Le Bazaar de l’Épouvante (Needful ThingS) – 1993
D’après l’œuvre de Stephen King Tiré des deux romans
Bazaar de
Stephen King,
Le Bazaar de l’Épouvante, plus connu sous le nom de
Needful ThingS, est – contre toute attente – bien meilleur que son bouquin. Tandis que les livres de
Stephen King partent dans des longueurs éhontées, le film se veut plus concis et plus intéressant. Le réal ne se démerde pas trop mal, fait dans la simplicité tout en nous offrant quelques belles prises de vue et une photo soignée de-ci de-là. Mais
Needful ThingS ne serait rien sans le score musical qui l’accompagne. Enfin une adaptation mineure de
King avec de vrais accords, de vrais thèmes captivants et des symphonies explosives. Une bande-son magistrale qui contribue largement à la qualité du film.
Needful ThingS nous conte l’arrivée de Leland Gaunt à Castle Rock, petite ville du Maine. Cet étrange personnage y installe son
Bazaar des Rêves, brocante atypique où chaque client a toujours la « chance » d’y trouver son bonheur. Mais l’argent ne suffira pas à combler les attentes de M. Gaunt : en l’échange, ce dernier demande à ce qu’une « blague » soit faite à l’un des habitants de Castle Rock. Bientôt, Gaunt va créer la panique et la confusion dans tout Castle Rock. Révérend baptiste contre prêtre catholique, shérif-adjoint impulsif contre conseiller d’administration frauduleux, fermière beauf contre gentille névrosée, alcoolique contre gérant de bar, garçon de 11 ans contre tentative de suicide… Toute la population se laisse gentiment embobiner jusqu’à ce que le shérif Alan Pangborn s’y colle et vienne entraver les « affaires » de M. Gaunt.
Le réal’ prend malheureusement des raccourcis, remodèle l’histoire et la survenue des événements à sa façon, va jusqu’à modifier la fin de l’œuvre. Mais force est de constater que ces partis pris contribuent à la qualité du métrage. La fin du bouquin était pourrave et prévisible, celle du film ne brille pas de mille éclats mais vaut son pesant de cacahuètes et n’est pas sans intérêt (à vous de la découvrir…). Toutefois, certains raccourcis nuisent à l’impact du film. Quelques personnages-clés du livre (Ace Merrill, Sean Rusk, Mme Rusk) ont disparu ou n’occupent qu’une place secondaire, plusieurs détails sont simplement esquissés (l’arthrite de Polly Chalmers), modifiés (le suicide de Brian Rusk, l’apparence physique de Leland Gaunt) ou oubliés tels que l’explosion de toute la ville de Castle Rock qui est probablement le seul attrait à lire le bouquin de
Stephen King, mettant ici fin à sa ville imaginaire…
Cela dit, le film bénéficie d’acteurs aux répliques cinglantes et au jeu convaincant.
Max Von Sydow s’approprie sans difficultés le rôle de Leland Gaunt,
Ed Harris joue les shérifs de service, on a même droit aux apparitions d’
Amanda Plummer en Nettie Cobb, femme gentille mais quelque peu névrosée, et de
Don S. Davis (le père de Scully dans
X-Files, c’est bien lui !) en révérend baptiste vouant une haine acharnée contre les catholiques… Du coup, on ne s’ennuie pas durant le film. Et ce que l’histoire perd, le casting le rattrape aisément.
En somme,
Le Bazaar de l’Épouvante est une adaptation mineure d’un roman de
Stephen King mais divertit convenablement son spectateur durant 1h30. Contrairement à d’autres telles que
Cujo, The Mangler, La Créature du Cimetière qui patinent dans la choucroute en nous régurgitant des tas de pellicules inutiles.
Needful ThingS vaut le coup d’être vu si on a pris la peine de lire les deux bouquins.
Réalisation : 3.5/5
Musique : 4.5/5
Histoire : 3.5/5
Acteurs/Personnages : 3.5/5Note : 15/20