Les Âmes Perdues (Lost Souls) – 2002
Histoire : 3.5/5Maya est une jeune femme enquêtant sur un patient enfermé en hôpital psychiatrique. Ce dernier semblerait possédé par un démon. Après avoir déchiffré ses écrits numériques, Maya parvient à découvrir sous quelle forme humaine le Diable reviendra sur Terre : un homme du nom de Peter Kelson, un auteur à succès tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Mais les révélations de Maya vont lui ouvrir les yeux plus qu’il ne l’aurait imaginé.
Encore une histoire sur la religion chrétienne, certes, c’est d’ailleurs pour cela que l’on ne saute pas au plafond en découvrant l’histoire. Néanmoins, Les Âmes Perdues est relativement bien écrit et se penche davantage sur le côté humain des possédés et des futurs hôtes plutôt que sur leurs manifestations démoniaques. Un film psychologique qui nous montre en réalité que les vrais démons sont autour de nous et peut-être en chacun de nous.
Réalisation : 4/5Le réal’ n’a pas de l’or entre les mains mais force est de lui conférer un certain talent pour les plans serrés et les mouvements de caméra intelligents. La lumière est peu présente dans ce métrage, il s’agit surtout d’un jeu d’ombres, ce qui est assez original pour une production américaine, privilégiant habituellement les gros éclairages. Au lieu de jouer les bourrins, le réalisateur prête à son œuvre un rythme lent et empli de tension, tout en ponctuant son récit d’événements secondaires mais intéressants. Certains plans me restent à l’esprit tels que l’instant où la caméra s’arrête près de l’œil d’un acteur, ou au moment où Maya a des visions dans des toilettes publiques.
Une réalisation intéressante sans être extraordinaire cela dit.
Musique : 3/5Un bon renfort de l’image, de jolis accords, mais on est loin des scores immémoriaux d’un
Danny Elfman, d’un
John Williams ou d’un
Hans Zimmer. Toutefois, les thèmes viennent souligner la tension sous-jacente du métrage, jusqu’à vous mettre les nerfs en pelote.
Acteurs/Personnages : 4/5Winona Ryder et
Ben Chaplin dans les rôles-phare. Une prestation très réaliste, très « humaine ». Deux acteurs dignes de ce nom, en somme. Pas de surenchère, pas de fausses expressions,
Ryder et
Chaplin font leur boulot avec justesse et ça se ressent à l’écran. Un bon point également pour la performance de
John Hurt en prêtre énigmatique.
Les personnages, quant à eux, sont très fouillés, dotés d’une réelle personnalité. Les protagonistes agissent de manière cohérente, et semblent crédibles. Leur évolution suit un parcours logique. Que demander de plus ?
Les Âmes Perdues est un film que j’avais vu il y a déjà quelques temps et seules quelques scènes m’étaient restées gravées en mémoire sans que je sache de quel film il s’agissait.
Les Âmes Perdues est à voir au moins une fois. Ce n’est ni un chef-d’œuvre ni un film culte mais un film mêlant intelligemment psychologie et religion. Si le résultat final ne vaut pas celui de
L’Exorcisme d’Emily Rose, Les Âmes Perdues supplante aisément des métrages comme
Stigmata ou
Résurrections.
Note : 14.5/20