The Forest (2016, Jason Zada)

The Forest est surement le film d’horreur le plus prévisible de la décennie. Si La Conjuration fut celui qui était le plus terrifiant et It Follows le plus intelligent de la décennie des années 2010. The Forest est celui qui jusqu’à maintenant, le film composés d’éléments qui se voit le plus venir. Prenez une gorgée de thé vert gyokuro à chaque fois que vous voyez un saut venir à l’écran et votre vessie aura le temps d’éclater autant de fois que y’a de gens qui vivent au Japon.

L’histoire est celle de Sara Price et de sa sœur jumelle Jess Price (toutes deux jouées par la même actrice Natalie Dormer qui se voit trop avec le montage). Cette dernière, enseignante en anglais à Tokyo, disparait, la dernière fois qu’on l’ai vue fut dans la forêt d’Aokigahara. Un lieu réputé mondialement pour son nombre de suicide annuel, sa présence dangereuse de fantômes yureï (malfaisants) et ainsi d’être au pied du Mt.Fuji. Sara, elle, ressent un danger que sa sœur soit dans le pétrin et part ainsi au pays du Soleil Levant. Rendue là-bas, elle se rend dans la forêt avec deux guides (joués par Eoin Macken et Yukiyoshi Ozawa) et le trio part à la recherche de sa sœur jumelle. S’ensuit une multitude de jumpscares et de prévention narratives qui sont comparables à ça;
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BOUHHHHHHHHHhhhhhhhhh…!!!!!!!

1-L’intro de Jess dans la forêt en train de courir dure même pas 20 secondes. Une intro, c’est amener le spectateur dans le film. Lui montrer à quoi semblera le film qu’il va visionner. Evil Dead de Fede Alvarez a compris cela et a réussi son intro comme un véritable coup de maitre. Puisqu’en trois minutes, l’intro du film nous a vraiment fait flipper, pas the Forest qui nous a mal introduits avec une poursuite de 10 secondes.

2-Lorsque tu fais un film qui se passe dans une forêt japonaise, avec des plantes japonaises et ainsi que dans un environnement sombre comme la véritable forêt hantée d’Aokigahara, filme ton œuvre soit dans la vraie forêt (interdite par le gouvernement nippon) où dans un territoire forestier au décor naturel quasi-semblable. PAS DANS UN PARC NATIONAL EN SERBIE. Pour certains, ils ne verront que du feu mais pour des fans du Japon comme moi. On sait que ça cloche en ayant vu des livres de parcs nationaux nippons avec les photos. Tant qu’à faire ça, inspire toi de la vraie forêt d’Aokigahara et crée toi TON lieu. Comme Stanley Kubrick l’a libre fait avec l’Overlook (même si Stephen King n’a fait que la base d’un film qui n’en n’a pas son adaptation). Pis mets en des éléments qui vont faire chier ton spectateur dans ton froc. Comme des fantômes démoniaques, une brume constante comme la forêt Amazonienne, des nids de tarentules qui infestent la forêt (dont un personnage se fait piquer un œuf et meurt à la fin avec des araignées qui lui sortent de ce qui lui reste de son genou, oh et les arachnides sont contrôlés par les démons!) mets juste que le son du vent, du torrent, de l’orage comme bande son environnementale pour plonger ton spectateur dans le film. Fait pas comme The Forest qui met une bande son musicale par-dessus 70% du film.

3-Le film se déroule dans une forêt avec des fantômes malfaisants, mets une possession démoniaque et transforme un des deux gars en un Jason Voorhees/Regan de l’Exorciste. Fait pas que la personnage principale ait des rencontres occasionnels avec une yureï qui ne fera que rallonger le film. Aussi, ne fait pas que l’esprit malfaisant soit une écolière japonaise. Ça fait le contraire de « peur » non d’un chien!

4-Hé si la sœur jumelle s’en sort à la fin mais que Sara se met à la poursuivre. Ça veut dire que le film va finir avec une certaine balance. Hé, est-ce que ça veut dire que…Ah ouais, notre personnage principale se fait prendre les jambes par plusieurs mains et comme une annonce copiant le poster de Evil Dead de Sam Raimi qui pue le photoshop. Merci de me montrer d’avance la fin cher affiche rectangulaire, avec mon intelligence de base et à quel point le film est prévisible. Tu me l’as dit à cinq minutes d’avances.



5-Oh une silhouette au loin dans le sentier dont on ne voit pas la tête. Alors que la caméra ne tremble pas comme un fou (contrairement à la poursuite avec tous ceux qui regarde une Sara affolée parmi les troncs). Oh la la je commence à ressentir un frisson au dos et…JUMPSCARE À L’ORDINATEUR !!!!! Fin du film…Non mais merde The Forest t’as attendu à la toute fin pour me faire ressentir une émotion?

Je viens juste de dire ces trois points et je pourrais continuer mais là, ce ne serais plus une « critique » mais un essai de 150 pages. The Forest c’est tellement prévisible et neutre que ça en est moyen, terriblement moyen. Lorsque c’est un cas comme tel, y’a juste une phrase qui peut tout résumer :