The Fly (1986, David Cronenberg)

tu crois vraiment que ça me fera du bien, de revoir les souffrances atroces de ce personnage pour qui j'ai de la sympathie et qui à la fin

Spoiler:

Oui, ça fait verser des larmes, en un sens, ça peut faire sortir les colères et les chagrins rentrés qu'on a en soi, mais quel spectacle insoutenable! Sans compter les scènes genre vomitif. Tu vois, j'hésite encore....

AngelaBaker a écrit:

tu crois vraiment que ça me fera du bien, de revoir les souffrances atroces de ce personnage pour qui j'ai de la sympathie et qui à la fin

Spoiler:

Oui, ça fait verser des larmes, en un sens, ça peut faire sortir les colères et les chagrins rentrés qu'on a en soi, mais quel spectacle insoutenable! Sans compter les scènes genre vomitif. Tu vois, j'hésite encore....

Tu n'as pas aimé le film?
Tu ne trouves pas le film bon?

T'as réussie à écouter à l'intérieur alors, revoir The fly, c'est rien!

Si, le film est bon et j'ai aimé, justement : un navet ne me toucherait pas et ne me ferait pas pleurer ! Ce n'est que ls bons films qui me font cet effet.
A l'intérieur, je ne savais pas ce qui m'attendait, là oui, et j'anticiperai les moments pénibles. Mais il viendra bien un moment où je me sentirai à même dela revoir.

La trogne de la mouche fait assez pitié à la fin ..

Et même avant la fin : on ne souhaite pas cette horreur à un personnage somme toute sympathique et inoffensif. Courageux en plus, puisqu'il expériemente sur lui même, et que son invention aurait pour but de faciliter la vie des gens, et même de la rendre fabuleuse.
C'est drôle, je n'arrive pas à me décider à revoir ce film, Taffy a raison en ça, il me ferait pleurer et ce n'est pas vraiment ce que je souhaite en ce moment.
Avoir peur, oui, mais regarder la transformation abominable d'un être humain qui supplie d'être tué, je ne crois pas pouvoir endurer.

Un des meilleurs films de son auteur, mais, pour moi, l'original (La mouche noire), par son ambiance tourmentée, reste insurpassable !

Oui, mais il est moins horrible, je trouve; il l'était replacé dans son époque mais ensuite on a surenchéri dans le gore et le dégoûtant, et le mélange de l'ADN de la mouche avec celle de l'être humain, est plus atroce

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Toutefois, je me souviens avoir été fortement impressionnée par la fin,

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Pour moi, avant d'être un indéniable : "on ne fait n'importe quoi avec la science", la Mouche de Cronenberg est avant tout une parabole sur la maladie (cancer, sida-on en plein dedans à l'époque-...), sur la solitude que vivent les malades à travers le personnage de Seth (retransposition du dieu egyptien ?), ainsi que les souffrances et la décrépitude physique qui accompagnent la maladie (la transformation de la chair, thème récurrent chez Cronenberg). Note d'espérance, l'amour quasi-indéflectible (malgré ses doutes influencés) de la femme qui l'aime et l'accompagne jusqu'au bout dans sa souffrance !

C'est très bien vu, et je ne me souvenais plus que c'était à l'époque où on commençait à tant parler du SIDA.

En effet, la jeune femme qui aime Seth, parle à un moment de la solitude, de la terreur, de la souffrnce de son ami.

Je n'avais jamais fait le rapprochement avec le Dieu Egyptien, il me semble que ce dieu avait un rôle maléfique, celui qui démembre Osiris ?

L'histoire d'amour est souvent réléguée au second plan, à cause des effets spéciaux et de la transformation du personnage en monstre, c'est surtout ça qu'on retient.

Mais Seth garde sa lucidité jusqu'au bout

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Seth était un dieu guerrier, le "gardien" de la barque, celui qui se tenait au bord de la barge à observer l'eau et l'horizon, s'assurant que la traversée se passait bien; barque qui traversait le jour du lever à la fin du jour (symbolisant la vie), mais également la nuit du soir au matin (symbolisant la mort), emmenant le dieu Rê (ou Râ), dieu du soleil, dieu solaire qu'il épaule souvent dans ses combats.

Seth (Jeff Goldblum) concepteur des pods qu'ils traversent (mode de transport ici mit en avant), pour devenir l'égal d'un demi dieu avant sa déchéance physique, est-ce cela le parallèle ??

C'est ce que j'aime dans ce genre de ciné (quand il est intelligent et bien fait, ça devient rare de nos jours, car soit c'est trop faible au niveau scénar et acteurs ou trop "entertainement" pour s'encombrer d'une story line puissante et évocatrice), c'est la subtilité des messages qu'on trouvent en filigrane, il y a très souvent des paraboles sur tel ou tel thème. Et bien évidemment, La Mouche, parle de la science a manipuler à bon escient, mais c'était déjà le cas de l'original des années 50. Dans le remake, Cronenberg ajoute une dimension humaine très forte !
Il y a eu une pièce de théatre soit disant très bien faite qui a été montée sur Paris !
La Mouche est un des films qui marqué les années 80' !

Oui, je comprends mieux le parrallèle avec le dieu Seth. En ce cas, on peut y voir aussi le mythe de Prométhée, ou de la Tour de Babel, celui de tous les humains qui dans les mythes, ont voulu s'égaler aux dieux.

L'original des années 50 devait véhiculer un autre message que l'humain face à la maladie, quand on refléchit à son contexte : la guerre froide, la crainte d'une 3° guerre mondiale et la psychose de la bombe atomique.

Le thème du "savant fou" était omniprésent dans les histoires de cette époque.

Oui dans les années 50/60', l'ombre de la seconde guerre était encore là, ainsi que les menaces du bloc de l'est (l'invasion ainsi que l'atome et ses radiations).
Chaque époque a ses grandes peurs, pour la Mouche c'est clairement les années sida, souvenons nous qu'au milieu de cette décennie certains prétendaient que la maladie pouvait se transmettre par simple contact (toucher, baiser, voir que c'était un virus aérobie !?!), jusqu'à ce que les scientifiques prouvent le contraire, et encore ça a prit du temps pour que les mentalités changent !

Je me demande quelle est la phobie de notre époque ? Sans doute aucune en particulier, ou alors il y en a trop, parce que je vois aucun film qui reflète un phénomène de société -je parle de films d'horreur - ou alors c'est un surenchérissement dans la torture pour le plaisir pur de voir souffrir.
Je connais des personnes, très jeunes, qui se glorifient d'aimer voir des snuffs, moi je trouve ça plutôt consternant.

Tu as raison, peut être un peu de tout (attentas & guerre civile, grippe porcine, fin du monde, désastre écologique, nous sommes tellement devenus anxiogène que tout est bon à prendre !). Est ce que le torture porn (mon genre le moins aimé, mais là aussi je pense que c'est générationel) très en vogue est le reflet d'une société de plus en plus violente gratuitement ?? Je vois bien l'abîme, le fantasme et la fascination du snuff (la plupart sont faux ou sont des légendes même si je ne nie pas l'existence de ce genre rarissime, si on peut qualifier ça de genre, vendu excessivement cher sous le manteau...)

On s'éloigne de la Mouche et on va nous l'écrire, il y a un sujet à créer plus bas !

En effet, on s'éloigne de La Mouche, qui malgré l'horreur qu'elle inspire, garde un côté humain et même humaniste.

Quant à la fascination des très jeunes gens pour le torture porn je la constate et j'en suis navrée, mais en effet, ce serait un sujet à lui tout seul.

revu a l'instant pour la premiere fois depuis au moins 15 ans...
j'en avait garder que de vagues souvenir,mais aujourd'hui je vient de voir un veritable film d'horreur organique !
la mouche ma vraiment laisser sur le cul,je trouve que c'est un film plus que bon,et j'avoue que c'est tres rares que j'entende parler de ce film la.
la performance de jeff goldblum est tres bonnes (peut etre la meilleur dans sa carriere cinéma) et c'est aussi l'un des meilleur cronenberg,meme si pour moi sont meilleur film restera a jamais Eastern Promises!

4,7/5

Revu :

The Fly de David Cronenberg - 4,75/5

Je n’ai jamais vu le film original, mais ce remake de David Cronenberg m’a toujours plu. Je l’ai vu un très grand nombre de fois. Et, en le revoyant une fois de plus, je le trouve toujours aussi bon et brillant. Ce film ne perd pas de temps. Dès les premières minutes, on est plongé dans le monde de Seth Brundle, alors qu’il fait découvrir son invention de téléportation à une journaliste, dont les deux vont tomber éperdument amoureux. Après une expérience sur lui, et avec la participation d’une mouche, on va le voir peu à peu changer physiquement et psychologiquement. Jeff Goldblum est excellent dans le rôle principal. Les effets de maquillage et gores sont incroyables. La dernière demi-heure est énorme. Au final, The Fly de David Cronenberg est en tête de liste, comme l’un de mes films préférés de ce génial réalisateur.

Brillant mélange d'horreur à la physique et psychologique, de science fiction et de drame humain. Une oeuvre remarquable qui n'a pas du tout vieillie, à la fois intelligente, émouvante et effrayante. Toutefois, il y a tout de même des longueurs ce qui cause un peu d'ennui durant le visionnage.