Exquisite Tenderness / Terror Clinic (1995, Carl Schenkel)

Synopsis :
Dans un grand hôpital américain, plusieurs patients meurent dans d’atroces douleurs. On soupçonne les expériences d’un médecin dévoré d’ambition d’être responsable de l’hécatombe. Mais, très vite, il faut se rendre à l’évidence : un mystérieux médecin s’introduit de nuit dans l’hôpital et injecte aux malades un sérum aux effets dévastateurs. Une peur panique s’empare des uns et des autres : chaque ombre, chaque porte, chaque couloir désert menace…


Une chose est sûre en regardant cette série Z, c’est que Terror Clinic n’aurait jamais vu le jour si Urgences (E.R. pour les anglophones) n’existait pas auparavant.

Réalisation : 2.5/5
Terror Clinic est bien réalisé mais n’apporte rien de nouveau non-plus. Le sang est mal fait, les maquillages laissent parfois à désirer (hormis la scène où les veines d’une patiente gonflent tellement qu’on dirait qu’elles vont exploser, scène qui rappelle étrangement le final de Scanners de Cronenberg), les éclairages sont moyens et les décors souvent répétitifs. Sans oublier les scènes de nus inbouffables et inutiles par-dessus le marché.

Musique : 0.5/5
Aucun thème central, aucun renfort de l’image par la musique , aucune créativité. La musique se limite souvent à des airs à l’eau de rose, à des sons de synthétiseur, et à des ambiances sentant bon les années 80 (Terror Clinic date de 1997 !).

Personnages/Acteurs : 3/5
Pour une fois, les acteurs jouent plutôt bien et semblent s’être appropriés le rôle. Et ce, malgré le fait que l’actrice principale, Isabel Glaser, est laide comme un pou tout en faisant la belle.
Les personnages ne sont pas attachants mais on ne pourra pas leur reprocher de manquer de personnalité. Le médecin-tueur en série est somme toute assez crédible, et ses meurtres – qui sont en fait des expériences – correspondent bien à son mentalité.
À noter l’apparition dans le rôle de l’inspecteur de Peter Boyle, alias Clyde Bruckman dans l’épisode Voyances Par Procuration de la saison 3 d’X-Files.

Histoire/Scénario : 4/5
Point fort du film. Terror Clinic ressemble quelque peu à un épisode des premières saisons de la série Urgences, mais dans une version plus trash. Terror Clinic a l’avantage d’éveiller en nous de vieilles craintes : et qu’est-ce qu’il se passerait si le médecin pétait les plombs et faisait de nous de simples cobayes à ses expériences ? Une question qu’on s’est probablement tous posé un jour – surtout si l’on s’est retrouvé sur le billard.
Terror Clinic nous conte les méfaits d’un ancien docteur rayé des listes de médecins pour avoir pratiqué des expériences létales sur des patients non-consentants, afin de trouver un sérum capable de régénérer les cellules mortes. Sentant qu’il allait se faire piéger, ce chercheur fou s’est jeté du haut d’une fenêtre pour s’écraser 20 mètres plus bas sur le toit d’une voiture. Grâce à son sérum régénérateur, il revient pour terminer ses expériences dans le même hôpital, au grand malheur de l’héroïne du film, ayant eu des relations intimes avec ce personnage (quand je vous disais qu’on n’était pas loin d’un épisode d’Urgences). Évidemment, le Méchant Docteur meurt à la fin mais non sans surprises…


En définitive, Terror Clinic est un film plutôt bien foutu et distrayant mais de là à dire qu’il n’appartient pas au rang des navets, il n’y qu’un pas que je ne franchirais pas.


Note : 10/20