[ECRIRE JUSQU'A CREVER AUTANT DE TEXTES QU'ON PEUT] / 42
Constant shallowness leads to evil (Coil)
Marre des films tournés pour des spectateurs qui ne comprennent rien au cinéma.
Marre de la musique destinée à tous ceux qui n'ont ni oreille ni sensibilité ni culture.
Marre des jeux vidéos produits en masse pour séduire la foule de ceux qui se foutent de jouer.
Marre enfin, marre surtout, des bouquins écrits par des connards, publiés par des connards et destinés à ceux qui n'achètent pas de livre, à ceux qui n'aiment pas lire.
Rien contre ceux qui n'écoutent pas de musique. Rien contre ceux qui ne sont pas cinéphiles. Rien contre ceux qui ne jouent pas, ne lisent pas, rien contre tout ceux-là, rien contre les gens qui préfèrent pécher au bord de la rivière, taper dans un ballon, construire des galions en allumettes ou passer leurs loisirs à jouer au poker, rien du tout contre eux.
Ca n'est pas vers eux qu'est dirigée ma haine, ça n'est pas avec eux que je suis en guerre mais avec tous les autres, avec tous les créateurs, producteurs, diffuseurs, vendeurs qui participent à cette saloperie consistant à prendre pour public non pas le grand public mais bien le non public, tous ceux qui vendent des fausses phrases, de la fausse musique, des faux jeux, des faux films parce le faux est plus facile à produire, plus facile à aimer, se vend plus massivement que le vrai. C'est à tout ceux-là que je pense, que n'importe quel écrivain devrait penser, à chaque phrase écrite. Chaque phrase écrite comme un sortilège pour que leur sang pourrisse et que crèvent leurs yeux, que dessèche leur langue, chaque mot comme un mauvais sort pour que l'encre des billets qu'ils accumulent comme des putains d'écureuils soient autant de bacilles d'une peste noire destinée à eux seuls. Chaque atome de littérature dans le but de détruire ces ordures, leur pensée, leur système dégueulasse, chaque atome de littérature pensé pour les maudire à tout jamais, leur filer le SIDA, le cancer, la chiasse, la pelade, chaque atome de littérature comme une arme absolue propulsée en plein cœur de leur forteresse de merde.
Novembre 2013 : La maison, les morts (Ebook, Numériklivres)
Mon troisième roman chez Numériklivres sera à nouveau un roman noir. La maison, les morts, c'est l'histoire d'un adolescent qui cherche sa mère après qu'elle a fait une fugue plus longue que d'habitude. Son enquête va le faire cotoyer la violence et la mort et le faire traverser les milieux du black métal, du néonazisme et de l'ésotérisme le plus barré. Il ne s'en tirera pas indemne (titre non définitif).
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Novembre 2013 : Poésie portable (Papier, Gros textes)
Mon premier recueil de poésie sortira chez un vétéran de la micro-édition. Cent vingt très courts textes inspirés du quotidien, parfois tendres, parfois mélancoliques, parfois métaphysiques, parfois juste débiles. Il s'agira d'une sélection des poèmes que j'ai publié sur Facebook pendant de nombreux mois, augmentée de nombreux inédits. Le livre sera illustré (couverture et intérieur) par Laure Chiaradia.
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Janvier 2014 : Les mouches mortes (Ebook, La matière noire)
Mon premier roman à la Matière noire, un polar sombre et dérangeant, est aussi mon premier roman tout court. C'est l'histoire de trois types et d'une fille. C'est l'histoire de trois mecs cons et dangereux, et d'une fille paumée qui se prend un coin d'enfer sur la gueule. Les trois types séquestrent la fille et la violent. C'est un fait-divers sordide et sans morale que chacun des protagoniste vivra et racontera à sa manière.
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Printemps ou été 2014 : La grosse revue (Papier, Konsstrukt)
L'angoisse est morte, vive La grosse revue ! A la place de l'ancien fanzine, 76 pages, 5 euros, voici une revue de 740 pages, 15 euros (mais que les anciens abonnés de L'angoisse se rassurent : ils ne seront pas obligés de payer plus), couverture cartonnée, impression professionnelle, quatre centimètres à la tranche, un kilo de littérature malpolie.
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Novembre 2014 : Nuit noire (Papier, chez un éditeur qui tient à garder pour l'instant le secret)
La réédition, revue et corrigée (c'est à dire sans les fautes ni les coquilles et dans une version brève et incisive correspondant à mon intention de départ), de mon roman le plus violent, le plus gore, le plus radical (précédemment paru chez Rivière blanche et sélectionné pour le prix de Sade 2012).