Tears of Kali (2004, Andreas Marschall)

'Tears of Kali' de Andreas Marschall : 3/10

Un DTV teuton qui dispose d'une bien jolie pochette, dont l'utilité ne sert qu'à induire le client potentiel en erreur. En gros, ça parle d'une secte et de ses fidèles essayant de repousser certaines limites (souffrances, sexualité et tout le bazar). Le tout nous est présenté par une petite mise en bouche sensée nous montrer les moeurs de cette tribu il y a 20 ans, pour ensuite continuer avec trois courts-métrages alternants le très mauvais avec l'intéressant.

Tourné en vidéo (et ça se voit), ces trois courts-métrages sont censé nous raconter ce qu'il est advenu de certains des membres de la secte. Fort bien : le 1er nous présente la confrontation entre une ancienne adepte et une pseudo-journaliste, le tout dans un asile d'aliénés. Ici, le manque de moyens se sent à tout les niveaux : acteurs médiocres, décors réduits au strict minimum, effets spéciaux presque crédibles, mais complètement gâché par un faux sang tirant plus sur le rose que le rouge... Tout ça pour une conclusion bien pénible...

Le 2ème court est le plus intéressant de la série. Un homme violent est condamné à suivre une thérapie chez un psy. C'est grosso modo tout ce qu'il y a à savoir sur ce segment, qui, jouant à nouveau sur l'économie de moyens, nous propose un face à face autrement plus prenant que le 1er volet. La scène finale est à ce titre assez plaisante, convoquant à la fois le gore 'douloureux' d'un 'Hellraiser' et une certaine perversion naviguant entre le grotesque et le répugnant de fort bon aloi. La petite surprise sympa...

Parce que malheureusement, le 3ème court est aussi faible que le 1er. Un groupe de personnes se retrouve en thérapie chez un mec qui a un 'don'. Alors c'est bien joli de vouloir rendre hommage (Fulci et son 'Enfer des zombies', je vous laisse deviner quelle scène.), encore faut-il que cela ne soit pas vain. Un grand moment d'ennui...

Dommage, il y avait du potentiel.