Gyo: Tokyo Fish Attack (2012, Takayuki Hirao)

Lorsque je découvris Junji Ito avec son excellent Uzumaki étant adolescent. Je me trouvai une bouffée d’air frais depuis le genre du J-Horror que j’aimais tant. M’étant acheté l’omnibus pour mon plaisir de traumatiser mes camarades de classes avec ses dessins aussi farfelus que terrifiantes. Je m’intéressai encore plus sur cet artiste lorsque j’appris sa participation en tant qu’artiste de concept pour le jeu Silent Hills (FUCKONAMI !!!!!). Puis, voilà une semaine de l’écriture de cette critique. J’appris qu’un Direct-to-DVD de son œuvre Gyo existe. Tout content de découvrir une autre façade du maitre de l’horreur japonais. Je me plongea dans l’eau cauchemardesque qu’est Gyo.

À Okinaea, Tadashi, un jeune homme et sa demoiselle Koari, arrivent à un chalet avec ses deux amies pour profiter des vacances. Lorsque les trois filles reviennent d’une petite épicerie, ils sentent une certaine « mauvaise odeur de mer » en chemin qui provient des bois proches. Puis, le lendemain, comme cela, un immense requin à six pattes attaque férocement le trio féminin qui réussissent à survivre.
En regardant les nouvelles, les trois se rendent compte que le Japon est attaqué de toute part par des milliards de poissons à pattes ! Terrifiée pour son amant, Koari prend la voiture pour Tokyo et part trouver son mari manquant à l’appel.

Gyo est un film d’apocalypse/invasion dont comme bien d’autres (Cellulaire, The Stand, War of the Worlds). La partie dont la civilisation tombe est bien meilleure que l’après du post-apocalypse. Surtout dans le cas de Gyo dont les révélations et la seconde partie est bien inférieure que la première. Puisque ce dernier est un survival à la Evil Dead mixé avec du WTF Japan? et des images dignes de nos plus profonds cauchemars. D’ailleurs vient l’art de faire naitre en nous des émotions par le conteur d’histoire Ito. Qui ici comme dans son œuvre d’origine, l’a fait avec l’intrigue et surtout, son visuel unique.

En regardant Gyo, on reconnait la marque et l’essence du mangaka. Par ses nuances de nuages sobres parmi l’atmosphère le mouvement par les images qui sont normalement figés sur du papier. Ainsi que les effets sonores impossibles à entendre par des images inimaginables. Mais qui pourtant, sont vrais en devenant des illusions mobiles dans l’écran qui nous diffuse ce véritable cauchemar. Le réalisateur Takayuki Hirao a très bien adapté le conte apocalyptique et d’un nouveau monde avec pourtant ce qui est un simple OVA.

Mais encore, la seconde partie du film est bien inférieur. Puisque nous commençons avec un excellent développement des personnages et la situation dont ils sont. Au fil du périple, sa aurait pu être beaucoup BEAUCOUP mieux. Avec des révélations qui nous fit dire envers soi-même des « huh? » trop souvent. Ainsi qu’une fin en queue de poisson sur un bateau qui part alors que le monde meurt pareil à celle de Kairo. Je suis écrivain de même (par hobby) et je dois avouer que même un simple amateur saurait faire mieux comme déroulement vers la fin.

Je pourrais en dire plus sur Gyo mais je dois garder cette critique simple envers un film qui l’est autant. C’est un Direct-to-DVD à propos de poissons dotés de pattes et qui vengent leurs exploitations maritimes là où ils ne peuvent être. C’est bizarre, divertissant (pour la première moitié) et cauchemardesque. Je vous recommande quand même ce film si vous voulez voir du jamais vu et passer un bon moment. Puisque comme le popcorn, sa se mange, on goute et sa finit. Mais on se souvient bien que le popcorn eût un bon goût.