Three extremes II (2002, Kim Jee-Woon, Nonzee Nimibutr & Peter Ho-Sun Chan)

Three est une anthologie d'horreur réunissant trois segments (Memories, The Wheel et Going Home) par trois cinéastes asiatiques mais représentant un pays différent: Kim la Corée, Nimibutr la Thaïlande et Chan Hong Kong.
En 2002, seul Chan avait des références dans le cinéma pour avoir réalisé Comrades Almost A Love Story et The Love Letter...Deux comédies sentimentales! Cela ne l'aura cependant pas empêché de donner la leçon à ses deux collègues tant Going Home survole les deux premiers chapitres et vaut à lui seul de s'attarder sur ce Three.

Le film s'ouvre donc sur Memories qui met en scène un homme marié atteint d'une soudaine amnésie et qui ne retrouve plus sa femme disparue depuis plusieurs jours.
Inutile de s'en cacher, seule la réalisation de Kim Jee-Woon sort de l'ordinaire et montre (déjà pour l'époque) les belles dispositions du cinéaste coréen en dépit de faire danser la valse à sa caméra. Son scénario, malheureusement, est tout autre. Ca part dans tous les sens, c'est très confus (notamment avec ces flashbacks inutiles) tout cela pour arriver au bout de plus d'une demi-heure au dénouement imaginé par le spectateur en seulement cinq minutes!
2/5.

Suit donc The Wheel qui raconte l'histoire d'une malédiction qui frappe Kru Tong, un marionnettiste. Nonzee Nimibutr se rend coupable du plus faible segment puisque l'aspect visuel représente l'unique intérêt d'un moyen-métrage banal et sans imagination.
1,25/5.

Vient alors Going Home qui se concentre sur l'enquête que mène un policier veuf pour retrouver son fils et sur la découverte qu'il fait dans l'appartement de son voisin. La grande force du segment, récipiendaire de trois prix à sa sortie, est son développement typique d'un film de fantômes alors qu'il n'en est pas un ou néanmoins bien loin de ceux que l'on voit habituellement. Peter Ho-Sun Chan instaure une réelle ambiance à son film, certes lent mais très prenant. Le scénario réussit quant à lui à rendre tous les personnages attachants, ce qui est parfaitement rendu par de très bons acteurs. Going Home en appelle aussi à la réflexion du spectateur sur différents points dont principalement la réincarnation. Finalement les gros défauts du film de Chan sont d'apparaître sous cette forme de seulement quarante minutes et ce même s'il se révèle à son avantage, il aurait mérité d'être développé sous la forme d'un long-métrage, et de se retrouver dans ce Three avec deux autres films des plus dispensables.
4/5.