Haha, ne soyez pas trop sévères non plus, ce n'est qu'une histoire écrite au fil de la plume
Voici donc le troisième et dernier chapitre:
Un routier un peu bourru, arrêta son camion à côté du lieu de l'accident. Lui qui aimait les scénarios catastrophes, il était servi. Malheureusement le réseau ne passait pas dans ce coin de la brousse.
Et au lieu d'aller chercher de l'aide au centre-ville le plus proche, c'est à dire environ 100 bornes, l'intrépide décida d'y voir un peu plus près.
Visiblement les gosses n'avaient pas survécus à l'accident. Mais le conducteur ? Où était-il passé ? Il chercha dans la végétation alentour mais ne trouva rien. Aucune trace de corps ; aucun indice qui pourrait en justifier la présence. Peut-être s'était-il enfuit ?
« - Bah... ils sont morts, on peut plus rien faire » pensa t-il.
« - Me reste plus qu'à appeler les flics une fois que je serais arrivé en ville, et à leur donner l'adresse »
Le routier monta dans son poids-lourd. Seulement il remarqua une femme au bord de la route. Celle-ci tenait une chaussure à talon haut dans sa main.
Tiens, la conductrice du véhicule accidenté peut-être ? Il baissa la vitre du siège passager et y passa sa tête :
« - Vous allez bien m'dame ? Z'avez pas l'air en grande forme... Je peux vous conduire à l'hôpital ? »
La femme le regardait sans bouger d'un pouce. Elle avait une grosse plaie à la gorge et un bout de chair y pendait mollement. Par je ne sais quel miracle, on aurait dit que l’hémorragie avait été stoppée.
« - Nom de Dieu... » fit le chauffeur en regardant la femme. On aurait dit un mort-vivant. Comme dans ces films d'horreur ; ouais un putain de mort-vivant.
Le chauffeur mis le moteur en marche, il avait assez regardé cette femme pour en avoir des hauts le cœur.
Finalement, elle se décida à monter et pris place sur le siège à côté de lui. L'odeur était immonde.
Après plusieurs tentatives d'approches et de questionnements sans réponses, le chauffeur finit par abandonner.
La femme avait le regard dans le vague et elle ne cessait de fixer la route, comme si celle-ci l'hypnotisait.
Enfin, lorsque le camion atteignit la station-essence du centre-ville, le chauffeur couru vomir aux toilettes. L'odeur l'avait pris au nez.
Puis, il entra dans une petite cabine téléphonique à l'arrière de la boutique, et mis quelques pièces dans la fente à monnaie. Il composa le numéro de la police.
Après quelques secondes, c'est le commissaire qui décrocha le combiné.
« - Police nationale, j'écoute ? »
« - Je souhaiterais signaler un accident sur la r... arghl !! »
Dans un cri étouffé, le routier laissa tomber le téléphone qui pendait à présent dans le vide.
« - Allo ? Allo ? » faisait une voix à l'autre bout du fil.
La femme était descendue du camion et tentait de mordre le routier à la gorge. Cependant celui-ci était bien trop fort pour la carrure de la femme. Il frappa tellement fort sa tête, que la mâchoire de celle-ci se déboîta.
Le routier prit ensuite une grande décision : et si il brûlait le corps comme pour l'exorciser ?
Il traîna la femme par les cheveux et l’aspergea avec un bidon d'essence qu'il trouva à côté de l'entrée de la station.
Puis il l'alluma à l'aide de son briquet. La créature s'agita dans tous les sens, et tenta à plusieurs reprises de mordre l'homme. Elle finit par s'effondrer.
Au bout d'un instant, le feu s'était éteint et avait rongé les chairs. Il ne restait plus que des cendres.
Le routier esquissa un sourire de contentement, et avant que la police n'arrive pour le questionner sur la cause de son appel, il éparpilla les cendres dans l'herbe derrière la boutique. Le vent les emporterais de toute façon.
[…]
On dit que de temps à autre, deux fantômes de petits garçons apparaissent dans un virage de campagne. Ils feraient signe aux automobilistes de ralentir, mais ceux-ci pris de panique en voyant des fantômes, finiraient eux aussi dans le fossé.