Invasion of the Bee Girls (1973, Denis Sanders)

Réalisé par Denis Sanders
Écrit par Nicholas Meyer
Musique de Charles Bernstein
Avec William Smith, Anitra Ford, Victoria Vetri, Cliff Osmond, Wright King


Suite à des expériences radioactives, une colonie de Femmes Abeilles prend place et commence à décimer la population mâle alentour tandis qu’elles transforment chaque Femme de la ville en l’une des leurs.




Bon, rien qu’au titre, il fallait s’y attendre : L’Invasion des Femmes Abeilles est un gros nanar bien coulant. Commençons par l’histoire, ou plutôt par cette mascarade à part entière. Comme le scénariste n’avait plus rien à cracher au bout de 15 minutes, il a dû recourir à un autre moyen pour combler le vide : les scènes érotiques. Sur 1h25, vous devez avoir quelque chose comme 50 minutes de seins à l’air, de Femmes qui se caressent ou qui se déshabillent, de mecs qui se font « pomper le dard » (je suis drôle !). Du coup, ça devient vite lassant et infect. Le réalisateur aurait pu au moins se rattraper avec des meurtres bien sanglants mais niet, il faudra se contenter de gars maquillés avec un peu de sang aux coins des lèvres (pas beaucoup, attention au budget !) et que l’on voit bouger et respirer alors qu’ils sont censés être morts… Sans oublier l’image terne et dégueulasse du métrage qui vient compléter une réalisation plate, dépourvue de toute originalité, et une mise en scène inexistante. Et attention aux effets spéciaux ! On est alors ramené aux années 50 avec de jolis tableaux de bord pleins de couleurs, des instruments pseudo-futuristes, des SAS lumineux et des bruits ridicules en guise de sons de machines. À noter la scène la plus pathétique de l’histoire du Cinéma Fantastique : quand les Femmes Abeilles confectionnent l’une des leurs, l’enduisant de placoplâtre en s’attardant longuement sur le contour des seins. On se croirait dans un vieux film érotique pourri désirant faire sérieux.




Ajoutez à ce résultat merdique des figurants mis au rang d’acteurs, faisant preuve d’une prestation lamentable, visant en permanence la surenchère. Entre un William Smith calamiteux durcissant sa voix pour que ça fasse plus Agent de la Sécurité d’État, et une Anitra Ford en Reine des Femmes Abeilles qui aurait mieux fait de rester dans son cocon, L’Invasion des Femmes Abeilles est un fiasco total. Un foutage de gueule en bonne et due forme. Mais le plus marrant reste encore la bande-son du film. Je n’ai jamais entendu pire score musical de ma vie. À croire que Charles Bernstein, Denis Sanders et Nicholas Meyer étaient de mèche pour mettre en boîte le plus grand Nanar de tous les temps. Bernstein nous convie donc à des bruits de synthé, à des rythmes électro éculés, mixés avec des chœurs féminins très moches et en parfaite inadéquation avec les compositions. Au final, on hésite entre partir dans un fou rire interminable et arrêter la vidéo car, avouons-le, la bande-son est tout simplement inaudible. Vos tympans risquent donc d’y rester.



L’Invasion des Femmes Abeilles est déplorable. Une série Z miteuse absolument imbouffable. L’histoire est creuse, les personnages ne sont que des stéréotypes éhontés, accompagnés par des acteurs de bas étage aussi convaincants que dans un film porno. Bref, maintenant vous êtes prévenus. Autant passer votre chemin au risque, sinon, d’y laisser votre santé mentale et de vous ennuyer fermement.

Réalisation : 0/5
Histoire : 1/5
Acteurs : 0.5/5
Musique : 0.5/5

Note : 2/20

Dommage, tout se que tu n'aimes pas, c'est ça que j'aime dans le film

Ma scène préfér est préciséemnt la scèene que tu trouve la plus lamentable, dont on voit les femmes-abeilles crer l'une des leurs et se caresser les seins après.

Je trouve également la music très bonne.

Sinon, il est vrai que c'est un gros nanar sans vraiment de qualité. Scénario nul, acteur nul, film nul.

Au moins, comme tu le dis, on voit des seins pendant au moins 50 minutes. On a de quoi a être diverti.

0.5/5

Vive les Femmes-Abeilles