Vie de Simon Kaplan (GloomyPhantoom)

Sortie : 1er Juin 2009
Réalisé par : Simon Kaplan
Avec : Gérard Kaplan, Ghylaine Allief et Stanislas Kim
Scénario : Simon Kaplan
Musique originale : Simon Kaplan
Montage : Simon Kaplan
Durée : 2'40

Ce genre de délire visuel capte mon intérêt, et l'image est souvent très jolie, j'ai bien aimé certains plans comme le bout du rouge à lèvre, ou la corde à sauter, la pomme, la femme dans la noirceur aussi. Pour la finale, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose, peut-être un support visuel, le reflet de son âme, pour démontrer le cauchemar de cette femme, je ne sais trop.. En tout cas tout de même très intéressant selon moi

Ca faisait un bon moment que tu me parlais de ce court-métrage et que je voulais le voir. Je ne suis absolument pas déçu du trip. Je trouve excellente ta manière de filmer, surtout quand la femme erre dans le couloir et le garage et quand elle crie à la fin. On voit quand même l'influence d'Elephant Man avec la tête de l'homme qui tourne de façon saccadée. Du bon crabe (on se comprend ), par contre je ne sais pas ce qui t'a pris de faire un générique en anglais ... Enfin ça n'enlève rien à la qualité de ton court-métrage expérimental, que je trouve excellent. 5/5

J'ai mis le générique en anglais non pas par folie gratuite, mais simplement pour le distribuer sur Youtube à n'importe qui (de n'importe où), vu qu'il n'y a pas de dialogues ou monologues...
Merci des commentaires!

GloomyPhantoom a écrit:

J'ai mis le générique en anglais non pas par folie gratuite, mais simplement pour le distribuer sur Youtube à n'importe qui (de n'importe où), vu qu'il n'y a pas de dialogues ou monologues...

Ah ok, parce que moi je me disais ça y est il nous fait son réalisateur américain, mais ce n'est apparemment pas le cas ...

j'aime bien l'experimental et ce court suite bien les regle avec une ambiance intriguante. La musique ambiante n'est pas mal du tout.
LA seul chose dont je suis un peu contre de reprendre des image fixe, ca casse un peu je trouve, je vois mieux des plan fixe mais des images.
Bref bonne continuation

necrophie a écrit:

j'aime bien l'experimental et ce court suite bien les regle

Ce que tu viens de dire n'a aucun sens puisque l'expérimental a pour but de ne pas obéire aux règles cinématographiques, alors c'est pas pour en fixer lui-même.
Un film expérimental, ça peut être un plan fixe de 8h sur l'Empire States Building, un film d'1/24 seconde, The Alphabet de David Lynch ou bien mon film, chacun suit ses propres règles.

Je trouve ça pas mal du tout. Par certains aspects, cela fait penser légèrement à la fameuse vidéo de Ring (surtout la version américaine), cette succession d'images disparates produit une sensation d'angoisse, plus motivée par l'incompréhension qui en découle que par les images mêmes. Le fait d'être en face d'une énigme, d'une équation que l'on ne peut résoudre car l'on ne dispose pas des éléments permettant de le faire, nous ramène à la peur de l'inconnu. Pour autant, certains plans (celui de la pomme ou du paysage, principalement) sont plus absurdes qu'autre chose, et produisent (enfin, chez moi) une sensation de ridicule qui nuit un peu au reste du court-métrage. Ridicule est un mot un peu exagéré, toutefois.

Le traitement des plans fixes construisant une animation est sans doute ce que je préfère de tout le film. Il y a toujours quelque chose de dérangeant dans le fait d'assister à des animations à partir d'un support aussi statique. Cela crée un malaise presque naturellement, tant cela va à l'encontre des normes.

La question qui se pose est : est-ce que cela à un sens ? Je veux dire : est-ce qu'au moment de la réalisation de ce court-métrage, tu avais une idée plus ou moins précise de ce que chaque image représente, de la logique même de leur insertion ?

Le style du court-métrage tient beaucoup de l'écriture automatique chère aux surréalistes et aux dadaïstes... Peut-être était-ce ton but, Gloomy, qu'il n'y ait pas de sens, juste une production incontrôlée de l'esprit ?

GloomyPhantoom a écrit:

necrophie a écrit:

j'aime bien l'experimental et ce court suite bien les regle

Ce que tu viens de dire n'a aucun sens puisque l'expérimental a pour but de ne pas obéire aux règles cinématographiques, alors c'est pas pour en fixer lui-même.
Un film expérimental, ça peut être un plan fixe de 8h sur l'Empire States Building, un film d'1/24 seconde, The Alphabet de David Lynch ou bien mon film, chacun suit ses propres règles.

ha oui en effet, mais le fait de fixer ses propre regle est une regle non? lol

Mazaralde a écrit:

Le style du court-métrage tient beaucoup de l'écriture automatique chère aux surréalistes et aux dadaïstes... Peut-être était-ce ton but, Gloomy, qu'il n'y ait pas de sens, juste une production incontrôlée de l'esprit ?

L'écriture automatique, cela concerne uniquement le surréalisme. Pas le dadaïsme. Et attention : certes l'écriture automatique se veut une production aussi proche possible de l'inconscient et donc « incontrôlée », mais cela ne signifie pas qu'elle n'a pas de sens. Au contraire : elle n'a pas de sens « conscient », autrement dit voulu, mais tout comme les rêves, elle signifie bel et bien quelque chose.

Picrotal a écrit:

Et attention : certes l'écriture automatique se veut une production aussi proche possible de l'inconscient et donc « incontrôlée », mais cela ne signifie pas qu'elle n'a pas de sens. Au contraire : elle n'a pas de sens « conscient », autrement dit voulu, mais tout comme les rêves, elle signifie bel et bien quelque chose.

Je voulais dire "pas de sens" dans la mesure d'une direction narrative, bien qu'il y ait un thème, comme le titre l'indique, la vie...

Mazaralde a écrit:

Picrotal a écrit:

Et attention : certes l'écriture automatique se veut une production aussi proche possible de l'inconscient et donc « incontrôlée », mais cela ne signifie pas qu'elle n'a pas de sens. Au contraire : elle n'a pas de sens « conscient », autrement dit voulu, mais tout comme les rêves, elle signifie bel et bien quelque chose.

Je voulais dire "pas de sens" dans la mesure d'une direction narrative, bien qu'il y ait un thème, comme le titre l'indique, la vie...

Ah ok, dans ce cas on est d'accord.

Picrotal a écrit:

Mazaralde a écrit:

Picrotal a écrit:

Et attention : certes l'écriture automatique se veut une production aussi proche possible de l'inconscient et donc « incontrôlée », mais cela ne signifie pas qu'elle n'a pas de sens. Au contraire : elle n'a pas de sens « conscient », autrement dit voulu, mais tout comme les rêves, elle signifie bel et bien quelque chose.

Je voulais dire "pas de sens" dans la mesure d'une direction narrative, bien qu'il y ait un thème, comme le titre l'indique, la vie...

Ah ok, dans ce cas on est d'accord.

Bon ben ça fera au moins une fois !

Je tiens à éclaircir un point.
Tout d'abord, je vous suis extrêmement reconnaissant d'avoir pris le temps de regarder mon film, que j'ai créé avec beaucoup de passion.
Sachez avant toute chose, qu'absolument rien n'a été fait avec gratuité. Tout a un sens, que chacun doit interpréter à sa manière. Je vous rappelle que le titre du métrage est LIFE (vie en anglais). Nous avons tous une vie et une vision de la vie différente, et j'ai construit le film de manière à ce que ma vision de la vie soit pour moi très évidente dans le film, autant que la vision de ma mère, de mes amis ou d'un clodo qui traine sur Youtube.
Je ne vais donc pas vous expliquer le sens "rationnel" de chaque plan, mais ma simple interprétation, gardez bien en tête que la meilleure vision du film est la vôtre!

- La femme qui erre représente le questionnement de notre existence dans un monde que nous ne comprenons pas, nous errons comme des fantômes sans savoir où, quand, pourquoi.
- La pomme et le paysage représente nos lueurs d'espoirs dans un monde dépressif et désespéré.
- Les écrans blanc et rouge représentent notre vision hallucinatoire de l'incompris, l'absurde, qui contrôle notre système.
- L'homme rentrant dans sa voiture est un plan qui parle de lui-même: nous sommes presque téléguidés contre notre gré, lobotomisés en sorte, pour aller de chez nous à notre lieu de travail/étude, de manière simple et et prédéfinie, où le travail et la routine contrôlent notre mode de vie.
- La vision d'horreur de la fin est encore plus propre à l'interprétation de chacun. Pour moi, cette femme qui a toujours cherché l'espoir d'être quelqu'un dans la société, qui était en quête de quelque chose à travers ses rêves, se rend compte de de la réalité de sa vie, et est horrifiée de ce qu'elle est: rien.
- Le plan des toilettes est assez évident: la vie, prise de ce point de vue là, n'est bonne qu'à être jetée aux chiottes.
- Les plans fixes ultra-rapides sont du remplissage, tout comme la vie, remplie par des choses inutiles et abjectes, mais qui nous sont vitales.
- La courte durée du métrage représente la courte durée de la vie.

C'est ma vision du film, mais elle n'est pas meilleure qu'une autre, je voulais juste répondre simplement à la question "Est-ce que ce film a un sens?", la réponse étant bien évidemment "Oui".

Whaô! j'adore ta philosophie gloomy. c'est profond. good!

c'est ca l'experimental, l'interpretation est tjrs un sacré exercice ou sinon libre a chacun d'interpréter l'image comme il le sent.
MAis trouver le sens du film selon le réalisateur c'est pas tjrs facile, d'ailleurs pour ma part je n'ai capté qu'un tier du sens de ton court.
Mais c'est bien de nous avoir éclairci car sa donne envie de revoir et enfin de mieux savourer.

Hé bien j'ai lu ton ''interprétation'' (même si je trouve bizarre d'employer ce terme comme il s'agit de ton film) mais quoi qu'il en soit j'ai sentit pas mal la même chose en le visionnant, surtout pour la scène avec l'homme qui entre dans sa voiture, notamment par de la façon dont c'est tourné, c'est à dire qu'on ne voit pas l'homme marché mais qu'il se rend plutôt à la voiture par plans coupés, ça fait machinal, irréfléchi, comme s'il était mené plus qu'il y allait de son plein gré, intéressant en tout cas comme film

Merci beaucoup à tous, ça me fais chaud au coeur, je n'en demandais pas tant!
J'ai rajouté un autre tiret à "l'explication" du film.

joe pitt, qu'as-tu pensé du film?

C'est un 1e essai, il s'agit donc d'être indulgent...

C'est assez intéressant, en fait. Le choix du très court-métrage n'y est certainement pas étranger. Certaines choses fonctionnent très bien (utilisation du noir-blanc, montage assez cohérent, bande sonore intriguante), d'autres un peu moins (les mots 'live' dans les toilettes, par exemple, pas des plus fins, ou encore l'actrice peu crédible (pour ma part) dans l'effroi...

Maintenant, le parti pris du surréalisme pour tout dire, j'y crois volontiers. Tes influences se remarquent du reste aisément. Mais il me semble aussi que ça cache peut-être une certaine facilité liée au budget de ton film, que j'imagine réduit à peau de balle.

En l'état, voilà un peu mon sentiment sur ton 1er court : l'idée est bonne, certains plans bien amenés. Mais il va te falloir t'affranchir de tes influences, et trouver ton style propre.

Citation :

joe pitt, qu'as-tu pensé du film?

J'ai bien aimé! j'aime beaucoup le style expérimental et ta façon de voir les choses dans ce vidéo. C'est profond (comme je l'ai dit) et c'est un très bon travail de caméra. bravo!

Merci joe pitt.
Boxer, si tu me disais déjà quelles sont ces influences pour commencer?

GloomyPhantoom a écrit:

Merci joe pitt.
Boxer, si tu me disais déjà quelles sont ces influences pour commencer?

Lynch of course, à s'en crever les yeux.

Bah c'est un créateur que j'admire beaucoup, il est normal de s'inspirer des autres, Lynch a bien dû s'inspirer d'autres artistes...

Le plus fort c'est de garder l'inspiration et les influences d'artistes qu'on aime, tout en étant capable de rajouter quelque chose qui fait que les spectateurs ne soient plus en mesure de dire de qui tu t'es inspiré...
Ca s'appelle avoir son style mais là c'est bien parti