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 The Ghouls (2003, Chad Ferrin)

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Gregg
Modérateur
Gregg


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MessageSujet: The Ghouls (2003, Chad Ferrin)   The Ghouls (2003, Chad Ferrin) EmptyLun 27 Fév - 7:47

The Ghouls (2003, Chad Ferrin) 151220121720521016


https://youtu.be/8fo4fmY0yMI?si=N1z-uRPczFkfVG6x


Caméraman indépendant, Eric Hayes filme tout ce qui se présente de sulfureux dans l'espoir de le vendre très cher à une chaîne de télévision. Meurtres, suicides, arrestations...Une réalité brutale, effroyable, que sa nouvelle découverte dépassera de très loin en horreur: Dans une rue sordide de Los Angeles, il tombe sur trois hommes dévorant une femme encore vivante pour ce qui s'apparenterait à un dantesque festin cannibale. Traumatisé, le caméraman poursuivra néanmoins son enquête, s'engageant dans un monde souterrain, refuge d'une communauté dont les instincts remontent à la nuit des temps...

The Ghouls est une relecture horrifique du métier de paparazzi, ces reporters qui n'ont aucun scrupule. Un sujet intéressant car outre le fait qu'il soit bien traité ici, les films de ce genre ne sont pas si nombreux.
Le réalisateur fait un parallèle avec les émissions réalité choc comme il en existe tant aux Etats-Unis. Des poursuites de police jusqu'aux suicides en direct, les actes violents sont banalisés à un tel point que l'on continue sa vie devant l'écran comme si de rien n'était. Cet état de fait est illustré par la scène d'introduction ou un homme se fait exploser la cervelle sous l'oeil des caméramen à l'affût. Nos remords ne valent finalement rien devant l'obsession du sordide, le désir malsain de regarder, d'observer, de presque se délecter des souffrances d'autrui. Des sentiments si bassement humains dont le paradoxe est exploré à fond dans ce métrage.

L'action se situe dans un Los Angeles laid, sale, d'une froideur extrême, seulement illuminée par des néons clinquants ou les gyrophares des voitures de police. Nous sommes ici bien loin du "rêve américain" qu'évoque habituellement le nom de cette ville.
Les relations entre Eric et un producteur vil et sans concessions reflètent également l'ambivalence du propos. Les reporters sont conscients de ce qu'ils font mais les médias auront toujours besoin d'eux pour satisfaire un public de plus en plus avide de sensations fortes. Les uns ne vivent pas sans les autres et cette idée toute simple se retrouve encore dans les scènes de cannibalisme que le héros va découvrir par hasard. Son enquête le conduit dans les bas-fonds de la ville, là ou les clochards, les prostituées et les gangs se disputent une place parmi les poubelles pour une vie tout aussi jetable. On se dévore les uns les autres et quelqu'un en profitera toujours.

Le regard de Ferrin sur la vie est d'un grand pessimisme. Les relations humaines se limitent bien souvent aux engueulades, aux insultes, à la violence et à la manipulation. Cependant, et en ce sens l'oeuvre prend des atours réalistes car tout n'est pas que désespoir et hideur. Eric va retrouver un peu de son humanité réprimée au profit de l'appât du gain suite à une scène nous dévoilant le sort de Clift, son seul véritable ami.

Doté d'un budget de seulement 9000 dollars, The Ghouls s'impose comme un "drame horrifique" pertinent ou les effets spéciaux sont de vraies réussites. Bien que le film ne regorge pas de scènes gores, celles présentes sont très efficaces. Le réalisateur ne promène pas sa caméra dedans, il ne nous montre que ce qui est nécessaire, ne laissant toutefois rien à l'imagination.

Ferrin, également scénariste, développe son sujet avec justesse, faisant aussi preuve d'un humour relativement bien placé malgré la noirceur du métrage mais ce qui ressort est le traitement de ses personnages, les monstres sont autant humains qu'inhumains. En ce sens, le film pose surtout une question existentielle, à savoir si on en en avait la possibilité, ferait-on l'acte répréhensible de notre choix?

Si le parti prit, et ce pour plus de réalisme, était de montrer un certain nombre d'images à travers le viseur de la caméra du protagoniste, le film pèche malheureusement par sa réalisation, son montage et des choix de musiques douteux l'empêchant d'atteindre le statut de chef-d'oeuvre. Il n'en demeure pas moins cependant que les amateurs d'oeuvres "décalées" trouveront leur compte avec ce film très représentatif du cinéma d'horreur de notre époque que je n'hésiterai pas à considérer comme la plus riche pour notre genre préféré car outre un nombre incalculable de remakes, celle-ci nous apporte encore quelques films originaux mais fait également évoluer le cinéma d'horreur vers d'autres horizons et notamment comme ici le drame pour un résultat probant.

4,5/5.
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The Ghouls (2003, Chad Ferrin)
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