Charlie 2 (Firestarter : Rekindled) – 2002
Avec
Marguerite Moreau, Danny Nucci, Malcolm McDowell, Dennis HopperAprès le très médiocre
Charlie, voilà-t-y pas qu’ils nous en remettent une couche avec ce téléfilm de 2h45. Certes, le produit final est un peu mieux mais 1h15 en moins aurait été favorable. Ne se contentant pas d’être une simple suite,
Charlie 2 est également un remake puisque le scénariste se réapproprie le livre de King, le modifie comme ça lui chante, nous re-balance des scènes déjà vues dans le premier volet mais avec des décors et des acteurs différents. Une suite quand même ? Ben oui,
Charlie 2 nous montre Charlie à l’âge adulte, enfin encore à se trimballer en jupes ras-la-moule, en talons hauts, et le « feu au cul » (c’est le cas de le dire, croyez-moi…). En fait, un employé d’une compagnie aux motivations douteuses, Vincent, retrouve Charlie McGee alors dans l’anonymat. Comme ça « chauffe » un peu entre eux, le cœur de Charlie « s’embrase » pour lui et commence à brûler la chambre dans laquelle ils baisent. Vincent comprend très vite qu’il a affaire à Charlie et tente de lui venir en aide. Mais la compagnie à laquelle il appartient est la même qui exploitait Charlie quand elle était gamine. Du coup, Charlie et Vincent se font prendre. À l’institut, ils découvrent que les expériences continuent toujours ; d’autres enfants aux pouvoirs parapsychiques sont les jouets de John Rainbird, le grand méchant loup de Charlie. Ils apprennent aussi que Rainbird a l’intention de faire de sa dernière trouvaille, un garçon capable d’absorber l’énergie des autres (???), un dieu vivant qui prendrait le pouvoir de tous ses congénères et que Rainbird pourrait admirer (???). Mais Charlie compte bien « éteindre » les espoirs de ce vieux monsieur dont elle a déjà brûlé la moitié du visage.
Eh non, vous ne rêvez pas.
Charlie 2 n’est rien d’autre qu’un concentré des
X-Men (quoi, l’académie des gamins aux super pouvoirs, ça vous rappelle rien ?), de la série
Le Caméléon (en plus de comporter un institut dans lequel les pouvoirs des enfants sont exploités, leur tortionnaire a le visage brûlé : hello, Mr Raines !) , de
Charlie, de
Carrie, de
Carrie 2 (l’évolution entre la Charlie et la Carrie post-modernes est quasi-identique), et de la plupart des téléfilms moyens passés en boucle le samedi après-midi. Du coup, des impressions de déjà-vu reviennent continuellement. Ceci dit, un tel concentré ne peut pas être que mauvais. Certains passages sont intéressants et quelques scènes ont la particularité d’émoustiller votre curiosité telles que le moment où la cadavre d’une femme est sur le point de se faire autopsier alors que l’esprit de la femme est toujours en vie, celui où cette même femme se fait attaquer dans son appartement, ou encore le final un peu débile mais efficace (décidément, avec les
Charlie…). La réalisation est convenable, il faut chercher loin pour y trouver des mouvements de caméra originaux ou des prises de vue chiadées, mais en se forçant un peu beaucoup, on devrait y arriver. Les acteurs ne sont pas sensass : le jeu de
Marguerite Moreau est douteux,
Malcolm McDowell ne semble pas passionné par son personnage,
Danny Nucci ferait mieux de prendre des cours, seul
Dennis Hopper s’en tire pas trop mal – suffirait qu’il y croit un peu plus pour être crédible. Et je ne parle pas du désastre dont font preuve les acteurs interprétant les enfants de l’institut parapsychologique…
Et comme si ça ne suffisait à l’histoire de tout pomper à
X-Men et
Le Caméléon, la musique reprend les mêmes accords que
Matrix, se contentant d’ajouter les thèmes scabreux classiques des téléfilms pour retraités.
Pour conclure,
Charlie 2 ne doit ses qualités qu’à sa modernité et qu’à 2-3 scènes bien pensées. En dehors de cela, c’est long, très long, et il est difficile de ne pas piquer du nez.
Réalisation : 2.5/5
Histoire : 3/5
Musique : 2.5/5
Acteurs/Personnages : 2.5/5Note : 10.5/20