D'aussi loin que je me rappel, le cinéma d'horreur avec des vampires m'à toujours fasciner! C'est un sous-genre qui me parle bien et qui a toujours réussit à renouvelé la sauce là où d'autres sont tombé dans le répétitif navrant (zombie!). De l'autre côté du spectre, j'adore l'illustre sous-genre du found footage. Il m'apparaît clair que c'est un style de cinéma et de réalisation qui fonctionne très bien. Entre 2009 et 2012, cette pratique fut si populaire que la science-fiction (Chronicle) et la comédie (Project X) en fessait usage également. Maintenant, vous prenez le vampire, vous mélangez avec le found footage, vous mettez des épices d'humour... Le résultat qui en sort est assez étrange. Il se nomme Vampires, il est Belge, il met l’emphase sur l'humour et il se concentre sur une famille qui explique la plus pure tradition du vampirisme. Est-ce que ce mélange homogène amène un nouveau regard sur le vampirisme de manière excellente ou nous sommes devant un produit de mauvaise qualité ?
Vampires est un documentaire dirigé par Vincent, il est employer par le gouvernement Belge pour suivre une famille de vampires au-travers du temps, une tranche de leur vie. Bien que les deux dernières tentatives ont échouées et que les équipes de tournage sont mortes. La famille qu'ils suivant est docile et à même de pouvoir les hébergés chez eux. La famille tient comme chef, Georges, le père, un homme ténébreux et à la sagesse très grande. Bertha, la mère, est plutôt émotive et avec une âme d'enfant. Samson, le fils premier, est du genre agressif et imprévisible. Pour finir, Grace, la jeune fille, est en pleine crise d'adolescence et veut devenir humaine. Tout ce beau monde expliqueront leurs origines et le comment fonctionne le vampirisme à leur époque. Malheureusement, quand Samson fera une bêtise... la famille et les caméramans de Belgique seront obliger de partir pour le Québec...
Cette petite oeuvre Belge est une jolie réponse de réalisme (après Interview with The Vampire) à un genre très surnaturel. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Frédérique Broos et Vincent Lannoo ont eu des idées géniales et que le résultat transparaît de cette ingéniosité nappée de professionnalisme. De plus, le côté comique marque à quelques reprises. Pour finir, la dernière partie au Québec est non seulement rafraîchissante pour le cœur, mais elle amène un supplément à ce petit film.
Malheureusement, Vampires est l'équivalent d'un somnifère une fois le concept mis dans le "Confort zone". C'est triste à dire, mais à force de vouloir faire le rejeton nerd différent des autres, Vampires manque toute les cibles pour rendre son concept plus loin. Le problème majeur, c'est qu'une fois que les cartes ont été mises en place la prochaine étage n'arrive jamais! Ironiquement, le found footage devient l'ennemi du film. La pratique aurait pu être intéressante si elle n'était pas là par contrainte. Ça devient pire lorsqu'on s’aperçoit que le vampirisme n'était là que pour mettre en place un reportage plein à rebord d'un humour acerbe!
Mais la pire chose, c'est à quel point la technique du found footage ne fonctionne pas toujours. Selon ce qu'on voit, les caméramans n'ont qu'une caméra pour tenir l'action pendant toute la durée. Pourtant, le montage laisse-croire que certaines scènes sont tournées bien normalement (on pense à la scène où la fille sort de chez elle). Encore pire, certains moments, dans des endroits différents, semblent avoir été tourner avec plusieurs caméras. La technique du found footage est faite pour être réaliste... et malheureusement, Vampires ne semble pas avoir appris cette règle dans son cours en cinéma! De toute façon, la réalisation de Vincent Lannoo est si inégale pendant la durée de l'oeuvre que Vampires en prend sans cesse pour son rhume! Ça devient encore plus pénible quand les scènes coupent sec pour aller vers un autre événement clé!
Bien que l'humour marche quelques fois. Cette oeuvre de Vincent Lannoo laisse beaucoup plus dans l'indifférence. C'est aussi hermétique qu'un bloque de glace! La scène où deux vampires niaisent un handicapé en le transforment en vampire m'à totalement fait décrocher. C'est l'un des problèmes de Vampires, à force de mettre trop de styles à la fois, il se plante dans chacun d'eux et on sent un manque total d'orientation dans son produit fini. La cerise sur le sundae demeura la finale qui démontre en pleine face que le film était une tranche de vie des personnages... mais que l'avancement de l'intrigue n'est pas venu. On sent que la structure narrative ne possède pas de troisième acte et le sentiment amer se fait sentir de partout!
Pour bien couronner le tout, Vampires à une direction photo délavée et pas du tout accrocheuse. Vincent van Gelder donne un visuel si banal et inintéressant que mon ennui fut très grand. Comme je disais plus haut, le montage est terriblement instable et sent la finition bâclée et sans saveur. Dire que Frédérique Broos avait opéré auparavant sur l'excellent C'est pas moi, je le jure! qui avait un montage particulièrement saisissant! J'ai aussi beaucoup détester la trame sonore en tant que tel, soit c'est mal fait ou on sent que ça ne concorde pas avec le visuel. Pire encore sont les musiques utilisées... j'avais le goût de m'arracher les oreilles!
La distribution va du bon comme du mauvais. Carlo Ferrante souffre du manque de charisme et est très ennuyeux à voir aller! Vera Van Dooren est bonne, mais on sent sans cesse une exagération dans son jeu. Pierre Lognay donne vraiment des bonnes répliques et on l'apprécie beaucoup. Fleur Lise Heuet me laissait très indifférent tout au loin du métrage. Mais l'étoile dans ce vent d'indifférent fut le Québécois Paul Ahmarani (Dans Une Galaxy Près de Chez Vous), mon dieu seigneur qu'il est talentueux et remplis de charisme! On sent qu'il s'amuse à jouer ce chef vampire de Montréal et du Québec tout entier! En fait, la partie se passent à Montréal amène une fraîcheur et une grosse explosion d'intérêt!
Il est fort dommage que malgré son concept bluffant et sa stature de réalisation non-ordinaire, Vampires soit si hermétique et sans saveur. On sentait un bon vouloir de mettre en place une bonne mythologie et des personnages à la réplique extrêmement drôle! Mais il en va tout autrement. Fort heureusement, quand nous ne sommes pas en Belgique dans une maison banale... on s'amuse bien! Bien que le monde furent très curieux de voir le résultat lors de son exploitation au Festival Fantasia de Montréal, la réception critique est vraiment très moindre. Donc, si vous êtes Québecois, Go on... mais sinon, un bloc de glace que je vous recommande de passer à-côté!
Note : 1.5/5