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 Dark Shadows (2012, Tim Burton)

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Ghosty
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyDim 19 Aoû - 21:56

Screamfan1 a écrit:
Deimisos a écrit:
Je suis bien d'accord avec Ghosty...
Perte d'argent que d'acheter neuf.

Je suis psychopathe c'est pour cela !

J'vois ca
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crazy babysitter
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Féminin Nombre de messages : 914
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyMer 22 Aoû - 4:46

Un train progresse dans la lande de Nouvelle-Angleterre, se frayant un chemin de ferraille parmi la végétation dense aux teintes ocres d'un nouvel automne. Le visage sculpté dans la mélancolie, Victoria fait route vers Collinsport tandis que Moody Blues clament que l'on ne peut jamais venir à bout d'une nuit de satin blanc. Le générique introductif de "Dark shadows", survenant après la présentation d'un antihéros maudit comme les affectionne Tim Burton, procure un doux frisson de bonheur, tendant une main cadavérique mais chaude que l'on empoigne sans crainte, comme immédiatement rassuré par le voyage que l'on entreprend aux côtés de la jeune future domestique des Collins. Un voyage inoubliable.

Adapté d'un soap opéra télévisé légendaire aux États-Unis crée par Dan Curtis (un auteur dont l'importance pour le fantastique n'aura sans doute jamais été reconnue à sa juste valeur) et mettant en scène une famille dysfonctionnelle d'un genre particulier qui durera mille-deux-cent-vingt-cinq épisodes et un revival d'une douzaine de téléfilms au début des années quatre-vingt dix, "Dark shadows" se ressent effectivement comme un pilote qui place ses personnages sans trop en dire dans un univers extraordinaire où ils évolueront sans retenue. Le film de Tim Burton ne perd donc que peu de temps en palabre et à l'exception de Barnabas, brosse un portrait en hâte des Collins et autres entités gravitant à leur entour. Il faut en une heure cinquante-trois présenter dix caractères et leurs motivations et cela ne se fera pas sans sacrifices.

Aussi peut-on se sentir floué par le semblant manque d'intérêt apporté à certains d'entre-eux. Mais au contraire, le scénario de Seth Grahame-Smith élude la question du trop-plein de personnages en s'attardant avantageusement sur Barnabas et Angelique, car le film s'oriente définitivement sur leur relation d'amour et de haine plus que de conflits d'intérêts. Ici, c'est de love story impossible qu'il s'agit et de triangle amoureux, à la manière des soaps dont la série originale tirait son essence, même si au lieu de bonnes familles texanes aux secrets inavouables se retrouve-t-on en compagnie de créatures fantasmagoriques.

La mise en place d'un univers nécessitant une représentation solide à défaut de perdre trop de temps en palabres, "Dark shadows" tire aussi ses qualités de ses magnifiques décors, sortis de classiques révolus et installant une plus que durable ambiance où le gothique flirte avec la pop culture acidulée et outrageante du début des années soixante-dix. Où un vampire séculaire et sa sorcière de Némésis côtoient un chanteur de hard-rock grand guignol. Où Collinsport prend des airs du Amity de Peter Benchley, avec sa petite communauté heurtée à l'opposition entre des traditions ancestrales héritées de Salem et un cinéma projetant à une jeunesse embrumée et pas encore anéantie par le spectre douloureux du Vietnam des œuvres contestataires ou ambiguës telles que "Délivrance", "Orange mécanique" et "Superfly".
Une jeunesse qui se débride, qui s'extrait d'un carcan guindé de conventions à la manière de Carolyn, animale et dévoyée, charmeuse mais toujours innocente.
Cette perpétuelle confrontation entre le passé et un présent qui lui-même appartient à un autre temps permet au spectateur contemporain d'apprécier avec un recul salvateur les enjeux de cette bataille des époques et de leurs caractéristiques. Dans "Dark Shadows", Angélique, vénéneuse sorcière maléfique, sert de jonction entre deux mondes car elle a toujours su s'adapter au fil des décennies, comme l'indiquent justement les portraits accrochés au mur de son bureau. Même si elle a forcément quelques longueurs d'avance sur Barnabas du fait de l'emprisonnement de ce dernier, il est évident qu'elle aurait de toute façon mieux su s'adapter aux contraires temporelles. Or, elle symbolise le mal. On peut voir en elle une espèce de fin des illusions qui interviendrait quelques années plus tard. Tandis que dans une foret aride du Texas, un groupe d'adolescents se faisait décimer par une famille de cannibale à la tronçonneuse, l'Amérique abandonnait Saïgon.

Il est d'ailleurs intéressant d'établir à ce sujet un parallèle entre le fait qu'Angélique ait à sa façon contribué à la pérennité d'un village de pêche, apportant la vie et la prospérité alors que le réveil de Barnabas entraine la mort et la ruine. Qui est le vrai méchant de "Dark Shadows" ? Et, à la manière d'un "Délivrance" dont la présence au devant du cinéma de Collinsport n'est pas anodine ni uniquement pour des raisons de continuité périodique. Barnabas incarne les ruraux traquant les citadins venus prendre du bon temps. Il est aussi le gouvernement réfrénant les ardeurs violentes et sexuées d'une certaine jeunesse anglaise sans repères comme l'avait écrit Anthony Burgess. La mise à mort des jeunes et gentils beatnicks dans les bois, inévitable, achève de faire de Barnabas un véritable monstre qui, s'il épargne sa famille, n'a pas de pitié pour les pauvres hères qui croiseront sa route. Il est celui qui prend la vie pour prolonger la sienne mais il tue pour calmer deux cent de frustration et pour asseoir son état de maitre tout-puissant régnant sur ses sujets. S'il est sympathique par égards, Barnabas reste un tueur bien que ce ne fusse pas inné dans sa propre moralité.

La dichotomie de l'entité Angélique/Barnabas (car l'un n'est pas sans l'autre) est soulignée aussi par les couleurs.
Tim Burton reprend le schéma de son premier "Batman" de 1989 là où le Joker brillait de mille éclats tandis que le justicier de Gotham demeurait imprégné de ténèbres. Cette ambivalence est reprise dans "Dark Shadows", où Angélique est une blonde incendiaire vêtue de rouge, mais d'un rouge éclatant (symbole de vitalité, de fougue mais aussi du sang versé) alors que Barnabas est un cadavre pâle vêtu de teintes très sombres, ne trahissant donc pas son appartenance à la caste vampirique. Lui fait constamment la tête, se cache et du soleil. Elle s'ouvre au monde qu'elle s'est construite et sourit presque en permanence. Et le sourire même d'Eva Green fait songer à celui, carnassier, de Jack Nicholson dans "Batman". L'univers Burtonien se répercute donc d'années en années dans la filmographie du cinéaste. Mais les thèmes ont changé.

Les thèmes ont changé car nul n'est réellement innocent dans "Dark Shadows", pas même le petit David qui cache un bien lourd et terrifiant secret comme les autres. Nul d'Edward apprenant l'humanité et ses contrastes au contact d'une portion de celle-ci. Nul de Pee Wee découvrant le monde et ses travers. Ici, tout le monde semble conscient que tout va mal et que la race humaine ne survit que par la destruction et le gain. Il est même bien difficile de déceler de quelconques traces d'amour à Collinwood. En tout cas pas au sein de la famille puisque celles qui le portent en elles sont étrangères au sang qui coule dans les veines mortes ou vivantes des Collins et des Stoppard. Angélique et Victoria, toutes antagonistes qu'elles soient, demeurent à leur manière le ciment qui va permettre aux Collins de se consolider. Victoria qui elle non plus n'a pas la chance d'avoir eu une vie faite de beauté, rejetée par ses parents à cause d'un don, d'une malédiction l'ayant entrainée dans une enfance et une adolescence de cauchemar. Pas de salut pour Victoria, juste l'espoir de vivre avec le drame, de l'appréhender et de le soulager sans pour autant le détruire.

Il n'est même pas inconsidéré d'ajouter le Docteur Hoffmann. Psychiatre esseulée et malheureuse, qui s'est entichée bien malgré elle d'une famille riche en cases en moins et qui s'est refusée à sortir de cet univers dérangeant, dérangé mais paradoxalement rassurant où elle évolue. Elle aussi va se donner à un Barnabas, irrésistible aimant à femmes. La famille de sang chez Burton n'a jamais été très souvent unie et une fois encore dans "Dark shadows", cette obsession se voit matérialisée par la présence d’éléments extérieurs qui néanmoins demeurent indispensable à la survie de la dite entité familiale, toute cabossée et déchirée soit telle. Des doux dingues gravitant autour de Ed Wood au jeune désœuvré et sa grand-mère malicieuse mais foldingue de "Mars Attacks !" en passant par la galerie iconoclaste de "Big fish", "Maudits parents, je vous aime !" semble hurler Burton en l'exorcisant sur pellicule. Une longue et chère thérapie à laquelle on participe sans se plaindre.

Posant les bases d'un univers charmeur jusqu'à l'enivrement le plus absolu, "Dark Shadows" appelle à l'abandon. Le film, au delà de son histoire et de ses thèmes, est un appel à venir vivre ou survivre dans cette contrée de brumes, d'arbres, de falaises, d’océan déchainé, de petite ville tranquille en apparence, de château imposant perclus de secrets tant architecturaux qu'historiques ou de caractères. Un appel à partager le combat des Collins, à laisser Barnabas caresser sa gorge, à prendre le train en compagnie de Victoria, à s'asseoir sur le divan de Julia Hoffman. Une déambulation volontaire mais non sans risques au pays des ombres ténébreuses.

Après une telle expérience (par trois fois déjà) de syndrome de Stendhal, après avoir ressenti physiquement Collinswood et avoir été atteinte moralement par l'envie irrépressible d'y retourner, Il est difficile de s’appesantir sur les aspects artistiques du film de Tim Burton sans crier une fois encore au génie absolu de ce conteur hors-pair d'histoire. Alors le manoir est somptueux dans ses moindres détails et il est inutile d'être plus que d'autres sensibilisée par l'imagerie gothique pour s'y sentir chez soi non sans inquiétude. Collinsport, ses forets, ses routes sinueuses et ses côtes infernales deviennent un havre certainement pas de paix mais où flirter avec le danger perpétuel n'existe pas sans une exquise tentation. La fascination qu'exercent les comédiens (Johnny Depp et Eva Green en tête) est palpable, le plaisir de les apparitions respectueuses de Johnatan Frid et Christopher Lee esquissent un incontrôlable sourire au coin des lèvres et cette visite au pays des ténèbres, tantôt drôles tantôt effrayantes, bercée par les mélopées envoutantes de Danny Elfman apparait comme une espèce de drogue culturelle qui ne peut pas, qui ne doit pas, rester qu'une visite guidée. Revenir chez les Collins devient alors une sorte de priorité, un besoin. C'est avec une impatience confinée au manque que le désir de retourner là-bas prend place dans l'esprit.
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyMer 22 Aoû - 9:24

Belle critique ! Wink
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyJeu 18 Oct - 9:57

Dark Shadows de Tim Burton - 3,25/5

C’est le premier film de Tim Burton, auquel je n’ai pas trop accroché. Je ne connais pas la série british, mais je sais, que je n’ai pas tripé sur l’histoire de ce film. Une sorte de mélange de The Addams Family et Edward Scissorhands, mais en moins bon! L’humour m’a parut parfois enfantin. Au moins, les décors sont superbes. Les acteurs sont très bons, que ce soit Johnny Depp, Mchelle Pfeiffer, Chloë Grace Moretz, Eva Green, Helena Bonham Carter et Jackie Earle Haley. Et, Danny Elfman offre une fois de plus, une excellente bande son.
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyDim 14 Avr - 23:38



Je ne pense pas que je tenterais un jour cette série en 1225 épisodes...
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyVen 3 Avr - 12:45

Dark Shadows (2012, Tim Burton)

Une bonne comédie gothique avec un excellent Johnny Depp, l'histoire est légère et divertissante, mais c'est surtout l'ambiance qui est génial. Les décors sont sublime, honnêtement le manoir a de la gueule, et la musique du film qui mêle des thèmes lugubre a la musique pop des années 70 fonctionne très bien. Au casting on retrouve pas mal de monde avec Michelle Pfeiffer,Eva Green,Jackie Earle Haley,Helena Bonham Carter et meme les deux guest stars Christopher Lee et Alice Cooper! Bref c'est vraiment un film cool et un bon Tim Burton.
4/5
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 EmptyVen 3 Avr - 14:23

Moi aussi j'ai revu ce film dernièrement. C'est dommage que Depp soit coincé dans les mêmes rôles... Néanmoins, ça reste un bonne petite comédie et c'est toujours plaisant de voir Christopher Lee dans un rôle au cinéma.
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MessageSujet: Re: Dark Shadows (2012, Tim Burton)   Dark Shadows (2012, Tim Burton) - Page 6 Empty

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