Après le tragique accident qui a causé la mort de ses parents, la jeune Catherine est recueillie par son oncle, un très respectable médecin. Mais quelque chose de terrible réside dans la sombre demeure qui génère chez Catherine d'affreuses visions de rites sataniques et de sacrifices humains...
Satan's Slave est un film atypique qui après deux premières scènes très accrocheuses se développe d'un rythme très lent, présentant en détails ses personnages et traitant son sujet en profondeur au point de sombrer rapidement dans le mélodrame familiale et l'immoralité de relations incestueuses. Norman J. Warren, fort heureusement tire un avantage certain de ce qui aurait pu être une lacune irréversible de son métrage en l'égayant de maigres révélations qui tiennent le spectateur en haleine.
Le réalisateur montre également son ingéniosité en se servant d'idées très éloignées de son propos comme la maison qui sert considérablement le film au point d'en devenir un élément central par le mystère qui l'accompagne tout autant que par son aura d'un piège dont on ne pourrait s'échapper.
Bien qu'une certaine monotonie s'installe et que les longueurs se font trop nombreuses, quelques scènes de meurtres jouissives viennent pimenter le tout dans cette oeuvre ou l'accent est principalement mit sur des ambiances tour à tour teintées d'un romantisme bucolique ou d'une pesanteur funeste.
Le final, habile et surprenant (j'imagine pour l'époque?) évite la tournure qu'on aurait pu en attendre et ferait presque pardonner les défauts aperçus jusque là.
3,5/5.