X-Files_Arpanet Mort Vivant!!!
Nombre de messages : 3459 Age : 37 Localisation : Dans la Zone 51... Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: Black Moon (1975,Louis Malle) Dim 24 Juin - 5:13 | |
| Black Moon (1974) Écrit & Réalisé par Louis MalleAvec Cathryn Harrison, Thérèse Giehse, Joe Dallesandro, Alexandra StewartAvec Black Moon, Louis Malle donne au terme d’OVNI cinématographique tout son sens. D’un paysage commun, voire banal (une maison de campagne et ses décors naturels), Louis Malle arrive à retranscrire un univers onirique et psychédélique. Un univers où hommes, plantes et animaux vivent en parfaite harmonie et en toute égalité. Où les enfants gambadent nus aux côtés d’animaux de ferme. Où des soldats abattent toute femme qu’ils croisent. Où les vieilles dames peuvent mourir mais renaître en tétant le sein de leur fille… Un monde peuplé de personnages tous plus farfelus les uns que les autres. Qu’il s’agisse de cette grand-mère isolée, confinée dans son lit, communiquant avec un rongeur, écoutant sa CB d’avant-guerre, et s’adressant à autrui soit en français soit en italien soit par simples onomatopées. De ces frère et sœur aux penchants incestueux dans une première partie, puis fratricides dans une seconde. De cette héroïne un peu perdue au sein de cet univers à part, cherchant inlassablement la licorne qu’elle a une fois aperçue, fuyant une guerre qui fait rage mais dont on ne connaîtra jamais la raison. Refusant toute convention, Louis Malle met en scène un scénario qui n’en est pas vraiment un, une histoire sans queue ni tête et parfois trop absconse pour que l’on y discerne un semblant de satire ou même de logique. Alors, Black Moon est-il un chef-d’œuvre ? Pas vraiment. Le métrage de Louis Malle est avant tout un film d’auteur que l’on pourrait qualifier d’intellectuel, réservé à un public de cinéphiles avertis, n’ayant pas peur d’affronter un (faux) scénario décalé et hors-normes. Une mauvaise bande ? Pas vraiment non-plus. Bien que le métrage fasse preuve d’un grand n’importe quoi ne se privant pas de longueurs, l’on assiste surtout à une plongée unique dans le délire d’un cinéaste, à mi-chemin entre la paraphrénie et l’onirisme. Impossible de dire si l’on ressort conquis ou déçu de ce film. L’absence de cohérence et de logique est telle que nous voilà dépourvus de tout repère. Black Moon ferait passer L’Antre de la Folie de sieur John Carpenter pour un film formaté par la machine Hollywood. Film d’auteur barré, figure emblématique de l’OVNI cinématographique, immersion dans les tourments d’un auteur, Black Moon est une œuvre inénarrable, aussi attirante que repoussante. Anti-film par excellence, Black Moon s’avère tout bonnement innotable ! | |
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