Le Club des Monstres (The Monster Club) – 1980
Interdit Aux Moins de 12 AnsRéalisé par
Roy Wark BakerÉcrit par
Edward & Valerie AbrahamD’après le roman de
Ronald Chetwynd-HayesAvec
Vincent Price, Donald Pleasence, John Carradine, Stuart Whitman, Richard Johnson, Barbara Kellermann, Britt Ekland, Simon Ward, Anthony Valentine, Patrick MageeRésumé :Un romancier, spécialisé dans le mystère de l’horreur, est invité au Club des Monstres, lieu de rendez-vous des vampires, loups-garous et autres créatures fantastiques. Son hôte, le vampire Erasmus, lui raconte trois histoires terrifiantes. Un monstre usant de son pouvoir pour conquérir une femme, un réalisateur prisonnier d’un inquiétant village, un vampire s’apprêtant à mettre en scène sa propre enfance, en sont les héros. Une expérience dont notre romancier ne sortira pas indemne.Ayant découvert ce film alors que j’étais tout gamin, il m’était indispensable de le revoir. Ô combien de souvenirs me sont revenus ! Des histoires dont je n’avais qu’un vague souvenir mais qui m’ont redonné beaucoup de plaisir.
Le Club des Monstres se compose de 3 petites histoires et d’une autre sous-jacente, à la manière de
Creepshow 2. Voyons-les en détails.
Shadmock Story (Le Crassemoque) Un jeune couple frauduleux sur les bords décide d’exploiter la naïveté d’un homme riche et mystérieux afin de lui soutirer tout son argent. La femme est engagée comme assistante et le Crassemoque s’en éprend. Celui-ci possède un étrange pouvoir : son sifflement peut brûler tout être vivant alentour. Lorsqu’un chat dévore l’un de ses pigeons chéris, le Crassemoque fait du pâté carbonisé avec le chat d’un simple coup de sifflet. Alors, quand il découvre que la jeune femme ne l’aimera jamais et qu’elle n’est là que pour son argent, le Crassemoque se met à siffler, empli de rage et de désespoir.
Une histoire très sympa dont le jeu des acteurs est convaincant. Particulièrement le Crassemoque qui, en dépit de sa laideur et de ses mystères, est un « homme » touchant, gentil, et plein d’amour. L’histoire est originale et ne traîne pas.
Note : 16/20Vampire Story (Le Vampire) Un jeune garçon, réservé, maigrichon, et bouc émissaire de son école, est déçu de ne pouvoir jouer avec son père dans la journée, père qui travaille la nuit et dort le jour. Un jour, le garçon est accosté par les hommes de la Brigade H, les Hémotiques, dératiseurs d’hémophages. Le garçon se rend alors compte que son père est un vampire. Alors que l’un des hémotiques tente d’enfoncer un pieu dans le cœur du vampire, celui-ci plante ses crocs acérés dans le cou du brigadier, faisant de lui un vampire. C’est alors aux autres hémotiques de se débarrasser de leur collègue.
Sans doute l’histoire la plus drôle des 3 grâce à ses petits gags dissimulés ici et là.
Le Vampire nous permet de retrouver
Donald Pleasence (le Dr Sam Loomis de la saga
Halloween) en Hémotique puis Hémophage. Il est toujours agréable de revoir cette histoire abordant la vie de famille des vampires.
Note : 15.5/20Humgoo Story (La Humgoo) Un réalisateur de films d’horreur part à la recherche d’un “extérieur” pour tourner son prochain film. C’est alors qu’il tombe sur le petit village de Loughville, caché par la brume, et endroit sombre et inquiétant. Les habitants sont très étranges : yeux livides, mines cadavériques, comportement bizarre. Ceux-ci le force à prendre une chambre à l’hôtel pour passer la nuit. Luna vient lui rendre visite. Elle lui explique qu’elle n’est pas comme les autres mais une Humgoo, être se nourrissant exclusivement de charognes. Elle lui explique également que « Eux manger boîtes mais que maintenant plus boîtes sous terre », c’est donc le réalisateur qui va leur servir de dîner. Luna et le réalisateur se réfugient alors dans l’église, seul endroit inaccessible par les cannibales, avant de prendre la fuite hors du village.
Mon histoire favorite parmi les 3 ! L’ambiance est froide, les décors sont incroyables, le retournement est fascinant, acteurs et personnages sont convaincants. Le perso de Luna, campé par
Barbara Kellermann, est touchant et « humain ». Je ne me lasserai jamais de revoir cette histoire si originale et intéressante.
Note : 18/20Le Club des Monstres Un écrivain est accosté par un vampire qui l’emmène aussitôt dans son club. L’écrivain, Ronald Chetwynd-Hayes, y découvre des êtres et des histoires très étranges, soutenus par de la musique pop/rock venue d’outre-tombe. Erasmus, le vampire responsable du club, est d’accord pour dire que l’écrivain a droit à sa place dans le club, parmi les autres monstres, en tant que représentant de la race humaine, une espèce capable de bien des atrocités.
La musique est kitsch, les personnages sont délirants, et la réalisation laisse parfois à désirer, mais c’est tout ce qui fait le charme du
Club des Monstres. Cette histoire sous-jacente permet d’introduire les 3 autres présentées ci-dessus, mais surtout de tirer une morale désopilante : les êtres humains sont des monstres comme les autres…
Note : 14/20En somme,
Le Club des Monstres est plus qu’un grand rival des studios de la Hammer. C’est un petit film très sympa à découvrir et redécouvrir. Même s’il ne fait pas d’ombre à
Creepshow,
Le Club des Monstres n’en est pas moins très intéressant et attachant.
Note générale : 16/20