The Theatre Bizarre, comme beaucoup d'anthologies d'horreur, est un programme très inégal dans la qualité des films présentés.
-Mother Of Toads: Outre un scénario intéressant et une superbe musique, ce court-métrage brille par sa vraie ambiance de film d'horreur, par ailleurs, très typée années 70/80. Malheureusement, ce segment donne l'impression qu'il en manque des morceaux, en plus d'être trop vite "expédié". En fait, un long-métrage de Mother Of Toads pourrait être une bonne initiative, car ce format d'une vingtaine de minutes ne lui convient pas, tant ce film a un potentiel a exploiter sur une longue durée.
-I Love You: Mon segment préféré. A la différence de Mother Of Toads, I Love You me semble parfaitement convenir au format proposé par The Theatre Bizarre et représenterait ce que j'appellerais une "parfaite gestion du temps". En effet, rien n'est à ajouter ou supprimer sur les dix-huit minutes que durent le segment.
L'influence est particulièrement évidente ici, puisque I Love You est une version épurée, mais aussi plus simple (ou facile d'accès) et moins barrée de l'excellent Next Door de Pal Sletaune. Ainsi, le court-métrage donnerait presque l'impression d'être un travail du cinéaste norvégien, qui serait antérieur à son film. Comme une maquette avant de se lancer sur un projet bien plus ambitieux.
-Wet Dreams: Après deux bons segments, voilà déjà que la chute s'amorce pour cette anthologie. Porté presque uniquement sur l'aspect gore, Wet Dreams se veut assez moyen dans l'ensemble et ce, en dépit de quelques bonnes idées du scénario.
-The Accident: Plat, vide et inutile, The Accident contribue grandement au caractère disparate de l'oeuvre qu'est The Theatre Bizarre. Un segment totalement hors sujet.
-Vision Stains: Qu'il s'agisse du montage (trop rapide), des dialogues (particulièrement mauvais), de la réalisation (assez branlante) ou de la musique (qui ne se marie jamais avec les images), c'est l'aspect technique qui m'aura vraiment gêné avec ce Vision Stains. Certes, le scénario est original, mais le court-métrage est un faible moment de cinéma.
-Sweets: Une première partie malhabile et trop longue, qui se résume aux complaintes d'un personnage, pour déboucher sur un grand n'importe quoi dans sa deuxième moitié. Arrivé au début de ce segment, j'attendais impatiemment la fin du film, alors, forcément, ça n'aide pas à apprécier ce Sweets.
-Theatre Guignol: On ne demande à ces introductions que d'être dans l'esprit de l'oeuvre, ce qui est parfaitement le cas, et comme en plus, une histoire est racontée, le mandat va au-delà des espérances.
2,5/5.
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