Cubby House (2001) INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANSRéalisé par
Jon PurdyÉcrit par
Michael B. DruxmanMusique de
David & Eric WurstAvec
Joshua Leonard, Belinda McClory, Jerome Ehlers, Craig McLachlan, Lauren Hewett, Amy Reti, Joshua Tainsh-BiagiSynopsis :Alors que Natalie et Ivan s’installent avec leur mère et leur grand-frère, Lynn et Danny Graham, dans leur nouvelle demeure, ils découvrent avec joie, au fond du jardin, une charmante cabane abandonnée. Ils ne se doutent pas qu’un puissant démon a pris possession des lieux…Le synopsis ne donne pas envie ? Et pour cause !
Cubby House n’est qu’une honteuse accumulation de plagiats des films de fantômes, de possession, et approchants. Des voix hallucinatoires et démons d’
Amityville. Aux couleurs luminescentes, ustensiles volants et végétations vivantes de
Poltergeist (les branches d’arbre sont remplacées par des lianes aux attaques terriblement ringardes). En passant par l’invasion des insectes de
L’Exorciste (des cafards à la place des mouches…Waouh ! Que d’imagination dans ce film !). Les chiens enragés de
La Malédiction. Et même le vortex d’
Evil Dead 2, nous montrant le spectre luisant d’un homme avec une tronçonneuse à la main (tiens, c’est marrant, ça me rappelle un film…). Sans oublier les sempiternels enfants possédés de l’histoire, faisant écho aussi bien à
Amityville, Poltergeist, La Malédiction qu’à
L’Exorciste ; ou encore au
Village des Damnés pour leurs yeux brillants ! Et cette cabane n'est évidemment pas sans évoquer
Amityville 8 - La Maison de Poupées...
Et, puisque
Michael B. Druxman prend un malin plaisir à plagier les scénarii de films cultes, pourquoi
Jon Purdy s’emmerderait-il à personnaliser sa réalisation ? Quoi de mieux que de reprendre, pour chaque morceau d’histoire pompé, la mise en scène du réalisateur en question ? Seul ennui, tout le monde n’a pas le talent d’un
Spielberg, d’un
Raimi ou d’un
Donner (d’organes ? Okay, je sors !). Pis encore,
Jon Purdy n’a tout simplement aucun talent.
Cubby House souffre d’une mise en scène enfantine, d’un montage douteux (les plans d’insert semblent parfois balancés au hasard), en sus d’effets spéciaux risibles (superbe final avec des images de synthèse qui ne sont pas sans évoquer
Spawn !), et de mouvements de caméra bâclés.
Pour ce qui est de la bande-son, si
David et
Eric Wurst ne pompent pas les thèmes des films plagiés par les scénariste et réalisateur, ils ne visent pas non-plus l’originalité. Plat et commun, le score de
Cubby House a de quoi laisser indifférent…
De leur côté, les acteurs font preuve d’une performance inégale. Capables aussi bien de paraître convaincants en raison de leurs personnages réalistes, cohérents et humains. Que de sombrer dans une prestation surenchérie, foutrement stéréotypée, et à côté de la plaque.
Guère novateur,
Cubby House imprègne l’esprit du spectateur d’une impression tenace de déjà-vu. Tout est prévisible, rien n’est surprenant, et l’on s’y ennuie beaucoup. Pas grave,
Cubby House s’oublie aussi très vite. Et dire que ce film a été sélectionné aux
Festival Gérardmer et
Fantastic’Arts de 2002… Espérons seulement que
Purdy et
Druxman se soient fait suffisamment lyncher pour ne pas nous pondre un
Cubby House 2 !
Note : 8/20