Spiders 2 – Le Retour des Araignées Géantes (Spiders II – Breeding Ground) – 2003 INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS (Tu parles !)
Réalisé par
Sam FirstenbergÉcrit par
Stephen BrooksD’après une histoire de
Boaz DavidsonAvec
Stephanie Niznik, Grog Cromer, Daniel Quinn, Harel Noff, Richard MollRéalisation : 0/5
Histoire : 0/5
Acteurs : 0/5
Musique : 1/5 Rien que le titre laissait supposer un gros nanard fumant en bonne et due forme… Malgré une interdiction aux moins de 12 ans prometteuse,
Spiders 2 est une honte téléfilmique à lui tout seul, rendant aussi incompréhensible que ridicule cette pseudo interdiction au public jeune (censée se justifier par l’apparition furtive de cadavres ensanglantés…). À part le « score » du film qui vaut son pesant de cacahuètes (et encore ! c’est vraiment pour lui trouver des qualités), tout fait défaut dans
Spiders 2. À commencer par ce scénario désastreux dans lequel un couple de blaireaux fait naufrage et est recueilli par un bateau de pirates désireux d’effectuer des expériences illégales sur les nouveaux venus. Alors, non seulement le script de
Stephen Brooks se noie dans un monceau de clichés gerbants (le savant fou très très méchant, les amoureux stéréotypés à mort, les bestioles lentes comme des escargots) mais il se résume en plus à une accumulation de plagiats honteux.
Au menu ce soir, des sujets lambda kidnappés en vue de leur inséminer un œuf d’araignée génétiquement modifiée – tiens, c’est marrant, on se croirait dans
Alien – La Résurrection – sont maintenus en vie dans des couveuses futuristes ressemblant étrangement à celles du premier
Alien. Et lorsque les œufs éclatent (le réalisateur n’ose pas nous montrer qu’ils s’extirpent du ventre des victimes pour dissiper l’impression de déjà-vu… !), les hôtes recrachent du liquide blanc – tiens, comme Bishop lorsqu’il se fait attaquer par la Reine dans
Aliens… Après que le mari du couple se soit fait inoculer un organisme arachnéen (tel
Leland Orser dans
Alien – La Résurrection), sa femme (fluette) fout une branlée à tous les pirates baraqués du bateau, coupe le courant du cargo entier juste en appuyant sur un bouton (
Jurassic Park n’est plus très loin maintenant), et sauve son connard… pardon, son mari. Parvenant à la surface, le généticien fou apprend à la gonzesse karatéka que l’antidote se trouve au fond de la cale. En toute logique, cette conne y descend via l’ascenseur (scène parodiant à 100% le dénouement d’
Aliens), prend son temps pour parler toute seule et chercher l’antidote, puis nique toutes les bébêtes à huit pattes qu’elle croise sur son chemin (notamment en répandant de l’essence sur le sol pour l’enflammer sans faire exploser les barils de carburant juxtaposés !??!?) avant de faire péter le cargo. Alors que l’on croit cette chiure pelliculaire terminée, voilà-t-y pas que le scénariste en refout une couche en faisant surgir d’un container la Reine des araignées au moment où les deux couillons se faisaient récupérer par des gardes-côtes. Comme toute bonne équipe de sauveteurs des mers, les gugusses possèdent un stock de grenades à bord de leur hélico, en balancent une à l’héroïne (l’attrapant sans difficulté alors qu’elle pendouille à bout de bras sur le cordage de sauvetage) qui s’empresse de la faire avaler à la grosse bestiole – histoire de clore ce navet sur un plagiat des
Dents de la Mer… Sans oublier cette magnifique image de fin où l’on voit les deux abrutis se rouler une pelle sur fond de musique gnangnan !
Mais le calvaire ne s’arrête point là puisque
Sam Firstenberg fait appel à toute son incompétence pour nous livrer une réalisation laide, bancale, sans l’ombre d’une touche personnelle ou professionnelle. Platitude sans nom qui se voit agrémentée d’une bonne dose d’effets spéciaux ringards et visuellement affreux. Comble du comble (sans aucune surprise, cela dit), les pseudo acteurs font preuve d’une prestation pittoresque, surenchérie par tous les bouts. Mention spéciale à la pire des actrices de séries Z que j’ai jamais vue, à savoir
Stephanie Niznik, incapable d’aligner une ligne sans paraître fausse et à côté de la plaque. En bref, inutile de perdre son temps devant une telle merde ! Autant passer 1h30 de sa courte existence à observer des araignées tisser leurs toiles, ce sera bien plus instructif et distrayant !
Note : 1/20