R.I.P. Joel Schumacher

C'est un de mes réalisateurs favoris qui s'en est allé hier. En effet, Joel Schumacher est décédé après un long combat contre la maladie. Il avait 80 ans.

Continuellement rattaché et souvent amèrement critiqué pour son travail sur deux volets de la saga Batman, Joel Schumacher n'en restera pas moins un grand réalisateur qui aura su, de par son caractère versatile, toucher une large palette de genres cinématographiques avec la même marque de qualité. Qu'il s'agisse de Drame, d'action, de comédie, de thriller ou d'horreur, le cinéaste américain aura en effet démontré toute son aisance derrière la caméra, mais aussi son sens du divertissement ou une approche poignante pour des sujets plus graves, et cela, durant une carrière de presque quarante ans et vingt-cinq longs-métrages.

Alors, oui, il y a Batman Forever et Batman & Robin, deux films forcément sujets à débats après la référence que fut le Batman Returns de Tim Burton, même si, à mon avis, les œuvres hautes en couleur de schumacher représentent une alternative très intéressante à la saga. De là à dire qu'il a tout compris du concept traitant de ce justicier singulier, il y a cependant une limite que je ne franchirais pas.
De la même façon et dans un vrai souci d'objectivité quant à son oeuvre, les contempteurs de Schumacher pourront certes évoquer le raté Trespass, The Number 23, un film qui perd son public avant de se perdre lui-même, ou sa version difficile d'accès de The Phantom Of The Opera pour tous les cinéphiles rebutés par les films musicaux.

Schumacher c'est ainsi quelques balbutiements, il est vrai, mais aussi tellement de réjouissances qu'il est peu aisé de définir avec exactitude toute la qualité et la richesse de son cinéma. Un cinéma pourtant depuis oublié en dépit d’œuvres majeurs comme l'énorme Falling Down, l'intense Phone Booth ou le torturé 8MM. Quant ce cinéma n'est pas carrément méconnu du grand public alors que des perles telles que The Client, Twelve, Dying Young, Veronica Guerin ou A Time To Kill abondent! ...Et même lorsqu'il se veut plus léger, avec notamment Flawless ou un Tigerland littéralement porté par le non moins excellent Colin Farrell, le réalisateur atteint encore la cible. Enfin, il convient, bien évidemment, de parler de la contribution de Schumacher au cinéma d'horreur et si on ne dénombre véritablement que trois films à sa filmographie, force est de constater qu'elle est solide avec des titres tels que The Lost Boys, Flatliners et Blood Creek.

Respect et merci à vous Monsieur Schumacher.

R.I.P

Rest In Peace...

Excellent hommage, Gregg!

Bob Boyle a écrit:

Excellent hommage, Gregg!

Schumacher méritait bien ça.

Merci en tout cas, c'est sympa.