Sleepers (1996) Écrit & Réalisé par
Barry LevinsonD’après le livre de
Lorenzo CarcaterraMusique de
John WilliamsAvec
Robert DeNiro, Dustin Hoffman, Brad Pitt, Kevin Bacon, Bruno Kirby, Jason Patric, Minnie Driver, Billy CrudupShakes, John, Tommy et Michael sont quatre potes inséparables. Un jour, ils commettent une faute impardonnable et sont envoyés dans la maison de redressement de Wilkinson. Viols, passages à tabac, perversions ; cet établissement va changer leur vie à tout jamais.
S’il est un drame poignant digne de ce nom, c’est bien
Sleepers. Sans verser dans le mélodramatique pompeux,
Sleepers nous montre le quotidien dévasté de ces 4 gamins envoyés en maison de redressement où sévissent des gardiens peu recommandables.
Barry Levinson adapte d’une manière très belle et pudique l’œuvre de
Lorenzo Carcaterra, utilisant intelligemment symboles, paraboles et jeux d’images pour transposer les mots de l’écrivain à l’écran. Si
Jason Patric a une tête à claques, on ne saurait trop quoi reprocher aux autres acteurs.
Robert DeNiro nous prouve une fois de plus ses talents d’acteur, n’ayant pas besoin de mots pour transmettre ses émotions.
Dustin Hoffman incarne à merveille cet avocat jouant un peu trop de la bouteille.
Brad Pitt fait montre d’une prestation honorable, ne versant à aucun moment dans la surenchère. Mais il faut surtout saluer la performance des 4 gamins qui se révèlent être de très bons acteurs.
Comme tout drame, l’histoire est saisissante et poignante. Il est difficile de rester impassible face aux tortures – suggérées – que subissent les enfants, et lorsque vient l’heure de la vengeance pour ces 4 gamins devenus adultes, réglant leurs comptes de manière plus ou moins légale.
John Williams – compositeur attitré de
Steven Spielberg – délivre ici un score respectable mais bien en-dessous de ses moyens. En effet, la plupart des thèmes se veulent peut-être trop « dramatiques » et pas assez mélodieux. En clair, optant plus pour la pleurnicherie et le larmoyant plutôt que pour les thèmes originaux et saisissants. Mais, bien évidemment, les partitions de
Williams restent correctes et appréciables.
Sleepers vaut le coup d’oeil, soyez-en certains. Loin de sombrer dans le drame soporifique et lénifiant,
Sleepers est un très beau film et bénéficie d’un développement intéressant. Passant du quotidien normal des enfants à leur arrivée dans la maison de redressement, avant de les retrouver à l’âge adulte et lors du procès engagé contre l’institution de Wilkinson. À voir donc, sans plus attendre.
Réalisation : 4/5
Histoire : 4/5
Acteurs : 4/5
Musique : 3.5/5Note : 15.5/20