La ragazza che sapeva troppo / The Girl Who Knew Too Much (1963, Mario Bava)

Les critiques des films de Mario Bava se poursuivent avec The Girl Who Knew Too Much...

http://www.horreur-web.com/girlwhoknewtoomuch.html

Ce film est considéré comme étant le tout premier giallo! Les amateurs de ce sous-genre risquent de se régaller!!!!  





QUi a vu ce giallo ??

Un bon giallo qui m'a un peu laissé sur la fin surtout a cause de son final et de l'histoire d'amour un peu trop envahissante....
A voir tout de meme car il reste un classique du genre.

celticxoan a écrit:

Un bon giallo qui m'a un peu laissé sur la fin surtout a cause de son final et de l'histoire d'amour un peu trop envahissante....
.

C'est souvent le problème des gialli!! Les histoires d'amour viennent un peu faire décrocher de l'histoire principale. Par contre, celle de The Girl Who Knew Too Much est une de ceux qui m'ont le moins dérangé. J'attribue cela au personnage principale avec laquelle il est difficile de ne pas tomber sous le charme. On pardonne donc au personnage de John Saxon de la courtiser pour une bonne partie du film!

Mr. Horreur Web a écrit:

celticxoan a écrit:

Un bon giallo qui m'a un peu laissé sur la fin surtout a cause de son final et de l'histoire d'amour un peu trop envahissante....
.

C'est souvent le problème des gialli!! Les histoires d'amour viennent un peu faire décrocher de l'histoire principale. Par contre, celle de The Girl Who Knew Too Much est une de ceux qui m'ont le moins dérangé. J'attribue cela au personnage principale avec laquelle il est difficile de ne pas tomber sous le charme. On pardonne donc au personnage de John Saxon de la courtiser pour une bonne partie du film!

Mais John Saxon je le trouve un peu...froid dans son role ce qui n'aide pas énormément a s'intéresser a l'histoire d'amour. Heureusement que, comme tu le dis, Leticia Roman l'héroine est très sensuelle et nous permet de rester accroché au film....
Mais en lisant ta critique j'ai pris conscience de l'aspect Hitchcock de ce film.....pourtant je l'ai vu plusieurs fois et fait partie de ma série Bava que j'ai en dvd.

Bien vu sur ce coup la !!!!

celticxoan a écrit:

Mais en lisant ta critique j'ai pris conscience de l'aspect Hitchcock de ce film.....pourtant je l'ai vu plusieurs fois et fait partie de ma série Bava que j'ai en dvd.

Bien vu sur ce coup la !!!!

Le titre qui est un clin d'oeil à The Man Who Knew Too Much d'Hitchcock met la puce à l'oreille!

Mr. Horreur Web a écrit:

celticxoan a écrit:

Mais en lisant ta critique j'ai pris conscience de l'aspect Hitchcock de ce film.....pourtant je l'ai vu plusieurs fois et fait partie de ma série Bava que j'ai en dvd.

Bien vu sur ce coup la !!!!

Le titre qui est un clin d'oeil à The Man Who Knew Too Much d'Hitchcock met la puce à l'oreille!

Pas faux....

Rien de fameux ! De toute façon, je hais Mario Bava !




Synopsis :
Nora, une jeune américaine en séjour à Rome, est victime d’une agression nocturne et voit avant de s’évanouir une femme se faire assassiner. À son réveil, toute trace du meurtre a disparu, et personne ne croit à son histoire. Nora découvre alors qu’un serial killer avait déjà sévi au même endroit, et qu’elle pourrait bien être la prochaine victime…



La Fille Qui En Savait Trop fut réalisé par Mario Bava en 1962. Et force est de reconnaître que, contrairement au film Le Masque du Démon qui faisait montre d’une réalisation plate et ennuyeuse, le point fort de La Fille Qui En Savait Trop en revient à sa réalisation.

Bava nous offre quelques beaux mouvements de caméra et des plans somptueux, mais qui ne font pas de lui un génie pour autant, puisqu’on retrouve déjà ces éléments dans les films de la même époque.

La musique ne fait preuve, une fois de plus, d’aucune originalité et se contente de reprendre les thèmes lancinants propres à Alfred Hitchcock.
Les acteurs sont assez médiocres, hormis l’actrice Leticia Roman – dans le rôle de Nora – qui s’en sort plutôt bien. Les personnages sont peu attachants et peu crédibles : une pseudo touriste américaine aux traits italiens et qui s’exprime sans accent ; un charmeur à l’eau de rose auquel on a continuellement envie de mettre des baffes ; un assassin – qui est une femme – rappelant beaucoup trop Norman Bates dans Psychose ; des inspecteurs et des policiers jouant la comédie comme des manches à balais, etc., etc.

Nora, la personnage principale, est une sorte d’hybride entre MacGyver et Madame Bovary (elle s’inspire des romans d’Agatha Christie pour confectionner des pièges grand-guignolesques…) et ses actes deviennent rapidement risibles plutôt que captivants.

L’histoire n’est pas novatrice pour un sou et reprend simplement des éléments scénaristiques propres à Alfred Hitchcock : le meurtrier n’est pas celui que l’on croit, l’héroïne naïve, les ambiances sombres… Si vous voulez gagner votre temps, regardez Psychose, c’est pareil mais en mieux. Bon, j’exagère peut-être mais manquerait plus que la meurtrière souffre de dédoublement de personnalité pour faire d’elle Norman Bates au féminin.
L’histoire est donc très classique et le scénario ne prévoit pas beaucoup de surprises ni de rebondissements : Nora arrive à Rome, assiste à un meurtre, trouve des pistes qu’on lui retire par la suite, rencontre des personnes mystérieuses, puis elle fait face à l’assassin, la Méchante meurt, et Nora prévoit de se marier avec l’autre tête à claques de John Saxon.



En définitive, La Fille Qui En Savait Trop est un giallo intéressant mais qui ne paie pas de mines, et qui se résume bien souvent à une régurgitation d’éléments hitchcockiens. Mario Bava ne se démerde donc pas trop mal pour réaliser ce film mais les scénaristes souffrent visiblement d’un manque de créativité, se contentant de reprendre ce qu’ils ont vu ailleurs pour nous refourguer une histoire sans âme.


Réalisation : 4/5
Musique : 2.5/5
Acteurs/Personnages : 2/5
Histoire/Scénario : 2/5


Note : 10.5/20

X-Files_Arpanet a écrit:

Et force est de reconnaître que, contrairement au film Le Masque du Démon qui faisait montre d’une réalisation plate et ennuyeuse, le point fort de La Fille Qui En Savait Trop en revient à sa réalisation.

Tu dois regarder tes films les yeux fermés toi!!! À moins que tu n'ais vu que la version censuré du Masque Du Démon (Black Sunday), puisque la version intégrale est une des oeuvres les mieux réalisées du cinéma gothique!!

Bien que la réalisation de The Girl Who Knew Too Much soit réussie, elle n'arrive pas àla cheville de celle de Black Sunday!!

Mr. Horreur Web a écrit:

X-Files_Arpanet a écrit:

Et force est de reconnaître que, contrairement au film Le Masque du Démon qui faisait montre d’une réalisation plate et ennuyeuse, le point fort de La Fille Qui En Savait Trop en revient à sa réalisation.

Tu dois regarder tes films les yeux fermés toi!!! À moins que tu n'ais vu que la version censuré du Masque Du Démon (Black Sunday), puisque la version intégrale est une des oeuvres les mieux réalisées du cinéma gothique!!

Bien que la réalisation de The Girl Who Knew Too Much soit réussie, elle n'arrive pas àla cheville de celle de Black Sunday!!

C'est sûr. Une fois encore, X-Files est totalement à côté de la plaque. On a d'ailleurs mentionné à l'époque que la photographie du Masque du Démon était carrément la plus belle jamais réalisée dans le cinéma noir/blanc.

Baptiste Müller a écrit:

On a d'ailleurs mentionné à l'époque que la photographie du Masque du Démon était carrément la plus belle jamais réalisée dans le cinéma noir/blanc.

Certainement une des meilleures... Dommage que Bava n'ait pas plus réalisé de film en noir et blanc... quoiqu'il a fait des miracles avec la couleur!!!

Je crois que seul Fernando Mendez a réussi a créer une ambiance gothique noir et blanc aussi délirante avec Black Pit Of Dr. M et The Vampire.

X-Files_Arpanet a écrit:

De toute façon, je hais Mario Bava !

Ce serait intéressant que tu élabores! Je n'ai pas vu tous ces films (7-8 environs), mais je suis vendu à ce cinéaste! Plusieurs personnes ne l'apprécient pas et je me questionne sur le pourquoi???

Ne pas aimer certains Mario Bava je peux le comprendre mais hair ce qui restera probablement le meilleur réalisateur italien dans le genre (n'en déplaise aux fans de Argento...) la j'ai du mal a saisir...

En même temps, X-Files a des goûts souvent si... hum... particuliers qu'à force, on devient habitué à faire les gros yeux lorsqu'on lit certains de ses commentaires.

Mr. Horreur Web a écrit:

X-Files_Arpanet a écrit:

De toute façon, je hais Mario Bava !

Ce serait intéressant que tu élabores! Je n'ai pas vu tous ces films (7-8 environs), mais je suis vendu à ce cinéaste! Plusieurs personnes ne l'apprécient pas et je me questionne sur le pourquoi???

Bah tout comme je déteste ce que fait Tobe Hooper !
Je m'emmerde devant chacun de ses films (La Maison de l'Exorcisme restant le summum) et je trouve sa réalisation bien inférieure à ce que Hitchcock ou d'autres réalisateurs sont capables de faire. Et puis merde ! Le Masque du Démon, ça a beau être culte, qu'est-ce que j'ai pu trouver ça chiant, ennuyeux, longuet et dispensable (hormis la scène d'intro).

Je n'ai vu personellement que deux Mario Bava qui sont souvent considérés comme ces mineurs (La Baie Sanglante et Shock) et je suis moi aussi vendu à ce réalisateur . Il m'a tout de suite éblouis par ses qualités de réalisations on voit tout de suite sur qui Argento à puisés . Je vous conseille principalement Shock le dernier film du bonhonne qui reste à mon sens un des musts du genre .

MyersMatt a écrit:

Je n'ai vu personellement que deux Mario Bava qui sont souvent considérés comme ces mineurs (La Baie Sanglante et Shock) et je suis moi aussi vendu à ce réalisateur .

La Baie sanglante est considéré par plusieurs comme sa plus grande réussite avec Black Sunday!

Mr. Horreur Web a écrit:

MyersMatt a écrit:

Je n'ai vu personellement que deux Mario Bava qui sont souvent considérés comme ces mineurs (La Baie Sanglante et Shock) et je suis moi aussi vendu à ce réalisateur .

La Baie sanglante est considéré par plusieurs comme sa plus grande réussite avec Black Sunday!

Et quelle réussite !

Critique

Avant de commencer, faut dire que j’ai regardé The girl who knew too much plus comme un document historique qu’autre chose. Je m’attendais pas à être vraiment stressé par le suspense, même si Bava avait réussit à m’angoisser dans Black Sabbath. D’ailleurs, y a beaucoup de Black Sabbath dans the girl who knew too much : la fille seule dans un appart qui reçoit des appels menaçants (The telephone) pis la vieille qui meurt dans son lit (The drop of water). Mais dans les deux cas, le traitement est meilleur dans Black Sabbath. Anyway.
Le film a commencé à me taper sur les nerfs après une dizaine de minutes. Quand la vieille tante meurt, Nora capote – ce qui est compréhensible – pis elle a de la misère à marcher tellement elle est sous le choc. Ensuite, quand elle se fait pousser à terre, elle tombe inconsciente. Pis quand elle se réveille, elle voit le meurtre, pis retombe dans les pommes. Je veux ben admettre que la vision de la femme a changé depuis 1963, mais quand même, montrer la femme comme une hypersensible incapable de garder son calme, c’est pas cool. Au même titre, l’histoire d’amour est pas crédible. Marcello a le coup de foudre pour Nora, qui, elle, a pas l’air particulièrement intéressée. Mais elle se dit genre « Bah, ok, pourquoi pas. » Ensuite Marcello parle de mariage, comme si la femme avait aucun mot à dire là-dedans.
Mais la scène à l’hôpital, quand personne la croit, est vraiment bonne. Nora est couché dans un lit, pis on voit les docteurs pis les policiers en contre-plongée, ce qui crée un effet de supériorité qui écrase Noa, comme un enfant devant ses parents. Ça suggère qu’elle a pas raison. Ce qui m’amène à un autre point : c’est bien filmé tout le long, comme le long traveling pendant la scène du vol de sacoche, ou la lentille défocusée pour créer un effet subjectif pendant la première scène de meurtre. La scène finale est cool parce qu'elle montre bien la folie épeurante du personnage de Laura.
Sauf qu’y manque d’atmosphère, à mon sens. On sent pas vraiment la tension des scènes de suspence. J’ai passé à travers le film sans jamais m’en faire pour les personnages, ni être particulièrement captivé par l’intrigue. Surtout qu’à part le fait que son nom commence par D, on sait pas trop pourquoi le tueur voulait tuer Nora.
L’élément surnaturel est quand même intéressant, même si y est pas très présent. À part ça, y a d’autres points communs avec les giallos de Argento ou Fulci : la jeune femme à l’étranger, le tueur au couteau, pis la série de meurtres.
Sauf que la toute fin est un peu niaiseuse : c’est suggéré que Nora aurait tout imaginé à cause d’une cigarette de marijuana qu’un étranger lui aurait refilé à son insu. En plus de pas avoir de rapport avec l’histoire, c’est complètement ridicule.

Analyse

Ce qui me semble intéressant ici, c’est le lien clairement établit entre les murder mysteries pis la réalité. Au début, on apprend que Nora trippe sur le genre policier, pis le livre qu’elle lit s’appelle The knife, qui renvoit à l’arme utilisée par le tueur. En plus de la cigarette de pot, y a quelques éléments qui suggèrent que tout le film se passe dans la tête de Nora, qu’elle imagine son propre murder mystery : la voix off, comme si elle narrait pour elle-même sa propre fiction, le fait qu’elle se retrouve sans bonne raison apparente au milieu d’une histoire de meurtre, que toutes les preuves disparaissent, pis aussi le climat de paranoia – personne croit Nora. D’après moi, la scène qui illustre le mieux cette idée-là, c’est celle où Nora a tellement peur toute seule dans la grande maison – qu’on peut considérer comme le reflet de son intériorité – pis qu’elle installe des pièges pour se protéger du tueur (des trucs qu’elle a pris dans des romans policiers, en passant) : elle met de la poudre de talc pour voir les traces de pas pis elle utilise une fucking longue ficelle pour tisser un réseau de fils qui bougent si quelqu’un réussit à entrer. La maison est pleine de fils qui empêchent Nora de se déplacer comme elle veut. Ça reflète bien son état d’esprit, tendu pis tourmenté. De cette façon-là, elle s’enferme à l’écart du monde, seule dans sa tête. Finalement, elle voit une ombre par la fenêtre. Elle pense que c’est le tueur, mais c’est juste un policier. Quand y entre, les fils bougent pis décâlissent tous les bibelots. La réalité la rattrappe en faisait éclater ses fabulations. Si on suit l’idée que l’espace extérieur (la maison) reflète l’espace intérieur (Nora), on peut voir la pièce fermée à clée comme un aspect caché de la personnalité de Nora. Cet aspect-là, c’est peut-être juste la découverte de la sexualité; l’intrigue du meurtre se dénoue en même temps que l’intrigue amoureuse se concrétise. On peut voir le couteau du tueur comme un motif phallique, pis le fait que les victimes sont toutes des femmes renforce cette idée-là. Y a un lien entre contact sexuel pis agression physique, qui sont comme mélangés dans l’imagination de Nora. Le film finit par la prise de conscience que Laura – qui ressemble phonétiquement à Nora – est pas qui elle prétendait être, au même titre que Nora voit son désir sexuel monter en elle, alors qu’elle ne savait pas qu’il faisait partie de sa personnalité. De jeune fille virginale, elle passe à jeune femme sexualisée.

Verdict

Pas recommandé, sauf pour ceux qui sont curieux de voir les racines du giallo. Ça a pas très bien vieillit, même si c’est super bien filmé pis toute. Pas le meilleur de Bava.