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 la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)

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konsstrukt
Définitivement Mort
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyJeu 28 Aoû - 2:51

26 : 08

Dans mon sanctuaire, quelquefois, je me suicidais aussi. Ou alors je me sacrifiais. C’était peu avant quatorze ans, peu avant la fin. Il m’arrivait de boire mon sang. Je priais les démons. C’était l’été. Il faisait une chaleur à crever, là-dedans. Les odeurs, décuplées, prenaient à la gorge et au front. Il me suffisait de respirer l’air chargé de merde et de pourriture, pour être saisi de nausées et de visions. Je vomissais et mes relents, qui se mêlaient à tout le reste, augmentaient l’intensité de mes nausées, en une spirale qui me coupait le souffle et me forçait à avaler encore plus de cet air empoisonné. La chaleur humide du sanctuaire plâtrait ma bouche, me collait à la peau, me bouchait chaque pore. Mon cœur ralentissait. J’avais l’impression de crever, et j’utilisais ce qui me restait de volonté pour ralentir encore mon rythme cardiaque. Je respirais de plus en plus lentement. Des nuages noirs éclataient sans bruit devant mes yeux. Les démons approchaient. J’entrais en transes. Les visions affluaient. Là, je me coupais. Je m’ouvrais le ventre, ou je me tranchais les veines. Avec la chaleur et toutes les bactéries, j’aurais pu mourir. Pour de vrai, pas comme ma mère. Les démons m’entouraient, me murmuraient des choses de leur voix empoisonnées. Anteros lubrifiait son sexe à l’aide de mon sang, et ensuite il me sodomisait. Ses éjaculations étaient de feu. Il me révélait l’avenir. Il me disait comment j’allais tous les tuer, et mourir, et finir en enfer, avec eux. Je l’écoutais. Il me déchirait. Il me rendait fou de plaisir. Il me baisait à fond. Il me parlait. Il me disait que si je faisais les choses comme il fallait, il serait avec moi tout le temps. Il me rendrait immortel, et je deviendrais sa chose. Quelquefois, il me baisait par la bouche, et sa bite de feu déversait des lames de rasoir dans ma gorge. Ses phrases entraient directement dans mon ventre. Ils me faisaient jouir, chacun leur tour. Anteros.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 3:10

27 : 07

J’ai sacrifié les animaux seulement au cours de la dernière année. Avant ça, je les tuais simplement, comme ça venait, le plus souvent lorsqu’ils étaient pris au piège, en leur cassant le crâne avec une pierre, ou en leur ouvrant la gorge avec mon couteau. C’était un geste pragmatique, sans rien de planifié. Les sacrifices d’animaux ont découlé de l’automutilation. Je me découpais, j’écrivais sur mon corps avec le couteau, je buvais mon sang. Il était alors naturel que j’en fasse autant avec les proies. C’était un processus normal, un progrès. Mon premier animal sacrifié a été un chien que j’ai capturé vivant dans un jardin, et étranglé à l’aide d’un lasso jusqu’à ce qu’il perde conscience. Il a beaucoup aboyé, mais personne n’est venu voir. C’était en pleine nuit. Le risque était grand, et ce risque ajoutait à l’excitation. Je lui ai donné un somnifère. Je l’ai dilué dans de l’eau, et injecté au fond de sa gorge au moyen d’une seringue pour animaux. J’ai fourré le chien dans un sac et je l’ai emporté au sanctuaire. C’était le premier être vivant à y pénétrer, à part moi. Les insectes ne comptaient pas.
Je l’ai attaché à un pied de parasol. Il avait une posture ridicule. Les liens le retenaient par le cou, le poitrail et le bassin. Ses pattes étaient libres mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Le mat était planté dans la fosse, au milieu de la viande pourrie. Je l’ai planté suffisamment profond pour qu’il ne se déracine pas. Le chien était dans un drôle d’état, à cause des sédatifs et de la strangulation. Il remuait lentement la tête dans tous les sens. Il emettait de façon sporadique un son grave et irrégulier, comme s’il gémissait au ralenti. Une bave mousseuse s’écoulait de sa gueule. Je suppose que l’odeur le stressait beaucoup.
Moi, j’étais nu. J’avais couvert ma peau d’une couche de viande pourrie presque liquide. J’avais vomi trois fois durant l’opération. Le sacrifice proprement dit pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptySam 30 Aoû - 3:12

28 : 06

J’ai plongé mes mains dans la fosse, et je m’en suis mis aussi sur le visage. Les sons du chien se mélangeaient aux hallucinations sonores que produisaient les médicaments, et les odeurs se mélangeaient à tout. Anteros n’allaient pas tarder à arriver. J’ai sorti le couteau, et je me suis ouvert le bras, depuis la saignée du coude jusqu’au poignet. Ensuite, j’ai changé de main et j’ai ouvert l’autre bras, de la même manière. Le sang coulait faiblement. J’avais à la fois trop chaud et trop froid. J’ai tranché la gorge du chien. J’étais trop défoncé, et, j’ai du m’y reprendre à cinq fois. Le sang m’a éclaboussé, puis a coulé régulièrement. Contre ma peau, c’était chaud et lourd, comme de l’huile. Il y avait moins de sang que je ne l’aurais imaginé. Je me suis mis sous la blessure et j’ai bu. Mon estomac s’est tordu. J’ai vomi. J’ai recommencé à boire. Cette fois mon estomac a mieux toléré le sang. J’avais des spasmes et des nausées mais je n’ai pas vomi.
Le chien était mort. La plus grande partie de son sang avait coulé sur le sol couvert de viande pourrie et de merde. L’ensemble formait un tapis mou, spongieux et à la puanteur extrêmement forte. Comme si le sang tiède avait ravivé les anciennes odeurs. J’ai dit des phrases, mais je ne me souviens plus quoi. J’ai perdu conscience. A mon réveil j’étais très faible. J’ai détaché le chien. J’ai découpé sa tête. J’ai brûlé le reste de son corps, en inhalant la fumée. J’ai eu une transe, les démons sont venus. Anteros. J’ai subi une deuxième perte de conscience. A mon réveil, il faisait nuit. Je savais que ma mère ne s’inquièterait pas, si je dormais ici, c’était la dernière année, j’avais quatorze ans et elle avait peur de moi. Elle éprouvait un mélange d’attirance et de terreur qui la rendait vulnérable. J’ai mangé les restes carbonisés du chien. J’ai vomi, encore, et je me suis à nouveau évanoui.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyDim 31 Aoû - 3:47

29 : 05

J’ai sacrifié une dizaine d’animaux dans le sanctuaire, tous en suivant la même cérémonie. A la fin, je parvenais à retenir la viande dans mon estomac. Les évanouissements se transformaient en transes ou en possessions. J’avais des visions incroyables. Les démons me faisaient visiter des lieux de plaisir et des lieux de souffrance, et tout se confondait.
Au cours des trois derniers mois, j’ai beaucoup réfléchi à la manière de sacrifier ma mère. J’en ai rêvé. Je l’ai vu. Des centaines de fois. Les phrases que j’allais lui dire. Ce que j’allais lui faire. Sa tête irait rejoindre celles des autres animaux. Je brûlerai son corps, et puis je le mangerai. Le cœur d’abord, peut-être. Je boirais son sang. Baiser avec elle avant tout ça, une dernière fois. Ejaculer dans tous ses orifices. La faire jouir. La faire jouir comme une dingue, qu’elle n’en puisse plus de jouir. Comme les démons me font jouir, moi. Et puis l’amener ici, et m’occuper d’elle. A chaque sacrifice, à chaque rituel, j’avais des visions de ça, qui hantait, comme l’acte le plus important de ma vie. Mon rejet du monde, le moment où je le dévorais. Où je m’en aliénais à tout jamais. Le moment où le monde entrait dans ma tête et devenait ma proie, le moment où j’entrais dans ma tête pour ne plus jamais en sortir. Moi, les démons, mes proies.
Je me masturbais en imaginant la mort de ma mère. Je mangeais un emplâtre constitué d’un mélange fait de mon sperme, de sang, et boue prélevée sur le sol, qui se composait de pourriture, de merde, et de tous les déchets liquéfiés sous l’action de la chaleur et des insectes. J’en formais une boule que je pressais, afin d’extraire le jus et de m’en tartiner les parties génitales. Je pénétrais cette boule avec mon sexe et je jouissais à l’intérieur. J’y ajoutai mon sang. Je mangeais ça en me concentrant sur ma mère, sur sa mort, sur le sacrifice. J’imaginais le futur.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyLun 1 Sep - 3:19

30 : 04

Ca c’est passé le trois mars. C’était ainsi que je l’avais voulu. Mon anniversaire. Pas le vrai, non, mais celui que je m’étais choisi. Le trois mars. Et je la tuerai à trois heures du matin. Le trois, c’est le chiffre de mon démon. D’Anteros. C’est le chiffre magique, qui gouverne ma vie toute entière.
Pour la première fois, c’est moi qui dominait. Je suis entré dans la chambre de ma mère. Elle dormait. Il n’était pas encore l’heure. Je me suis laissé du temps, pour la baiser. Elle dormait. Je suis entré dans le lit, j’étais nu, ensanglanté, j’avais marqué des choses sur ma peau, des choses que je n’ai pas le droit de répéter, enseignées par les démons et inscrites avec mon couteau. Je lui ai léché la chatte. J’éprouvais un parfait équilibre entre tout : amour, haine, répugnance, attirance, peur, courage. J’étais au centre, j’étais à égale distance de toute chose, dans l’œil du cyclone. J’avais trouvé ma stabilité. Mes attouchements l’ont réveillée. Elle a marmonné quelque chose. J’ai enduit ma bite avec mon sang, et je l’ai prise. J’étais allongé sur elle. Elle a joui, elle a crié qu’elle m’aimait. Elle me confondait avec mon père, je crois, elle a dit qu’elle regrettait que je sois mort. Ou alors elle ne confondait pas, je ne sais pas. Je l’ai mise en levrette, elle s’est laissée faire, je l’ai possédée une deuxième fois par la chatte, et ensuite par le cul. Elle a joui, encore, et moi je ne jouissais pas. Je lui ai saisi les cheveux au moment de l’orgasme, je lui ai saisi le cou de l’autre main, j’ai serré, je lui ai ordonné de me sucer. Elle a avalé ma bite enduite de mon sang, de sa merde et de sa mouille. Je lui ai maintenu la tête, j’ai violé sa bouche. J’ai joui en l’étranglant plus fort. Elle ne s’est pas défendue ni débattue. Elle était dans les vapes à cause des médicaments et du shit.

***








konsstrukt en live le 12/10 à strasbourg :

le festival cannibal canniche se tiendra à strasbourg du 10 au 12 octobre 2008.
le konsstrukt big band y fera une lecture le 12 octobre à un horaire encore difficile à prévoir, a priori vers vingt heures mais vaudra mieux être là un peu avant, on sait jamais.
il y aura un con qui lit, une projection vidéo, des bruits qui filent la diarrhée, une batterie, une clarinette, une basse, un choeur antique, des danseuses nues, et une peluche arnachée avec une double gode.
(non, pour les danseuses nues, c'est pas vrai. mais tout le reste, oui)
je lirai la fin de la nuit noire.

pour le flyer, suivez ce lien :
http://kumkumnoodles.free.fr/emb/cc_strasbourg_verso_prev1.jpg

pour le site officiel du festival, suivez ce lien :
http://www.cannibalcaniche.com/festival/fest_stras.htm

pour vous faire une idée des vidéos, suivez ce lien :
http://www.myspace.com/ideo_tv
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMar 2 Sep - 2:56

31 : 03

Elle est morte en plantant ses dents à la base de mon gland. J’ai été traversé d’une douleur fulgurante, et une importante quantité de sang s’est mise à couler. La douleur était inédite. J’ai cru qu’elle m’avait émasculé. Je me suis détaché, et j’ai pris quelques minutes à éponger la plaie et à me ressaisir. La blessure, spectaculaire, n’était pas très profonde, mais continuait à s’épancher.
Je me suis masturbé devant sa tête. Chaque va et vient me donnait la nausée. Ma main dégoulinait de sang. Je le projetais en gouttelettes, sur le corps de ma mère, sur le lit, sur moi. J’avais des bouffées de chaleurs et des absences. A chaque contact de ma main sur la plaie, un voile noircissait ma vision et je ne sentais plus rien, et puis un coup sourd, mon cœur, et puis tout revenait. J’éprouvais ça à chaque seconde, ma respiration calée là-dessus. Ma bouche était sèche. Je ne voyais plus rien, que les gouttes de sang qui s’accumulaient sur le lit et composaient un tableau abstrait et renouvelé. J’ai senti monter l’orgasme. J’ai crié, j’ai eu peur de m’arracher la bite. J’ai éjaculé sur le visage de ma mère un mélange de sperme et de sang. Je me suis évanoui.
Quand je suis revenu à moi, j’allais mieux. Le sang avait formé une croûte à l’endroit que ses dents avaient transpercé.
J’ai transporté son cadavre au sanctuaire, ce qui m’a pris des heures. Je progressais très lentement le long de la route. Le froid de la nuit glaçait la sueur qui me recouvrait. Je faisais de nombreuses pauses. Je n’en pouvais plus. Je suis arrivé à l’aube, épuisé. Mes vêtements étaient trempés de sueur. Ma coupure au sexe saignait à nouveau. Le tissu du caleçon collait à la plaie. Je me sentais très anémié. Je me suis reposé un moment, devant le sanctuaire. Mon attention se portait sur les premiers oiseaux, les arbres. Les voitures passaient sur la route, audibles, hors de vue. Je flottais.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMer 3 Sep - 2:42

32 : 02

Dans le sanctuaire, j’ai déshabillé ma mère, j’ai enterré ses vêtements, je l’ai découpée, j’ai mangé son cœur et ses mains.
Ca a duré longtemps, de la découper. Presque trois heures. Je n’avais plus de force. Je m’interrompais souvent. Je me suis entaillé à plusieurs reprises. Ma sueur coulait à grosses gouttes. J’avais le ventre vide. Je gerbais de la bile. J’ai découpé sa tête, et puis ses mains. Ensuite, j’ai découpé sa poitrine pour en extraire le cœur, et puis j’ai détaché du tronc les jambes et les bras. J’ai mangé le cœur, cru. J’ai réussi à ne pas vomir. J’ai cuit les mains et je les ai mangées. J’ai incinéré le reste du corps. Ca a brûlé toute la journée. Je me suis gorgé des vapeurs graisseuses. La suie se collait contre ma peau, m’imbibait. Je me suis laissé aller aux visions. J’étais ailleurs. Les démons avaient enfilé la peau de ma mère au bout de leurs sexes de feu. Ils m’enculaient. Les démons avaient planté les ongles et les dents de ma mère au bout de leurs sexes, et me baisaient par le nombril, et leur sperme bouillonnant me remplissait le corps tout entier, me coulait par le cul, par la bouche, par le nez, par les yeux. Ils me fist-fuckaient avec les bras de ma mère, enfoncés jusqu’à l’épaule, dans mon cul, dans mon colon, ma prostate éclatée et qui en demandait encore, encore plus. Des gens hurlaient autour de moi, violés par toutes les bêtes que j’avais chassées, violés par le cul, la chatte, la bouche, le nombril, les bras et les jambes arrachés, violés par les plaies. Head-fucké avec la tête de ma mère, ses yeux éclatés qui giclaient dans mon cul dilaté et explosé, le démon qui plantait sa bite d’acier chauffé au rouge là-dedans, son sperme de chaux vive qui traversait le crâne de ma mère, qui traversait mon cul, mon intestin, mon corps, qui léchait mon cerveau en fusion, et me tuais de plaisir.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyJeu 4 Sep - 1:19

33 : 01

Je suis rentré et j’ai dormi, je ne sais pas, au moins dix-huit heures. Des rêves terribles, je n’en ai gardé que des bribes. La suite des visions, en plus chaotique. Au réveil, j’ai dévoré tout ce que contenait le réfrigérateur. J’ai passé deux jours à me reposer dans la maison. Il n’était plus question de retourner au sanctuaire. J’y avais mené la dernière cérémonie, celle pour laquelle il avait été édifié. Y retourner, maintenant, n’aurait plus de sens. J’avais construit ma tête, j’y avais fait entrer le monde, j’avais détruit le monde, j’étais sorti de ma tête. Maintenant, tout était consommé. Tout était parfait. L’équilibre dominait toute chose, en moi et hors de moi. La vie, pour moi, pouvait commencer. J’étais né, le trois mars à trois heures du matin. J’étais né en mille neuf cent quatre-vingt-neuf. Un plus neuf plus huit plus neuf. Vingt-sept. Trois au cube. Trois, trois, trois. Vingt-sept. Deux plus sept. Neuf. Trois plus trois plus trois. Trois, trois, trois. Trois cent trente-trois. Le chiffre sacré, mon chiffre. La clé.
J’ai prévenu l’école que ma mère avait disparu. J’ai prévenu la police. Ils sont venus m’entendre raconter mon histoire. Ma mère avait un amant, j’ignorais son nom mais je l’ai décrit. J’ai été placé en famille d’accueil, une autre que la dernière fois. L’enquête sur la disparition de ma mère n’a pas abouti. J’ai été confié à ma grand-mère, en ville. J’ai passé l’été dans son appartement, à l’écouter pleurer. Je ne sortais pas, il faisait très chaud. Il y avait un chat, je l’ai jeté par la fenêtre du septième étage, j’ai à peine entendu le bruit qu’il a fait en s’éclatant en bas, d’abord le miaulement très aigu, terrifié, et puis plus rien, et puis un bruit mou. Une flaque de sang, des trucs qui giclent à plusieurs mètres. J’ai raconté que j’avais ouvert parce que j’avais trop chaud, il a sauté sur le garde-fou, un faux mouvement et il est tombé. On m’a encore cru.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyVen 5 Sep - 1:17

34 : 33

La maison était en bordure du centre-ville. Ma grand-mère habitait un pavillon de ville de trois étages et une cave. Le rez-de-chaussée était occupé par l’entrée, le salon, le séjour et la cuisine, le premier étage par sa chambre, la salle de bain et les toilettes, et le deuxième étage par deux pièces dépourvues de fenêtre, l’une servait de buanderie, et l’autre est devenue ma chambre. Elle n’utilisait pas la cave. Pour le reste, je me souviens juste de quelques détails. Le grincement du parquet et les pantoufles, que je devais mettre dès que j’entrais. La moquette qui recouvrait le téléphone. La sonnerie à l’ancienne. Les crêpes. Elles étaient bonnes mais je n’en avais rien à foutre, des crêpes. Ma grand-mère debout à l’aube, tous les jours. La télé, en perpétuel fond sonore. Les vieux disques qu’elle n’écoutait jamais. Les odeurs de renfermé et de produit pour les sols.
Je dormais dans une sorte de débarras, une pièce un peu à l’écart, sans fenêtre, encombrés de morceaux de meubles démontés, des planches, des attaches, des vis. Je me rappelleune porte d’armoire à glace Je me regardais souvent dans le miroir piqué. Au-dessus de mon lit, il y avait un tableau représentant le visage du Christ. Les couleurs étaient pales, et couvertes d’un vernis brillant. Je pouvais me regarder dedans également. Mon visage faisait presque la même taille que celle du Christ. Le papier peint était moisi. Le plafond était auréolé de tâches d’humidité. Chaque nuit, les draps devenaient poisseux et collants. Le matin, tout était moite et gelé. Il n’y avait pas de radiateur. Je dormais habillé.
Le reste de la maison, c’était coquet et étouffant. De la tapisserie partout, même sur les portes. Des couleurs passées, jaune pisse, marron clair. Des fleurs compliquées qui s’enchevêtraient. Sauf la cuisine, carrelée de blanc, et la salle de bain, carrelée aussi, d’une mosaïque bleue et blanche en arabesques. Des ampoules de quarante watts dans toutes les pièces, masquées par des abat-jour épais. Partout, la pénombre.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptySam 6 Sep - 4:08

35 : 32

Je ne quittais la maison que pour aller au collège ou pour aller faire les courses. Ma grand-mère, elle, ne sortait jamais. Et personne ne venait jamais la voir. Elle passait ses journées dans sa chambre, à pleurer et à regarder la télé. J’entendais ça en permanence, ce bruit de fond. Ma grand-mère qui pleurait. Ma mère me manquait. Le sexe me manquait, avec elle. Je ne baisais plus. Ca me manquait, comme une drogue. Je me masturbais continuellement. Je ne fantasmais pas tout le temps. Je me masturbais, juste, pour éjaculer et me sentir un peu mieux. Mais je ne me sentais pas mieux. Mon stress diminuait légèrement, rien de plus. Je lisais des bouquins sur les loups. Ma grand-mère avait des bouquins sur les chiens et les loups, le genre de bouquin qu’on offre quand on ne sait pas quoi offrir. Des couvertures moches, des têtes d’animaux aux aguets, en gros plan, des titres écrits en jaune. J’étais fasciné, j’apprenais ça par cœur.
C’était moi qui faisais les courses, le ménage, la cuisine, tout. Ma vie se résumait facilement. J’allais à l’école, je rentrais, je faisais mes devoirs, je ressortais faire des courses, je faisais à manger (de la soupe en sachet, des pâtes ou des conserves), je passais l’aspirateur, je faisais la vaisselle ; le samedi je passais la serpillière et je faisais les vitres ; le reste du temps je lisais les bouquins sur les loups et je me branlais comme un fou. En fond sonore : les gémissements de ma grand-mère, et les émissions débiles de la télé.
Elle ne me parlait jamais, sauf pour me donner des ordres, ou pour se plaindre de sa vie, qui a été un long chemin de croix.
Je n’étais pas heureux. Je repensais à ma mère, je repensais à la forêt, au sanctuaire qui était loin, qui était dans une autre ville. Je pensais aux loups. Que j’étais l’un d’eux. Je pensais aux proies. Je ne dormais presque pas. J’étais crevé.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyDim 7 Sep - 5:38

36 : 31

Ma grand-mère chialait tout le temps. Elle me parlait de ma mère, qui était une pute, de sa mère à elle, qui était une salope, elle me parlait de son mari, qui était mort, qui était une pourriture, elle me parlait de moi, qui était une merde, et elle pleurait. Elle pleurait tout le temps, tout le temps. Elle me parlait de son chat, qu’elle aimait même s’il chiait partout, et qui était mort. Elle pleurait. Son père, qui la battait. Son grand-père, qui l’a dépucelée quand elle avait douze ans et lui, cinquante. Il la battait à coups de ceinturons. Ses fugues. Son mari, qui buvait et qui la frappait. Ma mère, qui baisait avec tous les mecs qu’elle croisait, dès l’âge de treize ans. Des avortements. Un accouchement sous X. Elle ne parlait que de ça, elle ne racontait que ce genre d’histoire, pendant les repas, pendant que je faisais le ménage, tout le temps et le reste du temps, télé. Elle dormait encore moins que moi. Je m’endormais avec les voix de la télé en sourdine. Je me réveillais avec.
Les livres. Je les apprenais par cœur. Les premières rêveries. Je suis un loup, je tranche la gorge de mes proies, elles jouissent de se savoir tuées par moi. Je plante mes crocs dans le cou de Virginie. Je plante mes crocs dans son cou et j’enfile ma queue au fond de son cul. Elle mouille du cul. Elle inonde mes crocs de sang. Elle jouit. Elle bouge pour mieux accueillir ma morsure et ma bite. J’éjacule quand elle meurt. Des pensées comme ça. Mais la plupart du temps, rien. Juste un mouvement mécanique, pour me sentir un peu mieux après, mais pas tellement. Juste un peu plus apaisé, un peu plus abruti. Les pleurs, les plaintes, les histoires horribles, la télé, les corvées semblent un peu moins pesantes, un peu plus loin, quand je me branle. Je me regarde la bite. Je me regarde jouir. J’ai le cerveau vide.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyLun 8 Sep - 2:52

37 : 30

Au lycée, je n’en foutais pas une. Je ne séchais aucun cours, mais, en classe, j’étais inexistant. Je ne parlais à personne. Je n’écoutais rien. Je ne répondais pas quand on m’interrogeait. Au début, les professeurs écrivaient à ma grand-mère, mais ils ont vite compris qu’elle ne viendrait jamais à leurs rendez-vous. Alors, ils m’ont foutu la paix et je suis devenu l’homme invisible. Il y a eu des affrontements avec d’autres élèves mais vu mon gabarit ça n’est pas arrivé souvent. Il y avait un gros lard qui s’appelait Serge. J’étais plus fort que lui. Je lui foutais des coups de poings dans le bide, pour le plaisir. Il y avait un sportif bien habillé, qui s’appelait Guy. J’aimais bien vider son cartable dans les escaliers, et le tabasser, de temps en temps. Il ne bronchait pas. Des fois, les autres se marraient. Mais en fait, ils me craignaient. Ils pensaient que j’étais fou. Je faisais peur.
Les démons étaient partis. Des fois, je me demandais si j’avais vraiment tué ma mère ou si j’avais inventé toute cette histoire juste parce que la vérité était trop pourrie.
Les bagarres, c’était surtout au cours de la première année. Après, j’ai ignoré les autres, et ils ont eu trop peur de moi pour me provoquer physiquement. Mais j’étais un objet de mépris. Ils se moquaient de moi dans mon dos. Aux récrés, je restais dans mon coin. Je lisais mes bouquins sur les loups, les tigres ou les ours. J’en empruntais à la bibliothèque. C’était ma nouvelle source d’information. Je dessinais des sanctuaires, aussi. Et des cadavres. Je devenais passif et triste. Je ne pleurais pas pour ne pas terminer comme ma grand-mère. A l’écrit, je m’en sortais. Je ne redoublais pas. A chaque fois je passais de justesse. Je crois qu’ils me faisaient passer parce ce qu’ils savaient que j’étais irrécupérable et préféraient que je devienne fou ailleurs. Ils imaginaient que j’allais me suicider. Ils espéraient que ça se passerait hors du lycée.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMar 9 Sep - 1:49

38 : 29

Au lycée les filles étaient des putes. Des vraies putes je veux dire. Il n’y avait que l’argent ou les avantages matériels qui les intéressaient. Il y en avait une qui s’appelait Christelle. Elle sortait avec tous les mecs qui l’invitaient au cinéma. Elle roulait des pelles et elle suçait. Il suffisait de payer la place. Je me branlais en imaginant mon tour mais mon tour ne viendrait jamais. De toute façon, moi, je la tuerais. Elle adorerait ça.
Les filles me traitaient de puceau et de pédé. Jamais devant moi. Mais je savais. Quand j’étais en seconde, il y en avait une autre, tout le monde connaissait ses tarifs, pour trente-cinq francs on pouvait la suivre aux chiottes et elle faisait une branlette. J’ai payé, je l’ai suivie. Je n’ai pas bandé. Tout le lycée l’a su. Je regardais les couples se faire, se défaire, et je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas la procédure. Il y avait Sabrina, avec des seins volumineux et des lèvres de salope, elle avait un mec, ils passaient les récrés à s’embrasser. Je fantasmais sur eux. J’aurais voulu les enculer, tous les deux, d’abord avec ma bite, et puis avec la sienne et ensuite les tuer, leur rompre la nuque avec mes dents, pendant qu’ils s’embrassaient toujours, découper ses seins, m’enculer avec ses nichons plein de sang, la baiser par les plaies, la baiser elle et l’enculer lui en même temps, jusqu’à n’en plus pouvoir. Mes pensées tournaient n’importe comment, une routine du massacre.
Je ne bandais même pas pour une pute à trente-cinq francs. Je me masturbais dix fois par jour. J’avais mal à la bite. Elle était enflée. Mais je n’étais bien que là, je n’étais bien que dans ma tête. J’avais perdu mon sanctuaire, j’avais perdu ma mère, il ne restait que ça. Je me rendais compte à quel point ma mère était utile, à quel point baiser avec elle était nécessaire. Pour elle comme pour moi. Mais c’était perdu. J’étais triste.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMer 10 Sep - 5:07

39 : 28

Je me souviens de Florence. Elle avait laissé une lettre sur mon bureau. Elle disait qu’elle voulait sortir avec moi. Elle me donnait rendez-vous dans un couloir du bâtiment C, à dix heures. Je m’y suis rendu. Je me souviens mal. C’était confus, comme un rêve. Il faisait noir. J’ai senti sa main prendre la mienne, et puis plus rien, et sa voix qui criait : « suis-moi ! ». Dans le noir, à tâtons, je l’ai poursuivie. La lumière ne marchait pas, quelque chose comme ça. Je percevais des présences, je ne me sentais pas bien. Il n’y avait plus Florence. Je l’appelais. J’entendais sa voix, et puis plus rien, et quelques rires. Quand la lumière est revenue, ils étaient tous là, toute la classe. Ils se marraient. Florence était avec eux mais au lieu de rigoler elle me regardait avec pitié, ce qui était pire. Elle paraissait atterrée, que j’ai pu marcher dans le canular. L’idée que je puisse penser qu’elle veuille réellement sortir avec moi la consternait. J’ai chopé le connard le plus près de moi, je l’ai cogné au ventre et aux couilles, devant tout le monde. Ils formaient un cercle, ils ne riaient plus.
Je lui ai écrit. Tout ce que j’aimerais lui faire. En détail. Je n’ai pas eu de mal à découvrir son adresse. Ses parents tenaient un camping. Je lui écrivais tous les jours. J’espérais qu’elle se suicide. Son père m’a trouvé un jour à la sortie de l’école. Il m’a menacé.
J’écrivais aussi à des filles qui laissaient leur adresse dans les journaux pour adolescents. Aux femmes qui cherchaient des mecs en postant des petites annonces. Personne ne me répondait. J’étais comme un animal, qui voudrait traquer des proies sans savoir comment. Qui ne sait même pas où elles se trouvent. Ni comment les identifier. C’était pourtant tellement évident. Une fille m’a répondu. Une lyonnaise. Je n’ai pas été au rendez-vous. Je ne pouvais pas. J’ai éjaculé sur sa photo et je l’ai brûlée.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyVen 12 Sep - 1:25

40 : 27

J’avais recrée mon sanctuaire dans ma tête, la nuit, et dans mes dessins. J’étais un loup-garou. Les humaines se jetaient sur moi et me suppliaient de les prendre. Elles m’imploraient de les faire jouir. Je les méprisais. J’écartelais leurs chattes et leurs culs devant leurs amants impuissants. Le sang lubrifiait ma bite acérée. Je détruisais leurs orifices et elles hurlaient de plaisir, comme des salopes, comme des chiennes. Elles se traînaient à mes pieds, elles se souillaient de mouille, de sang et de merde, elles se vidaient de désir pour moi. Mes pattes puissantes déchiraient leur peau, mes crocs s’enfonçaient dans leur viande, broyaient leurs muscles, éclataient leurs os, mes crocs leurs faisaient comme des bites dilatant chaque pore de leur peau à la manière d’un anus avide. Le sang qui bouillonnait et qui lubrifiait, leur peau qui mouillait rouge vif et poisseux, le claquement de mes mâchoires et le goût fade de leur chair qui emplissait ma bouche. Elles hurlaient de jouissance, vidées, exsangues. Après ça, c’était au tour des males. Ils bandaient pour moi, ils n’y pouvaient rien, leur corps échappait à leur contrôle, j’étais trop fort, trop magnétique, leurs anus se dilataient et devenaient gluants, tout leur corps m’appelait, ils brûlaient, ils me voulaient en eux, ils voulaient me sucer, ils voulaient être couverts de mon foutre et que je déchire leur peau, et que je dévore leurs couilles offertes en holocauste ; je prenais tout et ne laissais derrière moi que des corps inutiles et détruits, des bouches ouvertes que rien ne viendra plus combler, des plaies, des flaques. Je leur laissais mes odeurs.
Nuit après nuit je me branlais. J’étais incapable de m’arrêter, en boucle, prisonnier de ces images qui ne m’apaisaient pas beaucoup, et dont le grotesque ne me gênait pas du tout. Cinq, six fois par nuit, hypnotisé par l’espoir qu’en me branlant je tenais l’horreur réelle tout autour de moi, hors du sanctuaire, que mes scènes outrancières me protégeaient du mal. Le collège, ma chambre.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyVen 12 Sep - 8:52

41 : 26

J’étais un loup, j’étais un robot parfois ; un robot tueur, un programme, ma force était supérieure, mes réflexes, supérieurs, mon intelligence entièrement dirigée vers la mort.
En tant que robot, je disposais de moyens de tuer incroyables et sophistiqués. Je pouvais tuer en baisant. Ma mission était de faire parler des espionnes. J’avais une bite en acier, actionnée par un vérin, je pouvais en faire varier la vitesse, je pouvais faire sortir ou enter des aspérités, des ergots, des aiguilles, des hameçons ; je pouvais décider de sa taille, vingt, trente, quarante centimètres. Elle pouvait tourner sur elle-même, pivoter à sa racine. Elle pouvait tout faire, et elle rendait folles les espionne. Je les violais, et elles me suppliaient de recommencer.
J’étais un loup-garou, aussi bien.
J’étais un loup-garou, en érection permanente, je saillais des immeubles, des quartiers entiers, je sautais dans un jardin, je traversais une fenêtre, j’étais dans une chambre, trois filles dormaient, trois sœurs, et l’une après l’autre je les rendais folle de plaisir, et je les tuais. Elles s’accrochaient à ma fourrure, me griffaient, ma queue qui ne débandait jamais prenait leur chatte et leur cul, une après l’autre, un après l’autre, et puis au tour des parents, le père, la mère, et je sautais à la maison suivante, à l’appartement suivant, je changeais d’immeuble, de quartier...
C’était la guerre totale, la guerre contre les humains, j’étais un loup ou un robot, j’étais un monstre, je n’étais pas comme eux, et mon arme pour les réduire à la mort, c’était ma bite, ma bite incroyable qui les liquéfiaient, tous, hommes, femmes, enfants, vieux, tous, ma bite, mes couilles, mon sperme...
Toute la race humaine, tous étaient en mon pouvoir, tous voulaient mourir, crever de plaisir, couiner et crever entre mes bras, empalés sur ma bite par où je voulais, tout ce qui me plaisait, tous gémissaient, me suppliaient de goûter mon sperme, de téter mes couilles, tous me suppliaient d’être leur dernière image, leur ultime expérience, leur fin...
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptySam 13 Sep - 2:54

42 : 25

J’aimais la cave. J’y installais mon sanctuaire, mon nouveau sanctuaire. Dans ma tête. La nuit. Quand je me branlais, je me projetais à la cave, et de la cave, je retrouvais mon sanctuaire. Ca semble compliqué, lourd, aujourd’hui ; ça ne l’était pas. L’imagination, les pensées, je n’existais plus, j’étais dans ma tête. Dans la cave. Quand je tuerai à nouveau, ça sera ici. J’emmènerai une fille, Virginie, ou Florence, une des deux. Les deux, et je les regarderais. Elles me supplieraient de les laisser partir, elles m’imploreraient. Jureraient de faire tout, tout ce que je veux. Me sucer la bite. Toutes les deux. L’une après l’autre, et puis ensemble. Jouer avec mon sperme, d’une bouche à l’autre, les deux langues qui s’enroulent, mon sperme blanc, en filaments. Se lécher l’une l’autre, et moi je me branlerai, je jouirai sur leurs chattes. La langue de l’une, chargée de mon foutre, qui glisse dans la chatte de l’autre, poisseuse de mouille. Elles me supplieront mais en vérité elles ne voudront pas partir. Elles voudront rester, devenir mes choses pour toujours, se nourrir uniquement de mon sperme, de ma pisse, de ma merde. Pisser dans la bouche de Florence, et voir ma pisse passer d’une bouche à l’autre, chier dans la chatte de Virginie, que Florence écartèle pour que la merde aille bien au fond ; regarder Florence lécher la chatte de Virginie pleine de ma merde, ma merde qui s’étale sur la fente, les poils, ma merde sur toute la bouche, les dents, la langue. En enculer une, puis deux, fist fucker les deux en même temps, qui chient et pissent de plaisir, qui saignent. Les regarder nettoyer avec leurs langues leurs corps couverts de sperme, de chiasse, de pisse, de sang, de salive, de sueur ; des semaines, des semaines durant, et puis les manger à la fin, les dévorer entièrement, une seule d’abord, tandis que l’autre me suce, me doigte le cul, me lèche, et puis manger l’autre. Virginie et Florence. Mortes.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyDim 14 Sep - 4:22

43 : 24

Tout le long du lycée, ma vie, c’était ça. Entre quatorze et dix-sept ans. Je n’ai aucun souvenir. Aucun détail à part ça. Comme une longue journée, qui les aurait toutes absorbées, une journée sans début réel ni fin véritable, un lent dégradé, une boucle imperceptible avec d’infimes variations. Quelques éclats au cours de la nuit, des images incroyables, plus besoin des démons, ils m’avaient donné leur fluide et leurs pouvoirs. Je n’avais plus besoin d’eux puisque j’étais un des leurs.
Le ménage, l’école, ma grand-mère, cette salope insupportable, geignarde, cette pute infecte, la vie réelle, ce cauchemar gris, ça ne comptait pas. J’avais ma tête, mon sanctuaire béni, mon église, ma cathédrale, je m’y réfugiais tout le temps.
Et les livres. Les loups et les ours m’apprenaient tout ce que je devais être. Je me suis mis aussi au sport. J’avais des livres d’arts martiaux. Je faisais des katas, des pompes. Seul. Je devenais fort, tonique. Vif. Je devenais rusé, silencieux et dangereux. Je devenais un assassin, un ninja. Personne ne savait. Trois ans. D’entraînement. De simulations. De pensées, de fantasmes, de répétition. Et c’était merdique, ces trois ans. Lamentable. Je pleurais beaucoup. Je savais que c’était nécessaire. Cinq ans pour ne plus être humain et je n’étais plus rien. Il fallait du temps pour devenir ce que je voulais être. Un robot-tueur. Un loup-garou. Un vampire. Un monstre. Une chose unique et terrible.
Le jour de mes dix-sept ans. C’était le moment important, la dernière étape. La naissance, ou la renaissance. J’étais prêt, j’étais devenu un prédateur. J’étais né, une deuxième fois.
Je regardais mon corps. Il était magnifiquement dessiné. Mes muscles étaient parfaits. Les gestes souples, la vitesse, l’élégance. J’étais devenu une machine à tuer. J’étais devenu ce que j’étais destiné à être. Un fauve. J’étais devenu un prédateur. Je me trouvais beau. Pas les autres. Je me trouvais très beau et je m’aimais. Je n’aimais que moi. J’avais trouvé l’amour, et pour mes dix-sept ans, j’allais tuer. N’importe qui.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyLun 15 Sep - 2:28

44 : 23

Le matin de mon anniversaire je n’ai pas été à l’école. J’ai pris le bus jusqu’à la gare. J’ai embarqué dans un TER, en utilisant l’argent des courses pour payer mon billet. Je suis descendu dans une ville pas loin d’ici. J’ai compté sur la chance. J’ai traîné à la poste. J’ai suivi un petit vieux jusque devant chez lui. Je l’ai suivi dans son immeuble. Il n’y avait que nous deux. Je l’ai dépassé et j’ai pris un étage d’avance sur lui. Il montait et je montais aussi. Silencieusement. Son sac de courses bruissait. Ses pieds glissaient sur les marches. Il a ouvert sa porte à clé. Je suis revenu vers lui, je l’ai poussé à l’intérieur de son domicile, il est tombé. J’ai refermé la porte à clé le temps qu’il se relève, choqué. Il saignait de la bouche. J’ai l’ai tué rapidement, en heurtant son crâne contre le sol. Mes mains étaient poisseuses de sang. J’ai cherché la salle de bain, et je me les suis lavé. Ensuite j’ai nettoyé le lavabo de toute trace de sang.
Je suis revenu auprès du corps et je me suis déshabillé. J’ai choisi un couteau à viande, dans la cuisine. Dans la chambre, j’ai cherché une couverture épaisse et j’ai installé le corps dessus. J’ai découpé la tête. J’ai découpé les bras au niveau des épaules et puis les jambes au niveau des hanches. J’ai tranché chaque membre en deux et j’ai détaché les mains et les pieds. Le sang me recouvrait. J’ai détaillé les couilles. Je les ai fait frire à la poêle et je les ai mangées. J’ai écrit des insanités sur la poitrine avec le couteau.
J’ai rempli une première valise avec la majeure partie du corps et une deuxième avec ce qui restait plus la couverture et les vêtements. J’ai tout nettoyé, je me suis douché et je me suis rhabillé.
Il était midi. J’ai repris le bus. Je me suis débarrassé des valises. Je suis retourné à l’école.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMar 16 Sep - 1:34

45 : 22

J’aimais bien les supermarchés, à cette époque. C’était mon unique lien avec le monde. Les gens m’écœuraient et me faisaient peur.
Tout au long de ma dix-septième année, en allant faire les courses, je suivais des femmes. Mes futures proies. Je les suivais et je les observais. Je les écoutais. Le soir, ensuite, je pensais à elles. Je les choisissais en fonction de leur ressemblance physique avec ma mère mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. La voix était importante. Des femmes de quarante ans environ qui portaient des jeans serrés, des baskets de toile claire, des pulls colorés laissant voir les épaules et l’absence de soutien-gorge. Des femmes minces, blondes, avec des petits seins et des fesses inexistantes, qui se maquillaient beaucoup et avaient des cernes. Je les suivais pour voir ce qu’elles achetaient. Elles ne devaient pas avoir d’enfant ni de mec. Je les voulais seules. Il fallait qu’elles achètent peu de légumes, des conserves, des plats surgelés, des soupes en brique et en sachet, des paquets de céréale, des gâteaux, de l’alcool mais ni bière ni vin, uniquement des alcools forts, du maquillage, des produits pour le bain, du parfum.
Je m’approchais près d’elles, je sentais leur odeur. Le parfum devait être fruité et assez léger pour ne pas masquer complètement l’odeur de tabac. Il fallait qu’elles me fassent bander, qu’elles me donnent envie de leur lécher la chatte et de leur fourrer ma bite dans le cul.
Je marchais dans le supermarché jusqu’à en trouver une. Il y en avait toujours une. Et puis je la suivais jusqu’aux caisses. J’enregistrais tous les détails, sa manière de respirer, son odeur. Je me tenais assez proche pour pouvoir faire ça. Mais je ne leur parlais pas et ne les touchais pas. J’accumulais des informations que je gardais en mémoire jusqu’au soir. Je me formais d’elle l’image la plus complète possible.
Avant de retourner à la maison, quelquefois, je regardais leurs voitures et je recopiais leurs plaques minéralogiques.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyMer 17 Sep - 3:16

46 : 21

Le soir, je me branlais dans mon bain. Je n’avais plus ma mère. Je prenais des bains en pensant à elle. Je n’en revenais pas qu’elle puisse me manquer. C’était un sentiment détestable. Je me branlais en pensant à ses pipes, aux cris de ses orgasmes ; je me branlais en pensant à sa chatte, à son cul, à sa façon de me serrer les couilles quand elle voulait que je la prenne comme une brute. Je mélangeais toutes les images. Les souvenirs de ma mère et le fruit de mes errances et de mes observations dans les supermarchés, et j’y rajoutais mes autres fantasmes. Les enfants de ces femmes, menottés au radiateur, qui me regardaient baiser leur mère par tous les trous, leur mère horrifiée au début, à mes ordres ensuite, à mes pieds, frissonnante. Les enfants que je libérais et qui venaient la bourrer à leur tour, qui venaient la remplir de leur sperme juvénile, avant de mourir. Toutes sortes de mises à morts, toutes sortes de tortures. Mais j’en concevais de la frustration, à la longue. Tout ça tournait en rond, et ne me satisfaisait plus. Je me retrouvais à nouveau coincé, pris entre les jérémiades de ma grand-mère et l’oppression de l’école, incapable de satisfaire à mes instincts de prédation. Ma seule échappatoire était la masturbation, qui devenait compulsive et ne m’apportait plus rien, plus aucun soulagement, juste assez de force pour survivre à la journée suivante. C’était peu. Presque inutile. Je me sentais comme un camé en fin de parcours. Ca devait changer, mais je ne trouvais plus la force ni la volonté pour opérer ce changement. J’étais épuisé. Ma vie m’avait épuisé. Tuer un vieux ou une vieille, après deux ou trois tentatives, se révélait inepte. Tout était terne. Je vivais dans ma tête, et là tout allait bien, mais j’étais à l’étroit. Mon espace vital s’amenuisait. J’aurais pu sombrer, si un événement ne m’avait pas libéré. Un événement inattendu qui a rendu effective ma deuxième naissance.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyJeu 18 Sep - 1:42

47 : 20

Un matin, ma grand-mère était morte. Devant la télé. Je l’ai trouvée au matin, une semaine avant les vacances de la Toussaint. J’ai éteint le poste et j’ai savouré le silence pendant un petit moment. A en juger par son visage inexpressif, elle n’avait pas du souffrir. Un peu de sang avait coulé de son œil gauche et formé une traînée le long de sa joue et son dentier avait glissé hors de sa bouche. Elle était assise sur le canapé, un châle posé sur ses genoux, Téléstar ouvert à côté d’elle à la dernière page qu’elle avait lu. Sur le châle et sur la page gauche du magazine, il y avait quelques gouttelettes de sang. Je l’ai imaginée en train de tousser et mourir.
J’ai récupéré son dentier et je l’ai posé sur le téléviseur. Ensuite, j’ai déplié ma grand-mère, puis allongé sur le canapé. J’ai du forcer pour passer outre le début de rigidité cadavérique. Une fois couchée, j’ai ôté les vêtements que j’ai pu, et découpé le reste. J’ai regardé son corps nu. Sa chatte était parsemée de poils gris et court, légèrement bouclés. Je l’ai rasée. J’ai passé un long moment à observer sa vulve, à la sentir, à la goûter. J’y ai introduit un doigt mouillé de salive. C’était doux à l’intérieur, beaucoup plus doux que je ne le pensais. J’imaginais sa chatte rêche. Je l’ai godée avec une courgette trouvée au réfrigérateur. Ca m’a fait bander. Je me suis enduit la bite de beurre, et je l’ai baisée. J’ai joui en elle. Je me sentais mieux, après. Ca faisait longtemps que je n’avais pas baisé. Je l’ai ensuite pénétrée par le cul (je me suis retrouvé avec la bite pleine de merde, à cause du relâchement post-mortem des sphincters), et puis par la bouche, sans me nettoyer. Sa bouche dépourvue de dents était douce comme une chatte. J’ai laissé des traces de merde sur ses lèvres et sur ses gencives. J’avais joui trois fois en quinze minutes.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyVen 19 Sep - 1:48

48 : 19

Je ne suis pas retourné à l’école. Je pensais à Virginie et Florence. Surtout à Florence, comme ça serait facile de l’emmener ici. A la cave. Et de lui faire tout ce que je veux. Comme un entraînement avant la vraie chasse. Toutes ces putes, au supermarché. J’allais enfin savoir, j’allais enfin comprendre. J’allais enfin tout comprendre. J’allais être ce que je voulais. J’allais sortir de ma tête. Le monde allait devenir ma tête. Je jubilais. J’ai passé sept jours jusqu’aux vacances, à jubiler. Je ne mangeais presque pas, je ne dormais presque pas. Je ne suis sorti qu’une fois, pour me rendre au supermarché, pour choisir quelqu’un. Je ne faisais rien d’autre que me branler en pensant à Florence, et baiser ma grand-mère qui se décomposait lentement. Il faisait froid. Son cul est devenu trop étroit dès le deuxième jour. Je lubrifiais les parois de sa chatte et l’intérieur de sa bouche avec de l’huile de cuisine. Il n’y avait aucun rituel, juste une satisfaction physique et gratuite. J’engloutissais de la nourriture sans savoir ce que c’était, je dormais une heure ou deux n’importe quand. Ma dernière transformation. Voilà ce que c’était. J’abandonnais les dernières traces d’humain, je devenais le prédateur qu’il convenait que je sois. Je satisfaisais les désirs des démons, je devenais l’un des leurs. Florence, ça serait mon dernier entraînement, et aussi mon cadeau de baptême.
Au dernier jour avant les vacances, j’ai découpé ma grand-mère en morceaux, de la même manière que j’avais procédé pour le vieux, quelque temps plus tôt. J’ai emballé les morceaux dans des journaux, et j’ai enfermé le tout dans des valises et des sacs.
A la maison, la dernière nuit, je me suis senti seul. Je n’ai pas pu dormir. Mon esprit bouillonnait. Je n’avais pas été comme ça depuis longtemps. J’étais fébrile, énergique, plein de vie et de puissance. C’était un ensemble de sensations délicieuses.
Je savais ce que j’allais faire de Florence. Chaque geste était dans ma tête, précis et inexorable.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptySam 20 Sep - 6:46

49 : 18

Au supermarché. Je m’y suis rendu une autre fois, pour choisir par laquelle je commencerais, le moment venu. Quand l’entraînement avec Florence serait terminé. J’ai bien cherché, et je l’ai enfin trouvée, au rayon presse.
Son aspect physique me fascinait. Elle aurait pu être la sœur de ma mère, en plus sexy encore. Elle portait un pantalon rouge sombre qui lui moulait les fesses et l’entrejambe, des baskets noires et un pull informe vert clair qui masquait sa petite poitrine. Elle avait des bagues de pacotille, un collier doré, et elle était maquillée comme une pute ou une lycéenne. Elle avait les yeux clairs, les lèvres fines, la peau sèche et un reste d’acné. On voyait les racines châtain de ses cheveux teints en blond vénitien. Ses cernes et ses yeux envapés lui donnaient un air vaseux.
Je me suis installé près d’elle. J’ai feuilleté des magazines de filles, je ne sais plus quels titres. Je me souviens par contre avoir éprouvé de l’angoisse, parce que c’est à ce moment précis que j’ai constaté qu’il y avait ici tellement de sources lumineuses que personne n’avait d’ombre. Ni moi, ni personne. Dès cette découverte, j’ai cessé d’aimer les supermarchés. J’avais lu quelque part, dans un livre, que les sorciers peuvent voler l’ombre de quelqu’un en marchant dessus ; ensuite, lorsqu’ils possèdent l’ombre, ils peuvent faire ce qu’ils veulent de la personne. La faire agir comme une marionnette, influencer ses émotions et ses pensées, provoquer des maladies, et même la tuer. J’ai compris, en voyant l’absence des ombres, que les supermarchés et les écoles poursuivaient le même but : me réduire, me trancher. M’aliéner.
Pendant ce temps, elle avait bougé. J’ai interrompu le fil de mes pensées pour la retrouver.
Elle était au rayon des légumes et prenait un paquet de pommes de terres pelées et précuites. Dans son chariot, il y avait des yaourts allégés, du café soluble et des produits surgelés.
J’ai eu une érection. C’était elle. Je l’ai suivie jusqu’à sa voiture.
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konsstrukt
Définitivement Mort
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 2 EmptyLun 22 Sep - 5:49

un texte à moi à paraître dans le prochain numéro de la revue chimères. je suis fier comme un pou. si, si.

sinon, trois nouvelles à télécharger sur un nouveau site, les nouvelles sont pas neuves, mais le site oui, ça peut l'aider de le faire mousser un peu.
- goule : c'est le début, un peu remanié, de mon roman raté ghl :
http://www.nousvelles.com/nouvelle.php?id=712&cat=3
- pute : c'est la moitié, un peu remaniée, de mon roman réussi pute :
http://www.nousvelles.com/nouvelle.php?id=610&cat=3
- ma soeur : un texte court et très sordide qui était peut-être passé inaperçu à l'époque :
http://www.nousvelles.com/nouvelle.php?id=696&cat=3

***

51 : 16

La nuit précédant la veille des vacances j’ai rêvé de ma mère. Elle était nue, à l’exception de collants blancs. Elle était allongée sur le lit, les yeux fermés, et elle souriait. Elle avait l’air détendue comme si elle venait de jouir. J’étais présent moi aussi. En érection. Au réveil je me souvenais de l’érection mais je n’arrivais pas à savoir si j’étais enfant ou si j’avais dix-sept ans. Je me suis frotté sur les collants jusqu’à l’éjaculation. Il y avait du sperme sur le ventre et le nombril. Après cette scène j’étais habillé. Ma mère était allongée et portait toujours les mêmes bas blancs, rien d’autre, et du sperme formait une flaque sur la totalité de son visage. J’avais des ciseaux à la main. J’ai découpé les collants à partir de l’entrejambe, vers le haut. Les bouts pointus des ciseaux ripaient contre la chair. Du sang maculait petit à petit le nylon. Ma mère ne disait rien ; elle souriait toujours. Les collants une fois découpés en deux, j’ai ensuite découpé sa chatte de la même manière, de bas en haut tout le long de la fente. Il y a eu cette fois-ci un flot de sang épais et chargé de grumeaux noirs. J’ai laissé les ciseaux et j’ai écarté les deux pans de chair, le plus possible, pour y entrer ma tête. J’ai introduit ma tête tout entière dans la chatte déchirée de ma mère. Je me suis réveillé à ce moment-là.
J’ai laissé passer un peu de temps et je me suis levé. Ensuite j’ai enduit la main de ma grand-mère d’eau savonneuse et je me suis fist-fucké avec tout en me branlant. La jouissance a été très forte, et strictement physique. Sans aucune image. Quand j’ai retiré le poing, il y avait un peu de sang à moi dessus, et des traces de merde. J’ai senti. J’ai aimé le mélange de mes odeurs avec celles de la chair corrompue. Ca a été mon dernier rapport sexuel avec ce corps.
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