Adam Gierasch. Pourtant, il y a de très bonnes idées d’histoires et de bons effets. Tales of Halloween vaut le coup d’oeil, mais il y avait vraiment moyen de faire mieux.