L'Exorciste est un énorme succès critique et public quand The Sentinel est mis en chantier et le but du studio paraît plutôt simple : amasser de l'argent en surfant sur la vague. Mais Michael Winner, le réalisateur de Un Justicier dans la ville ou encore Le Flingueur, fait de The Sentinel un film qui va plus loin que la simple reproduction. Il s'empare de l'histoire et offre avec The Sentinel -La Sentinelle des Maudits - un film angoissant, malsain et surtout épeurant.
Il faut quand même avouer que la jeune actrice Cristina Raines, qui confiera avoir pleuré chaque soirs durant le tournage a cause du comportement du réalisateur, se débrouille péniblement mais réussit de justesse à nous faire croire à sa "possession". Heureusement, la deuxième partie du film centrée sur Chris Sarandon vaut à elle seule le détour pour la performance de l'acteur, les décors somptueux, les "démons" (qui sont de vrais personnes nés avec des difformités, aucun maquillage) et surtout l'enquête qui ne laisse pas le temps morts même si elles peut paraître un peu désuète aujourd'hui. Et puis, pour les hommes, les costumes de Chris Sarandon qui joue un homme élégant et propre sur lui sont un régal pour les yeux, le meilleur du costume masculin des années 70, presque un défilé de mode. Ne boudons pas notre plaisir, remarquer les costumes d'un acteur n'est pas une chose aussi répandue que ça dans le cinéma horrifique !
Encore une fois, j'ai pu visionner La Sentinelle des Maudits au festival Hallucinations Collectives de Lyon qui ont rediffusé plusieurs classiques comme Opéra de Dario Argento, où j'étais dans la salle ou encore La Longue nuit de l'Exorcisme de Fulci. Merci Hallucinations Collectives !