Bon, j'aime bien les 2...Mais, c'est vrai, aprés le premier, l'effet de surprise ne joue plus et puis la psychologie est ici davantage reléguée au second plan.
En effet, il faut bien l'avouer, Battle Royale 2 est une suite quasi-ininterrompue de batailles et de carnage, où le sang coule à flots, un peu comme si le premier du nom était revisité avec les scènes d'intro et de fin de "Il faut sauver le soldat Ryan"...
Mais, ne serait-ce qu'à ce niveau, force est de reconnaître que c'est une "bombe" et qu'on en a pour notre argent.
Plus discutable est en revanche l'idéologie douteuse du film, avec notamment en préambule et en conclusion la destructions de tours américaines, en référence directes aux tours jumelles et aux attentats du 11 septembre...
Quel est le message du réalisateur, notamment lorsqu'on entend, au début, le discours anti-américain du professeur, et la conclusion en Afghanistan pour recréer "un monde meilleur" ?
L'ambiguïté également de faire un "héros" l'un des personnages important, qui n'est en définitive qu'un terroriste finissant par se remettre en question.
Et c'est là que le bât blesse : à force de faire bien maladroitement de l'anti-américanisme primaire à quelques reprises, le réalisateur justifie, quelque part, les actes intégristes odieux, même s'il s'en est défendu lui-même ("je ne suis pas pour les attentats, mais ne les condamne pas non plus" : une phrase qui laisse perplexe).
On peut aisément imaginer ce que penseraient les familles des victimes du 11 septembre et leur malaise à la vision de ce film... Ce qui explique probablement qu'il ne soit quasiment pas sorti au ciné dans la plupart des pays du monde, mais a bénéficié seulement d'un direct-to-video.
Le réalisateur a-t-il voulu montrer que "la violence engendre la violence", ou bien la condamner en la formalisant (mais condamner QUELLE violence exactement ?).
Le discours est donc bien ambigu et embarrassant et peut-être ne faut-il pas trop s'en encombrer ni se poser de questions pour ne voir là que le film d'action et de violence techniquement impressionnant qu'il est (à part les abus de sang numérique), et, sur ce point, c'est une réelle réussite.
Le reste...