Spirit –
2001 Synopsis :La mort tragique de Marjorie O’Conner laisse son mari, Jesse, et sa fille de 16 ans, Kelly, terrassés par le chagrin. Le père de Kelly décide de déménager dans un nouvel endroit où ils pourront tous deux prendre un nouveau départ. La meilleure proposition d’emploi que reçoit Jesse provient d’une société de la Nouvelle-Orléans, ville dans laquelle Marjorie avait toujours souhaité vivre. Jesse finit par acheter une vaste demeure victorienne. Lorsque le père et la fille arrivent dans leur nouvelle maison, ils s’aperçoivent qu’une intrusion a déjà eu lieu. Alors que la police et le père soupçonnent Cole, l’excentrique adolescent qui leur tient de voisin, d’avoir perpétré le cambriolage, Kelly découvre rapidement que l’intrus n’est pas de ce monde…Spirit est un fâcheux condensé de
Poltergeist et
Amityville, avec un soupçon de
X-Files ! Ajoutez à cela une ambiance cucul-la-praline et une intrigue à la mords moi le nœud, et vous avez brillamment résumé le film.
Plus sérieusement,
Spirit est un métrage tout à fait inutile, qui n’invente rien et qui ennuie plus qu’il ne distrait.
Réalisation : 1.5/5Ça veut se la jouer professionnel en faisant des vagues avec la caméra pour simuler la déambulation d’un fantôme, mais ce que
Michael Slovis semble ignorer, c’est que cet effet est aujourd’hui désuet et ridicule. C’est pas grave, on reviendra pas !
Je vous parle pas des apparitions de fantômes : les manifestations s’accompagnent d’un éclairage bleu ciel faisant des vagues dans la pièce ; et lorsqu’un fantôme débarque, soit il disparaît lentement comme dans les films des années 60, soit il se charge d’une intense lumière puis disparaît. Et quelles manifestations ! Les personnes sont poussées par des rafales de vent et… et puis c’est tout.
Musique : 1/5Ah parce qu’il y en a ? Aucun thème principal. Aucune intensité dans les accompagnements musicaux.
Le score se contente de reprendre des mélodies et des musiques bien connues des téléfilms du dimanche après-midi passant sur TF1. C’est ringard, lourdingue, cucul et craignos. Repassez-vous le film en coupant le son, et avec les sous-titres, ce sera déjà mieux.
Je mets 1 car le jeune rebelle de service, Cole, interprète à un moment donné un morceau de piano qui ne laisse pas indifférent.
Personnages : 1.5/5Hormis
Elisabeth Moss, Kelly O’Conner dans le film, et
Greg Evigan, Jesse, qui s’en sortent plutôt bien, le reste du casting est lamentable. Bien sûr, on n’atteint pas la bassesse du casting de
Battle Royale mais, à peu de choses près, le résultat est aussi mauvais.
Les personnages sont tous des clichés et très peu crédibles :
Kelly incarne la jeune rebelle qui vient de perdre sa gentille môman – mais qui ne montre à aucun moment de la tristesse ni même du regret, surtout que sa mère est morte dans un accident de voiture alors que Kelly n’arrêtait pas de l’emmerder – et qui croit dur comme fer à l’existence des fantômes autour d’elle sans que cela ne la soucie.
Jesse est le père incompris, que la perte de sa femme ne touche visiblement pas du tout, et aux méthodes punitives, à l’égard de sa fille, désuètes depuis une quinzaine d’années (c’est du style : « Je t’interdis de voir le voisin » et « Monte dans ta chambre, tu es punie » !).
Marjorie, la mère disparue, semblait complètement demeurée : on la voit exploser de rire parce que sa fille tapote sur le levier de vitesse quand elle conduit – alors que tout parent ordinaire se serait énervé – , et elle ne trouve rien de mieux à faire que de rester le nez littéralement enfoui dans la fourrure d’un chiot à se marrer, alors qu’elle y est allergique !
Cole est le voisin rebelle qui sèche les cours pour aller jouer du piano dans une pièce interdite au lycée ( ?), qui possède une moto, et qui est détesté par le père de Kelly au début du film, mais comme ce gars est trop super génial, le père finira par l’apprécier.
Tout un tas de nazes donc, qui sont très lourds à digérer.
Histoire : 0.5/5Si l’on enlève le fait que la maison est le lieu de manifestations bizarres comme dans
Poltergeist, et que l’on y voit des fantômes comme dans
Amityville et
Les Autres, eh bien il ne reste pas grand chose.
Spirit se contente de reprendre ce qui a été fait ailleurs pour nous régurgiter une histoire bidon digne des plus grands nanars.
Spirit s’ouvre sur l’enterrement de la mère de Kelly, où personne ne chiale ni ne fait la gueule. Son père et elle déménagent en Nouvelle-Orléans, comme par hasard dans la maison où, sans qu’ils le sachent, a vécu Marjorie, la mère, quand elle était plus jeune, bien entendu ! Kelly rencontre Cole, son voisin, et tous deux croient aux esprits et aux fantômes. Bientôt, ils apprennent ce qui s’est passé dans cette demeure : la petite fille d’un couple s’est noyée, la mère s’est suicidée d’une balle dans la tête, et le père a survécu en se persuadant d’avoir tué sa femme. Mais tant que Jacob, le père, ne pardonne pas à l’esprit de sa femme défunte son acte, elle continuera à foutre le bordel dans la maison de Kelly O’Conner. 40 ans plus tard, Kelly et Cole poussent Jacob à pardonner à sa femme (non mais de quoi ils se mêlent ceux-là ?!?). L’esprit repart, tout le monde est content, et le père de Kelly n’interdit plus à sa fille de voir le vilain garnement Cole. Super ! Vous venez de perdre 1h20 ! (À ce propos, les éditeurs des DVDs sont vraiment des taches, ils indiquent 120 minutes au lieu d’1h20 !!!)
En définitive,
Spirit est un téléfilm gnangnan à regarder obligatoirement en faisant autre chose !
Note : 4.5/20