L’appel de Chtulhu, une nouvelle par H.P Lovecraft est l’une des meilleures dans le genre du fantastique et il en est aussi le meilleur dans le sous-genre Lovecraftien. Considéré comme étant l’un des textes les plus influençant de la littérature, L’appel de Chtulhu reçu injustement son adaptation cinématographique quasiment un siècle après sa parution (dans les années 1920).
L’histoire est celle de Francis Wayland Thurston, un jeune anthropologiste qui hérite de tous les biens-faits de son grand-oncle. Il découvre parmi tous les documents des témoignages sur la vie de ce dernier lorsqu’il enquêtait sur un dieu oublié et son culte qui sévit toujours dans le monde. Au début, Francis découvre qu’un homme a des cauchemars dans une cité oublié et qui aurait submergé de l’océan pacifique. Ensuite, l’anthropologue lira les témoignages d’un policier qui a réussi lui et sa bande à arrêter une tribu de cannibales qui vénérait une statuette venant d’êtres qui sévissent dans les profondeurs de la mer. Finalement, il découvrira à son moment présent qu’un navire disparu et que le seul survivant à écrit son journal avant de mourir. Ce journal contiendra des preuves qui montrent alors à notre Francis que l’homme n’est pas à l’abri de celui qui se réveillera lorsque les étoiles seront alignées.
L’appel de Chtulhu est une des meilleures adaptations des récits de Lovecraft. Avec presque rien comme budget et une excellente maitrise du muet (comme à l’époque de la parution du texte), ce film mérite amplement son succès qu’il a reçu lors de sa parution dans certains festivals.
Adapter un récit de Lovecraft est l’une des choses les plus difficiles dans l’adaptation d’un livre à celui d’une œuvre de cinéma. Puisque les éléments horrifiques y sont des métaphores des dangers de l’espace (comme exemple les trous noirs ou les comètes sont symbolisés par des dieux extraterrestes). Lors du vivant de l’écrivain, on ne savait pas trop sur l’espace et le cosmos et avec l’imaginaire de l’auteur et croyez-moi avec ce que ce « Dieu littéraire » à crée. Il était bien trop devancé pour son époque (et selon moi, il est clair qu’il était atteint d’autisme).
Ce long-métrage muet a été fait comme s’il aurait été tourné à l’époque. Avec une piste sonore mono proche du vinyle, des techniques d’ombrages parfaitement maitrisés et la plupart des dialogues du récit qui sont suggérés avec le langage du corps. L’appel de Chtulhu est non seulement un excellent film, mais aussi un excellent exemple d’adaptation lovecraftienne et du cinéma muet.
L’appel de Chtulhu est pour maintenant la meilleure et la plus fidèle des adaptations de Lovecraft. Ça ne dure pas longtemps et fonctionne comme un court-métrage, ce qui est parfait pour un texte d’une dizaine de pages. L’essence lovecraftienne y est présente et le film n’attend plus à ce que votre attention soit alignée devant son contenu.
4,5/5