Passion (2013, Brian De Palma)

Synopsis : Deux femmes se livrent à un jeu de manipulation pervers au sein d'une multinationale. Isabelle est fascinée par sa supérieure, Christine. Cette dernière profite de son ascendant sur Isabelle pour l'entraîner dans un jeu de séduction et de manipulation, de domination et de servitude.

J'ai « Crime D'amour » à quelque part dans ma collection DVD qui traîne depuis un moment, mais vu que De Palma en a fait un remake, il me tâte un peu plus de le visionner.

Je reste dérouté qu'on ne lui a pas donner le projet du biopic de Hitchcock.

De la façon dont le film (Hitchcock) est écrit, il traite plutôt d'une histoire d'amour sur le tournage de Psycho.

Juste pour voir Rachel Mc Adams (peut-etre) a poil ca m'intérreste mdrrrr

La proposition était alléchante avec ce nouvel effort de De Palma, teinté par le giallo et abordant des thèmes aussi divers que la manipulation, la trahison ou le sado masochisme. Seulement, Passion mélange ces différents éléments dans un grand flou artistique, et de passionnant, le film n'en a que le titre...

Au crédit de De Palma, il convient de mentionner une superbe réalisation avec notamment des plans ingénieux ou l'utilisation de split screen, qui prouvent qu'en plus de maîtriser son sujet, le cinéaste américain a également les idées pour répandre son propos.

Si l'aspect technique représente assurément le gros point fort du film, Passion s'effondre rapidement, principalement à cause de son cachet "très typé téléfilm inoffensif de début d'après-midi" mais aussi à cause de son scénario qui part dans plusieurs directions dans le but de perdre le spectateur. Sur ce point, on reconnaîtra aisément certaines influences de De Palma puisque le cinéaste, souvent comparé à Dario Argento, nous offre, à l'image du maître italien, un scénario usant de facilités évidentes et peinant à être crédible avec ses révélations et revirements dignes d'un mauvais film policier.

Le mal est profond, et le casting qui aurait pu sauver le film du naufrage n'a finalement aucune incidence positive. On s'accordera pour reconnaître le talent du duo Rachel McAdams/Noomi Rapace, seulement, pas plus l'une que l'autre ne semble à l'aise avec son rôle, et la tension érotique semble totalement artificielle.

2/5.

PS: Costas Mandylor (Saw) fait une brève apparition. Saurez-vous le reconnaître?

Le cinéaste Brian De Palma est de retour avec Passion, le remake du thriller Français Crime d'Amour. En attendant le prochain épisode du Dernier Podcast Sur La Gauche qui y sera consacré, vous pouvez lire mon opinion.

http://www.horreur-web.com/passion.html

Passion de Brian De Palma - 4,25/5

Brian De Palma revient derrière la caméra, après cinq ans d’absences, pour nous livrer le remake d’un film français Crime d’Amour. Si, on est loin d’avoir un chef-d’œuvre, comme dans sa prolifique carrière des années 70-80, De Palma nous livre quand même un bon thriller. Le réalisateur de 73 ans démontre, qu’il maîtrise toujours aussi bien la caméra, en nous offrant une réalisation de toute beauté, avec des plans et des scènes qui ont su marquer sa carrière, ainsi que des thèmes qui lui sont chers. De plus, la photographie de José Luis Alcaine est vraiment magnifique. La bande son de Pino Donaggio est exquise. Et, le quatuor, formé par Rachel McAdams, Noomi Rapace, Paul Anderson et Karoline Herfurth, est tout simplement brillant. Sinon, on reprochera surtout au film, un rythme très lent. Côté histoire, bien qu’il y ait certaines faiblesses, je l’ai bien aimé. Elle est très intrigante, prenante et réserve quelques rebondissements bien placés. Au final, Passion n’est pas une œuvre parfaite, mais vraiment bonne, qui vaut la peine d’être vu.

Dès les premières minutes de Passion, on reconnaît la facture visuelle de De Palma ( entre léchée et télévisuelle, provenant sans doute de son amour des documentaires dont le captivant faux "Redacted" de 2007 sur les soldats américains en Irak ) et aussi une paternité évidente avec " Dressed to kill" et tous ces clins d'oeils Hitchcockiens ( la folie, les spirales, le vertige, les couleurs de cheveux des personnages en révéleront déjà long sur la vraie nature du trio féminin de Passion ). Après un démarrage lent, c'est à la fameuse séquence du split-screen que tout devient captivant et que la tension embarque jusqu'à la fin dans une superbe folie pivotante. Un très beau suspense.
4/5