Caligula (1979, Tinto Brass)

Caligula est considéré par beaucoup comme étant le pire psychopathe sexuel de l’histoire. Ce malade aurait eu un méchant plaisir à avoir des rapports sexuels avec sa sœur Dursilla, il aurait fait des exécutions de familles entières juste pour le plaisir, aurait ordonné des légions entières « d’attaquer » la mer pour ainsi déclarer la guerre à Poséidon (le gars se prenait pour un Dieu), oh et y’a aussi d’innombrables histoires de viols, d’inceste, de massacre d’innocents. Bref, si vous êtes curieux sur le comment ça se passerait si un psychopathe était à la tête d’un empire. Regarder un peu son histoire, mais si vous voulez voir l’avis d’un gars qui donne son avis sur le film d’exploitation quasi pornographique basé sur ses fiats. Alors, lisez ce qu’il va suivre.

L’histoire du film se base sur le bref règne de l’empereur Caligula (joué par Malcom Mcdowell). Ça commence avec la scène la plus normale du film (Caligula qui poursuit amoureusement sa sœur à moitié nue (jouée par l’actrice porno Teresa Ann Savoy) qui elle, s’amuse aussi). Honnêtement avec le reste qui va suivre, c’est vraiment dire quelque chose puisque ensuite. Son père, l’empereur Tiberius (joué par Peter O’Toole) est mourant et fait alors tuer par son général le plus fidèle. Faisant alors de Caligula le nouveau César. Ce qui suivra alors seront des événements assez hardcore et qui feront de ce film l’une des œuvres cinématographiques les plus bannis au monde, incluant notre Canada!

Caligula est un film assez mémorable merci! C’est purement un film épique tiré du sous-genre qu’est le péplum. Mais il rajoute la pornographie, les tabous impossibles à tourner et une liberté totale dans sa postproduction. Si vous voulez un exemple à quel point les années 70 furent ceux de la liberté chez les cinéastes. Caligula en est un parfait exemple.

Mais cela ne fait pas de ce film une œuvre parfaite. Loin de là, même si le talent des interprètes est de haut niveau et que les gigantesques décors sont magnifiques à voir. La réalisation reste horrible dans tous les sens. La scène finale se passe après 4 ans de l’intrigue. Donc, on manque bien des moments cruciaux durant le règne de ce véritable dégénéré. D’ailleurs, en coupant les scènes explicites et romancées, on arrive avec 10 minutes de narration du film. Le reste est juste une extension sexuelle et de tabous.

Voyez, comme le livre Aliss de Patrick Senécal. Ça fonctionne puisque le contenu sexuel fait en même temps avancer l’intrigue. Dans Caligula, ça aurait pu marcher, mais encore, le tout reste assez inutile et n’est là que pour choquer (et ça a réussi!). Par exemple, il y a une scène de torture ou Caligula demande à sa victime ce qu’il voit. Montrant alors qu’il est très curieux sur l’après-vie. Ça marche, mais lorsqu’on voit un légionnaire se faire prendre par ses frères pour ensuite avoir son pénis attaché pour pas qu’il urine, suivit d’une bouteille de vin rouge qui est versé au grand complet dans sa bouche pour finalement aboutir au découpage de son ventre saignant de vin. Pensez-vous que c’est là pour un développement d’intrigue ou juste pour faire parler?

Finalement, Caligula est un film qui a fait énormément parler. Ce n’est pas un bon film, mais si vous êtes curieux sur les faits de ce César psychotique, sur la vie sexuelle de la société romaine (une alternative à Loup de Wall Street) et sur le sommet de l’exploitation dans les films des années 70. Alors je vous conseille de visionner seul ce classique de la controverse.