Le Voyage de Chichiro 千と千尋の神隠し (2001, Hayao Miyazaki)

Le Voyage de Chichiro (千と千尋の神隠し) est considéré comme étant le meilleur film d’animation de tous les temps en gagnée l’oscar du meilleur film d’animation contre Ère de Glace en 2002. Battant le record du film japonais le plus vu avec ses 274 millions de revenus et étant sur la liste des films préférés de beaucoup, je me demande toujours comment ce classique fait pour ne pas être autant connu dans le monde en entier que n’importe quel film de Pixar.

L’histoire commence avec une jeune gamine qui s’appelle Chichiro. Elle n’est pas contente que ses parents décident de déménager dans une autre ville alors qu’elle aimait sa vie dans la ville d’avant. Lors du voyage en voiture, ses parents se trompent de chemin et se retrouve devant l’entrée d’une genre de gare.
Ses parents disent avoir le temps qu’il faut devant eux et décide de traverser le chemin de la gare pour ensuite se retrouver dans une genre de foire abandonné.

Par contre, les kiosques de nourriture débordent de mets à manger et les parents qui ont faims décident de manger alors qu’il n’y a personne. Pendant ce temps, Chichiro explore un peu les lieux et alors que le Soleil commence à se coucher. Peux a peux, la foire commence à être peuplée de silhouettes noires. La gamine court rejoindre ses parents qui n’arrête pas de manger comme des cochons et lorsque leurs fille va les rejoindre, ils sont littéralement devenus l’animal qu’ils représentaient lorsqu’ils mangeaient soit des cochon.
Paniquant, Chichiro fuit parmi les ruelles de ce monde rêveur et elle se fait rejoindre par un jeune garçon de son âge. Celui-ci lui dit qu’il pourra l’aider à retrouver ses parents et à la faire sortir d’ici.
À partir de là, Chichiro entreprendra un long voyage dans ce monde qui lui est aussi vrai qu’imaginaire.

Comme vous pouvez le constater, Le Voyage de Chichiro est un peu comme le Alice au Pays des Merveilles de Hayao Miyazaki. Sauf que là rien n’est merveilleux et tout est poétiquement cauchemardesque. Si l’imaginaire du cinéaste d’animation serait semblable à un océan, le monde de ce film en est purement l’abysse.
Ce chef-d’œuvre est probablement l’une des pièces les plus immersifs jamais faits dans l’histoire de l’art en général. Le fait qu’il rejoint l’âme du spectateur par ses éléments surréalistes de son monde et l’attachement qu’on se fait de Chichiro est totalement réussi. Dans ce film tout est original, les formes des personnages et ainsi que ce qu’ils symbolisent comme morale ou encore comme sentiment humain. Même si le monde de ce long-métrage n’a aucune trace d’humanité (qui se voit par le manque d’empathie et de compassion des personnages fantastiques), tout est basé sur des éléments de notre civilisation. Que ce soit la pollution, les bains ou encore les dragons asiatiques. Ce film est comme un rêve qu’on vit en le regardant. Il possède des éléments de presque tout ce qu’on connait ou qu’on a vu et ça se mêle dans un immense chaos d’illogisme.

Ce qui donne au film sa vraisemblance, c’est le sens du détail lorsque nous regardons ce long-métrage. D’habitude on voit que des personnages en action dans un lieu, ici je vous donne un exemple;
Chichiro se promène dans le couloir d’un château de bains pour aller porter des serviettes. A première vue, c’est ça qu’on voit mais dans Le Voyage de Chichiro. Les éléments d’arrière-plan sont vastes et ils sont tellement présentes dans toutes les scènes du film que comme dans la vraie vie, on ne les remarque pas au début. Après plusieurs séances, on a l’impression de replonger encore plus dans l’océan tout en quittant l’existence de la surface qu’est la Réalité.

A mon avis, Le Voyage de Chichiro est le meilleur film d’animation jamais fait. La dernière fois qu’un long-métrage a réussi à transporter son spectateur dans son monde imaginaire, c’était dans Fantasia qui était le film d’animation de son siècle. Franchement, j’espère que comme les meilleurs films de Disney, ce chef-d’œuvre puisse devenir aussi populaire et ainsi avoir une réputation à sa hauteur.