Summer Of Sam (1999)
INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANSRéalisé par
Spike Lee JointÉcrit par
Victor Colicchio, Michael Imperioli & Spike LeeAvec
John Leguizamo, Adrien Brody, Mira Sorvino, Jennifer Esposito, Anthony LaPaglia, Joe Lisi, Mike Starr, Michael Rispoli, Ben Gazzara, Brian TarantinaSynopsis :Été 1976. New York bat des records de chaleur, la vague disco envahit les ondes. Cet été-là, un tueur en série du nom de « Fils de Sam » abat de jeunes couples et des jeunes femmes dans le Bronx. Une déflagration de Calibre .44 et il disparaît. La presse souffle sur les braises, la police piétine, et New York prend peur. Cet été-là, New York sombre dans le chaos…Réalisation : 4/5Adulant son travail sur
Malcolm X et
24 Heures Avant La Nuit (La 25e Heure), il était de mon devoir de visionner cet opus de
Spike Lee. Il faut reconnaître à
Summer Of Sam quelques jolis plans, mouvements de caméra et prises de vues bien ficelés, spécifiques à
Spike Lee. On pourra lui reprocher un côté quelque peu classique ou ordinaire mais rien que pour ses deux-trois mouvements chiadés, je suis preneur ! Faite de travellings audacieux (longs mouvements à partir d’une grue), l’œuvre de
Spike Lee n’est pas sa meilleure mais l’auteur y apporte son petit grain de sel qui fait toute la différence.
Histoire : 3.5/5Typique de
Spike Lee, l’histoire se compose de plusieurs histoires. D’un côté, nous avons les mafieux du gang rital, leurs subalternes, la population alentour, leurs histoires ; d’un autre, le « Fils de Sam », tueur en série psychotique abattant froidement les couples ou les jeunes vierges brunes dans la rue ou dans leur voiture. Et quand ces deux histoires se croisent, le clash est assuré. Cette histoire composite est haletante, intrigante et se suit sans le moindre ennui. Mais le gros problème avec
Spike Lee, c’est le sexe. C’était pareil dans
He Got Game et
She Hate Me, l’histoire est intéressante mais bardée de scènes de cul imbouffables et parfaitement inutiles. Du coup, on décroche de l’histoire principale à mesure que le métrage avance. C’est bien dommage…
Acteurs/Personnages : 4/5Avant de rejoindre l’équipe d’
Urgences au cours de sa douzième saison,
John Leguizamo signe avec ce
Summer Of Sam l’une de ses meilleures performances. Personnage politiquement incorrect, Vinny trompe sa femme, lui ment, sniffe de la coke, prend des « pilules magiques », et sa vie sombre peu à peu. Nous retrouvons également
Adrien Brody qui – avant de jouer les jolis cœurs dans
King Kong ou les rescapés Juifs polonais dans
Le Pianiste – incarne ici un punk excentrique, renfermé sur lui-même, à la libido encore trouble, et visiblement pas à sa place. À noter aussi l’apparition délirante de
Brian Tarantina en la personne de Bobby Del Fiore, travesti hilarant et terriblement attachant. Le reste du casting s’en sort haut la main. On a également droit à la participation de
Joe Lisi (le Lieutenant Swersky dans la série
New York 911 – Third Watch) et d’
Anthony LaPaglia (personnage principal de
FBI – Portés Disparus). On a même droit à un caméo de
Spike Lee lui-même.
Musique : 3.5/5En bon renfort de l’image, le score musical de
Summer Of Sam rappelle à l’ordre le spectateur égaré qui venait d’oublier que
Spike Lee était aux manettes. En effet, la musique est – une fois de plus – typique de
Spike Lee. Soit bonne dans l’ensemble mais sans rien d’exceptionnel pour autant.
Summer Of Sam est une oeuvre intéressante dans la mesure où elle introduit la véritable histoire du tueur en série le « Fils de Sam », alias
David Berkowitz, ayant sévi entre l’été 1976 et l’été 1977. Les histoires annexes sont également intrigantes car dures à supporter par tant de réalisme. Malheureusement,
Spike Lee nuit lui-même à son œuvre en insérant des scènes de cul chiantes comme la mort et parfaitement inutiles à l’histoire.
Note : 15/20