La Prison de Verre (The Glass House) – 2001 Réalisé par
Daniel SackheimÉcrit par
Wesley StrickMusique de
Christopher YoungAvec
Stellan Skarsgard, Leelee Sobieski, Diane LaneSynopsis :Après la mort de leurs parents, Ruby et son frère Rhett sont recueillis par des amis de la famille, Terry et Erin Glass. Auprès de leurs tuteurs, les ados s’imaginent trouver un monde d’opulence, d’amour et un style de vie typiquement californien. Mais tout ce qui brille n’est pas en or et les apparences sont trompeuses. Très vite, Ruby met la bienveillance de ses parents adoptifs en doute. Ses soupçons sont-ils fondés ou sont-ils le fruit de l’imagination fertile d’une adolescente rebelle ? Que cache cette transparence ? Sous ses aspects bateau d’histoire pour teenagers,
La Prison de Verre cache un thriller pesant. La réalisation est impeccable. Si l’originalité manque peut-être au rendez-vous,
Daniel Sackheim fait preuve d’un talent certain en matière de réalisation. Les décors glaçants et la mise en scène sont en béton armée, certains plans valent le détour, et
Sackheim sait imposer une tension latente à son œuvre sans pour autant lasser le spectateur. La tension va crescendo, au détriment de nos nerfs mais au grand plaisir de notre soif de curiosité. Sur ce,
Wesley Strick fait montre d’un certain talent. Son histoire n’est pas révolutionnaire mais n’en demeure pas moins très bien écrite ; le développement s’avère logique et cohérent bien que les 5 dernières minutes nous rappellent à l’ordre que le film sort d’Hollywood.
Cela dit, on ne saurait dire que
Strick vise la surenchère. Les personnages sont humains, réalistes et ne se prennent à aucun moment pour des super héros. Pourvus d’une psychologie assez complexe, on s’attache bien vite à ces personnages. Qu’il s’agisse de Ruby – l’ado en pleine crise -, de son frère Rhett – le gamin qui ne se rend même pas compte que ses tuteurs sont en train de l’acheter -, de Terry – le tuteur machiavélique et cupide -, ou d’Erin – la tutrice cachant sa toxicomanie derrière son diplôme de médecin. Une galerie de personnages correctement développés qu’il est décidément de plus en plus rare de trouver dans ce type de productions. Et les acteurs n’y sont pas pour rien.
Stellan Skarsgard – que l’on voit trop peu malheureusement – est excellent dans la peau de ce tuteur dérangé. Même la jeune
Leelee Sobieski s’en sort avec les honneurs, jouant sans faire de fausse note.
Concernant la musique, le simple fait de dire que c’est signé
Christopher Young devrait suffire. De belles mélodies sont entrecoupées par des thèmes stressants, pesants et puissants, survenant aux bons moments dans le film. Un score d’une justesse incroyable, proche du travail d’un certain
Danny Elfman.
En somme,
La Prison de Verre permet de passer un agréable moment devant son poste de télé. Si l’on trouve mieux dans le domaine du thriller (
Panic Room, dans le même registre), je pense que
La Prison de Verre vaut un peu plus que le thriller banal et insipide. Réalisation, musique, scénario, acteurs, personnages, tout s’accorde parfaitement sans susciter le moindre ennui. À voir donc, au moins une fois.
Réalisation : 4/5
Histoire : 4/5
Musique : 4/5
Acteurs/Personnages : 4.5/5Note : 16.5/20