Letters from Iwo Jima de Clint Eastwood Synopsis: Allocine
En 1945, les armées américaine et japonaise s'affrontèrent sur l'île d'Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des centaines de lettres furent extraites de cette terre aride, permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix à ces hommes ainsi qu'à leur extraordinaire commandant.
Les soldats japonais qu'on envoyait à Iwo Jima savaient que leurs chances de survie étaient quasi nulles. Animé d'une volonté implacable, leur chef, le général Kuribayashi, exploita ingénieusement la nature du terrain, transformant ainsi la défaite éclair annoncée en 40 jours d'héroïques combats.
De nombreux soldats américains et japonais ont perdu la vie à Iwo Jima. Leur sang s'est depuis longtemps perdu dans les profondeurs du sable noir, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survécu dans ces Lettres.
J’ai finalement visionné le deuxième volet, de la bataille d’Iwo Jima,
Letters from Iwo Jima! Ce dernier se concentre sur l’autre face de la guerre du Pacifique, les Japonais. C’est un tout nouveau point de vue, de nationalité, mais également nouvel angle d’attaque pour ce deuxième film.
Clint Eastwood filme les affrontements, afin de rendre compte de l’engrenage qu’ils mettent en route, qui ont été mise en place avant et après la guerre. On nous montre comment les soldats et officiers gèrent le combat, la notion d’honneur et le fait de faire face à culture très différente: les Américains. J’ai trouvé le premier film (
Flags of our Fathers) très bon, mais celui-ci (
Letters from Iwo Jima) est tout simplement un chef-d’œuvre. J’ai vu beaucoup d’excellents films sur et de guerre, et celui-ci accote, même dépasse, facilement de très grands films.
La réalisation de
Clint Eastwood pour
Flags of our Fathers était vraiment excellente, mais cette fois-ci il se surpasse. Comme à son habitude, le réalisateur déploie une humanité débordante, s’attardant longuement sur ses personnages, leurs sentiments, leurs relations, leur gestion de la situation. Les soldats confinés, parfois pris au piège dans leurs galeries souterraines, ils doivent faire face à la pression des supérieurs, de l’attente, de l’ennemi, de leurs pratiques culturelles. Si,
Paul Haggis (
Million Dollar Baby) et
William Broyles Jr. (
Jarhead) nous offrait un très bon scénario pour
Flags of our Fathers, malgré les quelques lacunes. Cette fois-ci
Iris Yamashita offre un scénario sans faille. Le scénario de
Letters from Iwo Jima se base sur les lettres de
Tadamichi Kuribayashi à sa famille, publiées dans
Picture Letter of Commander and Chief. Je n’ai trouvé aucunes scènes, qui puissent être inutile ou nuire au film. Chaque scène du film est importante. Là où dans
Flags of our Fathers, l’identité de l’adversaire restait somme toute annexe, du fait de se concenter sur l’intrigue autour de la répercussion de la bataille sur le sol américain,
Letters from Iwo Jima s’attarde plus longuement sur la notion de nationalité. C’est ce que
Clint Eastwood démontre à travers ce film, développant de part et d’autre deux éléments récurrents dans sa filmographie: le poids des actes et la figure du héros national. Deux thématiques faisant partie intégrante de la culture des deux nations qui s’affrontent ici.
Si, les principaux acteurs de
Flags of our Fathers offraient de très belle performance solide et émouvante. Et bien, ceux de
Letters from Iwo Jima offrent des prestations remarquables. Pour interpréter ces hommes, un casting parfait dirigé de main de maître. En tête du casting
Ken Watanabe, il interprète remarquablement le Commandant Tadamichi Kuribayashi. Il offre une performance digne de mention. Mais,
Kazunari Ninomiya (Saigo) qui interprète un jeune soldat, signe une prestation toute en finesse. Il sera certainement à surveiller, dans ses prochains films. Il ne faudrait pas oublier quelques acteurs secondaires, tel que
Ryo Kase (Shimizu),
Tsuyoshi Ihara (Baron Nishi) ou encore
Shido Nakamura (Lieutenant Ito), qui offrent eux aussi de très bonne performance.
J’ai trouvé les scènes de batailles vraiment très bien filmées, dans
Flags of our Fathers, elles nous rappelaient celle de
Saving Private Ryan, réalisé par le grand
Steven Spielberg. Mais, les batailles de
Letters from Iwo Jima sont beaucoup mieux. La manière dont elles sont filmées, du point vu des Japonais, donnent l’impression de plus de réalisme. C’est comme les scènes de suicides des Japonais, elles sont très émouvantes. Tout comme dans
Flags of our Fathers,
Tom Stern a fait un travail remarquable. Il offre encore une fois des paysages, des décors et des images de tout beauté. La photographie du film est des plus magnifiques. Le tout est baigné dans une esthétique méticuleusement soignée. Si,
Clint Eastwood nous a prouvé son talent de compositeur, dans
Flags of our Fathers. Cette fois, c’est son fils
Kyle Eastwood et
Michael Stevens, qui ont composés la magnifique trame sonore de
Letters from Iwo Jima. Ils signent une très belle musique, qui prend à plusieurs reprises des intonations orientales.
Au final,
Letters from Iwo Jima se trouve à être supérieur
Flags of our Fathers et, à être un chef-d’œuvre des films sur la guerre. Ce drame de guerre historique vaut vraiment la peine d’être vu. Personnellement, je n’ai vu aucunement faille, que ce soit au niveau de la réalisation, scénario, acteurs, musique, scènes de batailles, décors, etc. Tout est vraiment parfait! La détermination des Japonais dans cette terrible guerre était des plus remarquables. Ce film doit être vu, par tout cinéphile et amateur de film sur la guerre. Bravo à
Clint Eastwood!
Note: - 5/5