Ricochet (1991)

1983, un jeune policier (Denzel Washington, Training Day) arrête un dangereux criminel (John Lithgow, Cliffhanger). Huit ans plus tard, ce dernier s’évade de prison et entreprend de se venger du jeune policier qui est aujourd’hui devenu procureur adjoint de Los Angeles.

Poussant un genre largement exploité à une limite extrême, le film de Russel Mulcahy (Resident Evil : Extinction) fait vivre un enfer au personnage de Washington. Il détruit sa carrière, le vole, le viole, tue ses amis, s’en prend à ses enfants, lui file une MTS, etc. Le hic, c’est qu’à la longue, cela fait « too much », tellement que nous pouvons prévoir des minutes à l’avance ce qu’il va se passer et en rire. Car, cela en devient ridicule...

Lancé dans la mêlée, Denzel Washington s’en sort plutôt mal. Il surjoue par-moments. Dans d’autres, il sousjoue. Nous pourrions dire que le réalisateur ne le dirigeait pas réellement, le rendant désemparé face à certaines situations. Son vis-à-vis s’en sort mieux. Au risque de recevoir des tomates de certaines, je pourrais dire qu’il offre la meilleure performance de sa carrière, offrant durant quelques minutes un jeu équivalent celui de Heath Ledger dans « The Dark Knight », même si leur rôle ne se ressemble pas du tout.

Néanmoins, le scénario parvient à nous maintenir en haleine durant tout le long-métrage, et réussit à le maintenir tout juste au-dessus du « série B », surtout que le réalisateur est en petite forme. D’ailleurs, il faut se demander pourquoi est-ce qu’il a pris la putain de musique d’un des deux premiers Predator?? On se dit juste qu’Arnold Schwarzenegger va venir et dire « You're one... *ugly* motherfucker! »... Au final, on a le droit à un film divertissant, original par-moments, mais qui ne parvient pas à se dégager de la flopée de long-métrages policiers du début des années 90...

Verdict : Une œuvre avec un certain potentiel qui se perd en voulant en faire trop.

Note : 3 / 5