Kidnapped (2011, Miguel Angel Vivas)

Sort le 17 Juin 2011
Réalisé par Miguel Angel Vivas (I'll See You In My Dreams
Avec Guillermo Barrientos, Dritan Biba, Fernando Cayo, Martijn Kuiper, Manuela Vellés,...



Jaime, Marta and their daughter Isabel, a well-off family, move to a luxurious new house. The parents are going through a rough patch but have decided to give their relationship one last chance. On the first evening in their new home, a group of three hooded men burst into the house. Their objective: To get as much money as possible out of them in one night.

Source: Flixster

Trailer: https://www.youtube.com/watch?v=3-KAVZ4L2ys

Sympa comme projet, plutot policier ou vraiment horreur ?

d'après la bande-annonce et les quelques informations que j'en ai, ça semble horreur!

CA A L'AIR BON SAAA !!

C'est une belle surprise pour mon matin de Noël que ce Kidnapped!

J'ai retrouvé la même tension que lors de mon visionnement de Panic Room sauf que les acteurs de Kidnapped se retrouvent physiquement confrontés à leurs malfrats.

Ça ne réinvente pas le cinéma mais c'est du bon divertissement.
À 2 ou 3 reprises, Miguel Angel Vivas nous fait vivre une scène à double sens, par l'agresseur et l'agressé, en séparant l'écran en deux. Ça rend nerveux.

Pour ceux qui ont bien aimés Funny Games, The Strangers et Panic Room.

(Disponible sur NetFlix;) )

Tant mieux! Malheureusement, je n'ai pas tripé sur les films avec lesquels tu sembles le comparer.. Je le verrai si l'occasion se présente, tout simplement

Le cinéma de genre espagnol poursuit son petit bonhomme de chemin, bon gré mal gré. Ceux qui voyaient l’émergence d'un nouveau fantastique européen du côté de nos voisins ibériques il y a quelques années doivent peut-être commencer à déchanter vu l'absence flagrante de qualité de certains films dont le nombre s'accroit à grande vitesse. Et l'originalité pertinente dont faisaient preuve les cinéastes du pays du flamenco (et de la tauromachie) s'étiole elle-aussi avec insistance. Certaines œuvres ayant même tendance à en copier d'autres avec application à défaut de talent.

Voici donc que Miguel Angel Vivas nous sert son petit "Funny games" à lui, en essayant vainement de détourner les codes du cinéma de séquestration, résigné en dépit d'un scénario déjà perdu d'avance à ne pas singer un "The strangers", par exemple.
S'il parvient effectivement à ne pas reproduire le même schéma que le film de Bryan Bertino, il échoue sur tous les autres plans. Très probablement conscient de la vacuité de ce qu'il filme, il tente de donner une identité à son film par l'utilisation de plans-séquences effectivement bien montés (lol) et par l'emploi de split-screens dont l'ambition était sans doute d'amener un suspense décuplé en décrivant deux points de vue au même moment.
Peine perdue !

"Kidnapped" suscite indignation et agacement. Si le comédien qui joue le père de la famille n'est pas spécialement mauvais, il doit composer avec deux actrices qui elles passent de médiocres à affreuses, certes peu aidées par des personnages caricaturaux souffrant à la base d'une absence d'empathie et d'affection assez fort. Une mère débordée par un déménagement, une post-adolescente qui se rebelle contre l'autorité matriarcale, un père qui se détourne des problèmes...que de l'inédit auquel s'ajoutent des dialogues ineptes qui veulent faire croire à la véracité du quotidien mais qui agacent assez rapidement d'autant plus qu'il se passe bien vingt minutes durant lesquels Vivas promène sa caméra dans les pièces et les couloirs de la propriété bourgeoise dans laquelle cette famille gonflante va habiter.
Enfin interviennent une bande de gangsters cagoulés s'exprimant d'abord dans une langue qui n'est pas espagnol mais plutôt d'Europe de l'Est, encore de l'inédit qui vient confirmer la position actuelle très agressive de cinéastes à l'encontre de nos voisins albanais, serbes ou roumains, là où la vie n'a que peu de valeur...à ce moment précis se dit-on alors qu'enfin le film va vraiment démarrer mais en fait, on constatera bien vite que la première demi-heure du film était finalement ce qu'il y avait et ce qu'il y aura de mieux sur toute la durée du long-métrage. Car le reste n'est qu'errance navrante plus ou moins équilibrée et qui culminera lors des dix dernières minutes absolument NULLES de cette horreur au sang chaud.

Miguel Angel Vivas se la joue donc Michael Hanneke plus ou moins pacsé avec Srdjan Spasojevic ("A serbian film") avec une dose de Gaspar Noé pour faire encore plus mal. Son film se veut sombre, radical et révoltant mais c'est l'accumulation d'erreurs qui révolte plus que le contenu nauséeux de "Kidnapped". Les méchants sont méchants, les victimes féminines hystériques et la fin bien noire comme il (ne) faut (pas). Cela se veut un choc mais cela endort, cela se veut subversif mais cela est simplement futile.
De plus, si l'on met de côté l'exercice de style de la mise en scène, à laquelle je concède certaines qualités, c'est mettre de côté les lumières et les couleurs hideuses d'un film tourné sur format plus probablement vidéo. Si les premières minutes, malheureusement mensongères, laissaient entrevoir un spectacle tendu et dur, ce n'est que de la poudre aux yeux, une petite escroquerie sans conséquences mais qui reste dans la tête durant toute la durée du film et encore plus à la fin.

Au final, Vivas réussit le tour de force de faire peut-être pire que les deux films dont il fait résonance dans mon esprit, les catastrophes de Hanneke et Spasojevic, la subversion froide et clinique du premier et la mise en scène appliquée et le jusqu’au-boutisme du second. C'est donner une idée de mon opinion à la fin du film ! Je veux comprendre, admettre et accepter que l'on puisse tout à fait apprécier et se sentir secoué par ça. Ce n'est pas une question d'endurance morale ou je ne sais quoi d'autre. Mais là, c'est l'inverse des effets escomptés qui se sont produits.

L'affiche française de "Funny games" disait "Ce sera froid, précis, implacable et ça ne finira pas bien. Vous voulez essayez ?". Dans le cadre de "Kidnapped", mieux faudrait-il mentionner "ce sera long, débile, bêtement provocateur et ça ne sera vraiment pas bien."
Toujours envie d'essayer ?
(L'un des pires films de l'année.)

crazy babysitter a écrit:

Les méchants sont méchants, les victimes féminines hystériques

Si les premières minutes, malheureusement mensongères, laissaient entrevoir un spectacle tendu et dur, ce n'est que de la poudre aux yeux, une petite escroquerie sans conséquences mais qui reste dans la tête durant toute la durée du film et encore plus à la fin.

Je serais curieuse de savoir ton interprétation de la séquence d'ouverture ma belle Crazy, parce que les méchants ne me semblent pas méchants, si l'on suit leurs directives. Ils sont plutôt calmes, à la limite de la bienveillance. Ils ont le contrôle de la situation, ce qui est différent.
Donner des taloches du bout des doigts en arrière de la tête, ça a quasiment un côté rassurant lors d'un cambriolage.

Je m'attends à ce que l'adolescente soit hystérique tellement elle est couvée par ses parents. La mère est concernée par le sort de sa fille, elle m'a même semblé aux antipodes de l'hystérie.

Spoiler:

(insérer critique et quitter sujet)


http://horreur-web.com/kidnapped2.html

Je me suis pris ce film comme un gros coup de poing dans les gencives ! A un tel point qu'une fois fini, je me sentais encore essouflé et pas à l'aise, car je m'attendais pas à un final de ce genre. Je trouve la critique de Crazy Babysitter un poil rude quand même mais bon, chacun prend le film comme il veut.

Le fait de l'avoir vu en VOSTFR m'a peut être moins saoulé aussi, va savoir.

Bref, un bon gros 4.5/5