Un film qui laisse indifférent est un film qui a manqué sa vocation.
On me demande souvent : ''Heille man, cé quoi l’film le plus fucké qu’tas vu?''
Et bien, en réponse à cette question, voici une liste de 20 des films les plus troublants (tous genres confondus) que j’ai vu jusqu’à maintenant.
20-
Eraserhead (David Lynch / États-Unis / 1976)
Eraserhead se mérite la 20e place de mon palmarès pour son ambiance industrielle accablante, son bébé mutant et sa comptine macabre ''In Heaven, Everything is Fine''. Conseillé aux fans de Lynch et aux cinéphiles à l’esprit ouvert.
19-
Straw Dogs (Sam Pekinpah / Royaume-Uni / 1971)
Le meilleur film de Sam Pekinpah à mon avis (suivi de près par
Bring Me the Head of Alfredo Garcia) est aussi son plus choquant. Il aura fallu attendre jusqu’en 2002 - avec
Irréversible - pour subir un viol aussi dérangeant. Suspense soutenu, vilains détestables,
Straw Dogs vous est fortement recommandé.
18-
Seul Contre Tous (Gaspar Noé / France / 1998)
Si vous souffrez de dépression,
Seul Contre Tous pourrait bien vous achever. Sombre, pessimiste et nihiliste, on ne sort pas indemne de ce film. La vie est laide, particulièrement dans
Seul Contre Tous. Fortement recommandé, sauf si vous devez assister à un baptême la même journée.
17-
Dancer in the Dark (Lars Von Trier / Danemark / 2000)
Cette 17e mention en est une bien personnelle. J’ai longtemps détesté
Dancer in the Dark pour m’avoir fait aussi mal. N’empêche, il s’agit d’une œuvre unique créée par un prodige. Un film très dur mais aussi très beau.
16-
Requiem for a Dream (Darren Aronofsky / États-Unis / 2000)
Ceux qui ont vu
Requiem for a Dream s’en souviennent. Ce deuxième long métrage par Darren Aronofsky est une descente en enfer au rythme effréné. Visionnement suggéré par un dimanche pluvieux; Si vous êtes d’entrain pour une overdose de mélancolie réalisée de main de maître.
15-
Visitor Q (Takashi Miike / Japon / 2001)
À mon avis, Takashi Miike a réalisé deux chefs d’œuvres :
Audition et
Visitor Q.
Visitor Q reste cependant mon préféré. Cette histoire de famille tordue écrase les tabous et fait un doigt d’honneur à ce qui est ''politiquement acceptable'' dans un film. Fortement suggéré aux cinéphiles blasés.
14-
À L’Intérieur (Alexandre Bustillo et Julien Maury / France / 2007)
Voler le bébé d’une femme enceinte peut s’avérer relativement compliqué. Ce n’est pas sans dégât que Béatrice Dalle accompli son macabre dessein dans
À L’Intérieur, le meilleur film d’horreur (et le plus révoltant) de 2007-2008.
13-
Slaughtered Vomit Dolls (Lucifer Valentine / Canada / 2006)
Cette 13e entrée est la première de cette liste que je ne peux recommander.
Slaughtered Vomit Dolls est définitivement l’un des films les plus abjectes que j’ai vu mais ça s’arrête là. Si votre curiosité vous pousse à vouloir voir cette perversion, soyez avertis : Les scènes de meurtres son très convaincantes et le vomi est… Vrai.
12-
Fingered (Richard Kern / États-Unis / 1986)
Petit film trash en noir et blanc granuleux,
Fingered entremêle sexe violent et chaos au plus grand désarroi du spectateur. Assez dépravé merci mais pas très recommandable.
11-
Philosophy of a Knife (Andrey Iskanov / Russie / 2008)
Andrey Iskanov nous peint sa vision des atrocités commises lors de la deuxième guerre mondiale au japon. Je ne sais pas si tous les faits et témoignages inclus dans
Phylosophy of a Knife sont véridiques et pour être honnête, je m’en fous. 4 heures de tortures et d’expériences inhumaines sont amplement suffisantes à étancher n’importe quelle soif de sordidité.
10-
All Night Long 2 : Atrocity (Katsuya Matsumura / Japon / 1995)
Deuxième et meilleure entrée dans la série des
All Night Long,
Atrocity traite de viol et de violence chez les jeunes nippons. Sanglant, brutal et vicieux, ce film est recommandé aux amateurs d’horreur crasse japonais.
9-
Irréversible (Gaspar Noé / France / 2002)
Un exemple parfait de film qui n’était pas destiné à un large public mais qui s’est tout de même frayé un chemin jusqu’aux tablettes de votre club vidéo favoris. Désagréable et authentiquement déstabilisant,
Irréversible n’en reste pas moins une œuvre importante aux yeux des cinéphiles avertis.
8-
Nekromantik 2 (Jörg Buttgereit / Allemagne / 1991)
Cinéma trash et nécrophilie n’auront jamais fait aussi bon ménage. Plus de gore et plus de sexe pour plus d’inconfort. À visionner en famille ou au travail.
7-
Aftermath (Nacho Cerdà / Espagne / 1994)
Nacho Cerdà a voulu attirer l’attention avec
Aftermath et il certainement atteint son but. Splendide cinématographie, musique classique, autopsies graphiques et nécrophilie y sont à l’honneur. Voilà une excellente façon de faire fuir la visite trop tenace.
6-
Salò or the 120 Days of Sodom (Pier Paolo Pasolini / Italie / 1975)
Le plus infâme des infâmes, le film qui soulève encore les tollés 35 ans plus tard, j’ai nommé
Salò o le 120 giornate di Sodoma, adapté du Marquis de Sade par Pier Paolo Pasolini. À mon sens,
Salò est une œuvre magistrale que tous les cinéphiles devraient voir au moins une fois. Si vous êtes capable de passer par-dessus la décadence et la perversion, vous y découvrirez un classique intemporel.
5-
Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato / Italie / 1980)
En voilà un autre qui n’a plus besoin de présentation. On parle souvent de la violence faite envers les animaux dans
Cannibal Holocaust et c’est effectivement très répréhensible. Toutefois, sachant que les animaux tués lors du tournage ont servi de nourriture aux acteurs et techniciens, c’est d’avantage le thème musical qui me trouble. ''La mère de tous les films de cannibales'' est aussi la meilleure et la plus bouleversante entrée dans ce sous-genre italien.
4-
Scrapbook (Eric Stanze / États-Unis / 1998)
Je suis beaucoup plus terrifié à l’idée de servir d’esclave sexuel à un psychopathe pervers que d’être la proie d’un monstre de l’espace. Récipiendaire du film d’horreur indépendant de l’année par le magazine Rue Morgue en 2001,
Scrapbook donne au kidnapping l’allure qu’il devrait avoir. Très graphique et très dur - Inconfort assuré.
3-
August Underground’s Mordum (Fred Vogel / États-Unis / 2003)
Imaginez-vous en train de marcher sur un trottoir quand soudain, vous trouvez une vidéocassette non identifiée par terre. Vous l’insérez dans votre magnétoscope pour vous rendre compte qu’il s’agit de la vidéo maison de deux tueurs dépravés. Visionné dans cet esprit,
August Underground’s Mordum pourrait bien être le film le plus malsain de cette liste. Uniquement recommandé aux amateurs d’horreur extrême qui croient avoir tout vu.
2-
Threads (Mick Jackson / Royaume-Uni / 1984)
C’est beaucoup plus rare (voire même impossible) d’être réellement effrayé par un film à l’âge adulte; Du moins c’est ce que je croyais.
Threads expose les dégâts qu’une éventuelle guerre nucléaire pourrait causer à notre civilisation. Science-fiction trop réelle pour laisser indifférent, les valeurs de production de ce téléfilm britannique datent un peu mais son sujet reste remarquablement d’actualité. Très fortement recommandé.
1-
Cutting Moments (Douglas Buck / États-Unis / 1997)
Même si je dois l’avoir vu 100 fois, l’expression des gens qui voient
Cutting Moments pour la première fois n’a pas de prix. Je suis moi-même encore choqué à chaque visionnement. Oui ce petit film est très graphique, mais c’est d’avantage dans l’ambiance désespérée et incestueuse qui mène à la finale ''grandiose'' que
Cutting Moments est quasi insupportable. À voir au moins une fois dans une vie…
Et vous? Quels sont les films qui vous ont troublés, hantés, perturbés?